Proliférations, d’Anna L. Tsing « Petite bibliothèque d’écologie populaire » – Editions Wildproject – Préface d’Isabelle Stengers – Traduit de l’anglais par Marin Schaffner – 4 février 2022 – 100 pages
Ce que les espèces proliférantes racontent de notre monde en bouleversement.
Plantes invasives, maladies émergentes, pertes de biodiversité : dans le sillage des déséquilibres créés par le monde moderne (ce qu’Anna Tsing appelle les « ruines du capitalisme »), une foule de vivants se met à habiter les écosystèmes de façon troublante.
Autour de la notion de « prolifération », l’anthropologue explore ici, en trois courts textes, les différentes facettes des multiples déséquilibres biologiques en cours.
« Que faut-il donc pour qu’une plante, un animal ou un champignon indigène abandonne ses habitudes de compagnonnage et en vienne à se frayer un chemin de destruction dans le paysage ? »
Pour Isabelle Stengers , « Anna Tsing nous interdit le désespoir car elle rend présents les mondes multiples et enchevêtrés que, avec ou sans nous, même dans nos ruines, les vivants continuent de fabriquer les uns avec les autres.»
Anna TSING (née en 1952) est professeure d’anthropologie à l’université de Californie. Son travail sur l’anthropologie multi-espèces et la globalisation est devenu une référence au sein des pensées de l’écologie. Elle est l’autrice de nombreux textes, dont Friction (2020) et Le Champignon de la fin du monde (2017) aux éditions de la Découverte, dans la collection « Les Empêcheurs de penser en rond » cofondée par Isabelle Stengers.