La chute du titre boursier de Facebook amène un des gestionnaires de fonds à envisager la disparition complète du réseau social d’ici 2020.
«Dans cinq à huit ans, ils vont disparaître comme Yahoo a disparu » annonce le fondateur de la firme IronFire Capital, Eric Jackson, lors d’une émission sur la chaîne CNBC.
Présage qui n’est pas innocent quand on sait qu’Eric Jackson avait déjà tenu les mêmes propos justement sur Yahoo en 2007. «Yahoo continue de faire de l’argent, est rentable et possède toujours 13000 employés à son actif, mais sa valeur ne représente que 10% de celle enregistrée à son sommet historique de 2000».
Alors, pourquoi Jackson voit-il l’érosion du titre Facebook d’ici la fin de la décennie ? Selon lui, l’émergence du web mobile et les difficultés de Facebook à s’y adapter pourraient accélérer sa chute. D’ailleurs, le mois dernier, dans les formulaires de dépôt réglementaire soumis à la U.S. Securities and Exchange Commission avant son introduction en Bourse, Facebook reconnaissait le défi du mobile en déclarant que le nombre croissant d’utilisateurs mobiles qui étaient aussi des usagers de facebook était très difficile à monétiser mais « qu’il ne fallait pas que cela affecte négativement le chiffre d’affaires et les résultats financiers de la Société ».
Jackson rajoute : « Il ya eu trois générations de sociétés web. La première génération était de gros portails , tels que Yahoo où le contenu était agrégé en un seul lieu. La seconde était le web social avec Facebook et la troisième génération seront les entreprises axées entièrement sur la monétisation de la plate-forme mobile. Facebook va vouloir continuer à se battre… Le monde évolue plus vite, devient plus compétitif, et je pense que ceux qui étaient dominants dans la génération antérieure vont vraiment avoir du mal à passer dans la nouvelle génération qui vient ».
Même si Facebook souhaite toujours se lancer dans une vaste offensive d’acquisitions pour s’armer davantage dans le domaine mobile (comme avec l’achat d’Instagram, par exemple), Eric Jackson se dit d’avis que le réseau social devra relever beaucoup de défis pour assurer sa rentabilité via la mobilité, au même titre que Google qui continue à se démener avec beaucoup de détermination pour s’implanter dans le réseautage social, via Google+.
Aujourd’hui encore, le titre Facebook enregistre un nouveau creux depuis son premier appel public à l’épargne, à 25,60 $US.
Pour voir l’interview d’Eric jackson sur CNBC : http://video.cnbc.com/gallery/?video=3000093999
(Source : http://www.cnbc.com / 4 juin 2012)
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