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conscience et spiritualité

Fracture sociétale : montée d’une nouvelle conscience ?

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Un certain nombre d’événements dans la société « civile » concoure à manifester une nouvelle conscience humaine, qui graduellement se spiritualise. Le partage des problèmes que vit l’humanité et la planète conduit à une généralisation de la prise de conscience des difficultés et participe à l’élévation de la conscience humaine qui commence à se soucier des autres règnes du vivant, et de son impact sur la terre.
Evoquer le changement de paradigme de société se traduit ainsi par des mutations dans tous les domaines et notamment la spiritualité qui est également concernée. Nous tenterons dans cet article de formuler la distinction entre la nouvelle conscience en émergence et la spiritualité au sens traditionnel. Nous mettrons également en lumière les caractéristiques de la nouvelle conscience, face à une humanité en mutation et transition.

Notre conception du cheminement spirituel

Si la spiritualité est ce qui relie à la transcendance et manifeste l’Esprit, quelle qu’en soit sa nature et selon les croyances de chacun, elle conduit au travers de la quête individuelle, à retrouver la connexion avec l’Unité.
Ce cheminement individuel fait sortir progressivement des errances du moi pour révéler le Soi, cette part de divin nichée en nous (révélation du Logos) qui lorsqu’elle s’épanouit nous fait retrouver la voie de l’Unité. Nous ressentons alors la connexion au Tout et nous prenons conscience que tout est lié, que nous sommes une partie de l’Unité et que nous pouvons nous sentir en résonnance avec chaque règne, chaque élément du vivant, visible ou invisible. Nous prenons conscience que nous sommes une goutte d’eau dans l’immensité de l’océan de la vie. Notre besoin égotique d’exister se trouver apaisé par la rencontre avec l’Amour inconditionnel qui nous inonde et nous remplit, apaisant désirs et besoins nous comblant de plénitude et nous permettant de nous désaltérer à la Source inextinguible de la Conscience du Présent.
 
Aux visions prophétiques de Mère et de Sri Aurobindo, pour ne citer qu’eux, ayant consacré leur cheminement intérieur et leurs actions à l’émergence de la nouvelle conscience, un certain nombre d’événements dans la société « civile » concourent à manifester une nouvelle conscience humaine, qui graduellement se spiritualise.

Différents facteurs conduisant au changement de paradigme

Au XXème siècle, une pluralité de facteurs a contribué à faire émerger le changement de paradigme que nous vivons aujourd’hui[1]. Nous en retiendrons seulement quelques-uns en réalisant un rapide panorama pluridisciplinaire pour saisir la fracture sociétale qui fait advenir une nouvelle conscience humaine.
 
Les guerres mondiales ont eu raison du sujet
 
Tout d’abord les guerres mondiales qui ont laminé l’Occident[2] et l’ont fait sortir exsangue économiquement et humainement. Après avoir tué Dieu (« Dieu est mort » de Nietzsche) nous avons tué l’être humain en industrialisant la mort et en éradiquant systématiquement une partie de l’humanité. Celle-ci, devenue objet, a totalement ébranlé la notion de sujet (Jean-Paul Sartre avec l’Etre et le Néant, Lévi-Strauss et le structuralisme ou encore Jacques Lacan et la notion d’Autre). Cette fracture irréversible a mis l’Occident a genoux et questionné ses valeurs fondamentales telles celle du progrès, nouvelle religion qui, avec la science, apportait jusque-là les réponses vers un futur souhaité et optimiste ; le bonheur de l’humanité étant apporté par le progrès, le confort, l’amélioration des conditions de vie. Et tout d’un coup, il est aussi devenu synonyme d’industrialisation de la mort.
Nous avons franchi un cap qui dans l’imaginaire humain conduisit à revisiter les Lumières au regard de cette ombre infinie qu’ont représenté le nazisme et les camps de concentration. Ombre que nous voyons resurgir aujourd’hui sous la forme de Daech, un écho à nos mémoires collectives irrésolues[3].
 
L’économie broie les êtres humains
 
Donc, à cette rupture avec les valeurs du progrès, d’autres facteurs sont venus s’ajouter.
L’évolution économique de la fin du XXème siècle a fait passer du capitalisme au libéralisme dérégulé, notamment dans les années 80 avec les différentes dérégulations (Reagan, Thatcher[4]) décorrélant l’or du dollar notamment, l’économie basant alors sa richesse sur un marché dérégulé, sans plus de garde-fous, le principe de la dette et la fabrication infinie d’argent virtuel[5].
 
 
Cette dérégulation a conduit également à faire évoluer les actionnariats des entreprises qui sont passés d’actionnaires patrimoniaux à financiers. Ceci ayant pour conséquence de privilégier les bénéfices financiers aux provisions nécessaires pour faire vivre l’entreprise et recruter correctement. Ce qui participe à accroître mal-être et burn-out dans les organisations.
Avec 1973 et le premier choc pétrolier marquant la fin des Trente Glorieuses, la fragilité économique s’est invitée dans le paysage idyllique de la croissance infinie.
Facteurs faisant apparaître le chômage rompant le contrat social établi entre les entreprises et les salariés. Insécurité qui n’a fait que croître avec les années.
 
Un autre facteur majeur expliquant le changement de paradigme est la mondialisation marchande faisant du monde un immense marché plaçant de facto, l’économique, ou plutôt la finance, au dessus du politique, les lobbies de toutes les grandes industries et services dictant désormais leurs lois aux gouvernements.
 
Et dans le même temps, avec l’avènement d’Internet, c’est le début de l’interconnexion des milliards d’individus de la Terre, directement ou indirectement, désormais avec les ordinateurs et les téléphones portables. Nous y reviendrons.
 
Quelles sont les conséquences de ces différents éléments sur la conscience humaine ?
 
L’essentiel pourrait être résumé comme une rupture de confiance avec le modèle dominant : la science comme nouvelle religion peut conduire à l’éradication de l’humanité notamment avec le nucléaire, le progrès n’apporte pas comme annoncé le bonheur pour tous, l’exclusion continue d’un nombre croissant d’individus est la traduction d’une rupture du contrat social, éviction délibérée, détérioration des conditions de travail et déshumanisation des rapports professionnels. Alors désabusés et se sentant trahis et/ou exclus, une certaine partie de la population remet en question le système économique basé sur la dette, la consommation et la croissance. De plus en plus nombreux à être privés de l’avoir (consommation), érigé comme ersatz aux quêtes spirituelles et à la transcendance, les questions existentielles se reposent et chacun tente d’y trouver ses modalités de réponses et de retrouver son être perdu dans le labyrinthe des illusions de la consommation.
 
Interconnexion et coopération
 
L’interconnexion via Internet permet aussi bien l’échange d’informations que la diffusion de la connaissance et surtout avec les réseaux sociaux facilite les partages instantanés d’informations notamment sur les évolutions sociétales. Ceci a pour conséquence une évolution radicale des rapports humains.
Tout d’abord pour gérer les problèmes que nous avons co-créés (pollution, dégradation du climat) afin de préserver les biens communs et l’environnement les réponses individuelles sont insuffisantes. Nous avons co-créé un niveau de complexité qui pour être géré nécessite d’être appréhendé de manière transdisciplinaire. Ce qui signifie l’apprentissage[6] de la coopération entre disciplines et compétences et de ce fait délaisser les principes de la compétition pour retrouver les modalités de faire, créer et inventer ensemble. Coopération qui repose alors sur des valeurs telles que la fraternité.
Ensuite, les pratiques de connexion sur Internet et en particulier via les forums et les réseaux sociaux développent une horizontalisation des rapports humains. Les échanges se font désormais de pairs à pairs et non plus de père à fils.
L’accès à la connaissance étant dorénavant offert à tous via Wikipédia ou Google notamment, la position haute de sachant est remise en cause. Par conséquent le statut d’expert que l’on retrouve chez l’enseignant, le manager ou le maître spirituel sont revisités. Chacun pouvant être interpellé via la toile par n’importe qui, les filtres liés aux privilèges du statut s’effacent. Par conséquent les modalités de fonctionnement hiérarchique, patriarcal (top down comme les décrivent les anglo-saxons) sont remis en cause.
 
Horizontalité et modification des rapports humains dans les organisations
 
Les individus souhaitent vivre dans leur quotidien cette horizontalité qu’apporte le numérique (Internet, Smartphones, et tout objet connecté) ; horizontalité qui pose l’équivalence en humanité qui pousse alors les lignes du fonctionnement entre les individus.
On voit ainsi surgir dans les entreprises le besoin qu’elles se libèrent[7] du fardeau de la hiérarchie, les pratiques de communication et de gouvernance évoluent également vers le partage des décisions et des responsabilités. Cette horizontalité cherche à concilier les besoins de singularité de chacun et la conscience collective du « nous »[8].

Le changement de paradigme conduit à l’élévation de conscience

Sur quoi porte ce changement de paradigme ? Il est l’avènement de la société de la connaissance. Internet apporte une révolution dans les représentations et les comportements comme précédemment l’écriture puis l’imprimerie.
Aujourd’hui, la diffusion illimitée de la connaissance, accessible à tous modifie les rapports de pouvoir entre les individus (savoir/pouvoir) et développe les comportements de coopération et d’équivalence.
Le partage des problèmes que vit l’humanité et la planète conduit à une généralisation de la prise de conscience des difficultés et participe à l’élévation de la conscience humaine qui commence à se soucier des autres règnes du vivant, et de son impact sur la terre[9].
 
Prometheus – Film de Rydley Scott, 2012
 
La conscience humaine se spiritualise au sens de comprendre les interactions entre tout ce qui est vivant. Ce qui la conduit à s’intéresser à la spiritualité et à découvrir que dans tous les plans de la physique quantique à l’écologie ou à la quête existentielle, chacun découvre que tout est interelié. Ce qui conduit à modifier les comportements et à décider de prendre soin de soi, de la terre, des autres. C’est la conscience écologique et celle de la compréhension des mécanismes du vivant.
 
La conscience humaine développe alors empathie bienveillance et compassion. Et ce faisant, elle évolue de manière plus consciente vers son éveil.
La démocratisation des connaissances et pratiques des grandes traditions spirituelles (du bouddhisme en passant par la médecine chinoise ou aux savoirs des peuples premiers) encourage la généralisation des pratiques méditatives, qui, devenant laïques, entrent dans tous les environnements et notamment celui des entreprises. Et nous connaissons l’effet vertueux de la méditation qui, grâce aux recherches des neuroscientifiques démontrent que plus on pratique et plus cela modifie notre cerveau, notamment les lobes frontaux développant les comportements d’empathie, de bienveillance et de soin à autrui.
 
Ainsi, les excès de notre société financière dérégulée et de la consommation à outrance, conduit-elle, grâce au numérique, à développer des pratiques spirituelles ancestrales permettant le développement de la conscience humaine et la pratique plus généralisée de l’empathie pour soi, dans les relations et pour l’environnement et la Terre !
Ce qui rejoint les travaux de Clare Graves suivis notamment par Ken Wilber (spirale dynamique) sur l’évolution de la conscience humaine. A chaque étape de complexité produite par l’humanité celle-ci évolue dans ses capacités cognitives et émotionnelles et franchit un seuil pour précisément gérer la complexité qu’elle a crée.
Cela correspond aussi aux recherches de Carl Gustav Jung qui, avec sa notion d’inconscient collectif, donne une explication du fonctionnement psychique individuel et collectif comme soubassement de notre conscience collective.

Et de quoi parle-t-on en évoquant la nouvelle conscience ?

La nouvelle conscience est donc le fruit d’une souffrance individuelle et collective liée aux ruptures avec un modèle promettant le bonheur pour tous (progrès et science) et ayant démontré ses abysses d’ombre conduisant à la rupture de confiance entre le système (longtemps représentée par l’Etat) et les citoyens. Elle est aussi cette formidable manifestation de résilience collective face aux potentialités d’autodestruction de l’humanité.
 
En manque de structures et de repères, ce qui est le propre d’un entre-deux paradigmatique, lâché seul dans cette errance identitaire et existentielle, chacun tâtonne. Les quêtes existentielles foisonnent et les besoins de reliance et d’appartenance réapparaissent. Le religare redevient une priorité qui prendra des formes contemporaines et profanes dans les rassemblements sportifs des stades ou dans les récents collectifs citoyens visant à relancer la démocratie (Occupy Wall Street, Anonymus, Printemps Arabes, Nuitdebout, CivicTech…). A la quête de sens, résonne le besoin de se retrouver ensemble, de recréer du lien et de la relation. Missions traditionnelles des religions qu’aujourd’hui dans notre Occident en vacance spirituelle revisite. Chacun mène son chemin pour apporter des réponses en jonglant entre développement personnel, travail psychologique et pratiques spirituelles.
 
 
La soif de transcendance est intacte et les voies sont aussi nombreuses que les individus en chemin.
Ce qui est remarquable c’est qu’à la suite des élans New Age qui ont suivi les années 70 et leur rejet de l’autorité vécue comme abusive, tâtonnements et balbutiements se sont traduits par des bricolages (au sens de Levi-Strauss) que d’aucuns nommeraient des syncrétismes démontrant le besoin de faire advenir autre chose. L’ère du Verseau marque le début d’une nouvelle forme de spiritualité qui, au bout de 50 ans, commence à prendre une certaine maturité.
Les extravagances de certains pro New Age sont toujours présentes, toutefois. Une grande majorité de personnes en chemin tisse une nouvelle voie entre les promesses ésotériques et les enseignements des filiations spirituelles classiques.
De la même manière que tout le reste de la société civile bricole, tâtonne, essaie de nouvelles formules dans la gouvernance et la coopération, chacun est amené à opérer un tri sélectif entre les invariants des traditions spirituelles toujours valables dans notre société en mutation et les aspects devenus caducs en regard d’une société dont les individus grandissent en autonomie et en maturité.
 
Ainsi, nombreux sont ceux qui font désormais leur marché aussi bien parmi les pratiques psychologiques et de développement personnel pour construire, consciemment ou non, un cheminement d’évolution intérieur et s’abreuvent aux multiples traditions spirituelles afin de créer un corpus de théories et de pratiques qui leur correspond, les structure et les fait tendre vers la sagesse et l’éveil.
Le rejet de « l’autorité de fait » imposée par la posture de sachant, conduit à recomposer également les postures de « maîtres » spirituels et de disciples. Ceux-là ayant, tout comme dans le domaine de l’entreprise ou dirigeants et managers deviennent des coachs ou des facilitateurs et les enseignants se transforment en maïeuticiens et non plus en sachants. Les guides spirituels sont là pour accompagner sur le chemin les personnes qui les sollicitent, répondant à un besoin ponctuel et ne pouvant plus décider pour eux du moment de leur maturité à devenir leurs propres maîtres.
 
Evidemment, cela n’empêche pas les écueils et les obstacles égotiques de la quête individuelle. Et bien entendu, beaucoup se perdent, se trompent, et précisément c’est ce que revendiquent les plus jeunes qui participent à l’émergence de cette RenaiSens, ils veulent expérimenter, essayer et assument qu’ils vont sans doute se tromper, mais ils veulent se lancer dans l’expérience.
 
Cette nouvelle conscience spirituelle est alors ce besoin de cette humanité en transition et en transformation à prendre le risque de devenir elle-même au prix d’essais et d’erreurs qu’elle préfère à l’ankylose du bon vouloir de l’expert.
Elle exprime la résilience de l’humanité qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour survivre. Elle veut se réinventer. Comprenant avec l’expérience les erreurs de l’errance égotique, elle apprend à évoluer en restant détachée d’un maître unique au pouvoir concentré dans les mains d’un seul pour privilégier le co-grandir. Ainsi se mettent en place des espaces pour co-grandir en spiritualité, de nouvelles formes de fraternités dans lesquelles chacun aide l’autre à faire face à ses zones d’ombre, à ses facettes d’irrésolu, dans la bienveillance et la compassion afin que la croissance se fasse ensemble, en communion, une nouvelle manière de tisser du lien, de créer de la relation, un peu à la manière des peuples premiers dont nous tirons aujourd’hui les enseignements pour nous aider à élaborer une nouvelle humanité.
Chacun apporte son expérience et ses pratiques, les partage, les fait expérimenter et ose exprimer ses fragilités, dépose ses faiblesses auprès de pairs bienveillants, partage ses errances pour parvenir à grandir en tolérance, compassion, sagesse et spiritualité.
 
Chacun s’aide sur le chemin de l’éveil que beaucoup souhaitent désormais être le fait de l’humanité et non plus seulement celui de l’individu.

En conclusion

La nouvelle conscience est alors cette conscience écologique de soi, d’autrui, de la terre et de l’humanité et la prise en considération d’une évolution holistique individuelle et collective afin d’apporter la survie à tous, la préservation de la terre mère. C’est la compréhension que faire partie du Tout est devenu aussi bien une évidence physique, que biologique et sociétale comme un projet individuel et collectif de faire se développer notre spiritualité à tous afin que le chemin d’éveil soit un chemin de respect du vivant et des biens communs.
 
 
Christine Marsan est psycho-sociologue – Veille des tendances
 
[1] Pour plus de détails, voir Marsan, C. Entrer dans un monde de coopération, Chronique Sociale, 2013.
[2]Le Monde/ La Vie, Hors série, L’histoire de l’Occident. Déclin ou métamorphose, Edition 2016.
[3]Ceci n’en est qu’un des facteurs explicatif, pour aller plus loin, voyons Osons la fraternité, collectif, Editions Yves Michel, 2016.
[5]Aujourd’hui 98% des transactions financières sont des flux d’informations qui ne reposent sur aucune réalité économique ou monétaire.
[6]Disons le réapprentissage, la nature (voir les enseignements de la biologie et du biomimétisme) ayant toujours privilégié la coopération à la compétition et la majorité des peuples premiers perpétuent des règles de vie en harmonie avec le vivant privilégiant la paix à la guerre.
[7] L’entreprise libérée est cette aspiration des entreprises à libérer l’organisation des fonctionnements hiérarchiques parfois étouffants en donnant à la base (élan bottom-up des salariés) les possibilités de s’auto-organiser afin de fonctionner avec plus de fluidité et de performance. Ceci apporte davantage d’autonomie aux acteurs économiques et fait évoluer leurs compétences relationnelles (communication bienveillante, nouvelles formes de gouvernance).
[8] Les apprentissages de l’histoire  se font pour éviter de sombrer dans les excès du communisme et du capitalisme. La nouvelle conscience fait émerger une tierce voie qui se traduit dans de nombreux domaines.
[9]Ce qui a conduit Paul Crutzen à décrire notre influence humaine sur la terre d’anthropocène ayant une incidence aussi importante que les autres stades majeurs de l’évolution de la planète. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthropocène
 
 

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