Un chercheur russe, Andreï Kazantsev, a trouvé comment récolter l’eau des nuages au moyen d’un immense filet suspendu à un dirigeable à deux kilomètres d’altitude, pour exploiter l’eau contenue dans les nuages et produire de l’eau potable et de l’électricité.
Ce dispositif, nommé « Air Hes », repose sur un immense filet suspendu à un dirigeable à plus de deux kilomètres d’altitude et à travers lequel l’humidité contenue dans les nuages s’accumule et se condense pour ensuite être ramenée à terre. Transitant par un long tuyau, l’eau récoltée arrive dans une mini centrale hydroélectrique avant d’être stockée en bassin. Un filet de 10 mètres carrés permettrait ainsi d’atteindre une puissance électrique de 200 watts et de produire près de 1000 litres d’eau par jour. Après une chute de 2 000 mètres, l’eau transite dans une minicentrale hydroélectrique avant d’être récupérée dans un bassin. D’après son inventeur, c’est le procédé le plus écologiste pour produire de l’électricité et de l’eau potable.
Les concepteurs affirment qu’un premier prototype produit déjà environ 4 litres d’eau par heure par mètre carré de tissu au niveau du filet. Le modèle final que l’équipe projette de construire serait un ballon d’un diamètre de 18 m avec un filet de 1000 mètres carrés, qui pourrait produire jusqu’à 185 kW d’électricité.
Déjà, Pierre Amato, microbiologiste de l’environnement à l’ICCF (Institut de Chimie de Clermont-Ferrand) installait en 2013 sur le sommet du Puy-de-Dôme un aspirateur à nuages permettant de récupérer les microorganismes vivants dans les nuages et de les analyser en laboratoire pour comprendre leurs rôles dans la composition chimique de l’atmosphère.
Utopie ou piste sérieuse d’énergie renouvelable ?
La nature met librement à notre disposition une grande variété de ressources pour produire de l’énergie. Pour les exploiter, il suffit de convertir la lumière du soleil, le vent, la biomasse ou l’eau en électricité, en chaleur ou en énergie, de la manière la plus efficace, durable et rentable possible.
En moyenne, l’énergie des rayons solaires qui atteignent la Terre est d’environ un kilowatt par mètre carré. D’après l’Association pour la recherche sur l’énergie solaire, la puissance phénoménale dégagée par les sources renouvelables représente plus de 2 850 fois les besoins en énergie de la planète.
Exemple : en un seul jour, les rayons solaires qui frappent la Terre génèrent assez d’énergie pour satisfaire le niveau de demande actuel pendant huit ans. Bien que seul un infime pourcentage de ce potentiel soit techniquement accessible, son exploitation permettrait de couvrir six fois la demande énergétique mondiale actuelle.
Les énergies renouvelables n’induisent aucun frais de combustible : le vent, le soleil et la pluie sont gratuits ! Alors pourquoi pas ? Le hic reste l’’intermittence de la production liés aux conditions météorologiques qu’on retrouve pour les énergies solaires ou éoliennes… Comment résoudre le problème majeur de l’instabilité de cette production ?
De nombreux projets se développent à travers le monde pour exploiter l’énergie des nuages, comme ce projet de technologie éolienne géant, le BAT (Buoyant Airborne Turbine) : un ballon géant gonflé d’hélium équipé d’une turbine, développé par Altereos Energies, une société fondée en 2010 par le Massachussets Institute of Technology (MIT). Le BAT est actuellement déployé au-dessus d’Alaska, à une altitude jusque-là inédite de 300 mètres. Conçu pour s’adapter à un environnement très rude, il peut résister à des vents allant jusqu’à 160km/h. Il est arrimé au sol par trois câbles qui lui permettent de s’orienter automatiquement pour faire face au vent.
A terme, le potentiel de cette technologie semble infini, puisqu’il suffirait à l’Humanité d’exploiter 1% de l’énergie dégagée par les vents de haute altitude pour satisfaire 100% de ses besoins actuels. Mais avant de rêver à un monde qui tirerait son énergie des nuages,…
(Source : barixa.net)