L’Institut SOFRES a réalisé cette année une étude portant sur le monde du numérique auprès des français, toutes catégories d’âges confondues.
Six portraits types ont été révélés :
– Les randonneurs vigilants : âge moyen entre 35 et 49 ans, avec enfants. Leur particularité : ils sont inquiets pour les générations futures, ils assurent leur progression comme des alpinistes en cordée (20 %).
– Les baroudeurs pragmatiques : âge moyen : moins de 25 ans. Leur particularité : curieux et ouverts, ils suivent de près les grands Explorateurs (16 %).
– Les Grands Explorateurs : âge moyen : 25 -34 ans. Particularité : ils croient en la vie numérique et défrichent sans cesse de nouveaux sentiers (18 %).
– Les révoltés du numérique : âge moyen : 65 ans et plus. Particularité : nostalgiques et inquiets, ils ne pensent qu’à réembarquer dans le monde d’avant pour retrouver leurs repères (10 %).
– Les bienheureux sédentaires : âge moyen : 65 ans et plus. Particularité : ils ne considèrent en aucun cas le numérique comme quelque chose d’indispensable, quelle que soit sa forme (16 %).
– Les apprentis voyageurs : âge moyen : 35 – 49 ans avec enfants. Particularité : ils suivent les pistes balisées et n’utilisent que les outils connus de tous (20 %).
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En général, les français sont plutôt ouverts à ce « nouveau monde », un monde dont l’influence est surtout perçue sur soi et son entourage. Et lorsqu’on évoque le numérique, les français se focalisent sur leur équipement : 46 % pour l’audiovisuel (dont 39 % TV), 33 % pour l’informatique (dont 22 % ordinateur), et 22 % pour la communication (dont 14 % téléphonie).
Un français sur deux a minima ne peut plus se passer de ces innovations : 59 % ne peuvent plus se passer de téléphone mobile, 56 % d’internet, 52 % des moteurs de recherche et 51 % de son ordinateur personnel. Avec de vrais gains pour le développement de l’individu et des conséquences positives mais aussi des conséquences négatives portant sur les relations interpersonnelles : 65 % estiment que le respect entre individus se perd.
Ils ont une vision parcellaire du fait d’un vrai défaut d’informations. C’est notamment le cas pour les univers de la science, de la technologie où 88 % sont satisfaits des informations recueillies. Par contre, un français sur trois ne voit pas l’utilité du numérique dans l’univers de l’environnement, l’agriculture. Pourtant des chercheurs ont développé un logiciel qui mesure en temps réel la dispersion des polluants dans l’air. A terme, les Franciliens pourront calculer leur exposition à la pollution et choisir leurs trajets en conséquence, via une application. Un français sur trois ne voit pas non plus d’intérêt dans le secteur de l’art. Pourtant, le mariage entre numérique et art est en train de se faire avec, par exemple, l’application SmartPaper (http://www.smartpaper-app.com) qui permet « d’augmenter » les tableaux, les photographies, …
25 % pensent que jamais un chirurgien ne pourra opérer ses patients à distance ; pourtant pour la première fois en 2011 une équipe chirurgicale située à New York a pratiqué une opération sur une patiente située à Strasbourg. 50 % pensent que jamais les objets ne pourront communiquer entre eux par internet ; aujourd’hui il existe des réfrigérateurs connectés permettant un accès rapide à des applications telles que des recettes de cuisine via un écran tactile.
Les français sont donc encore très hésitants sur les directions à prendre mais restent curieux et à l’écoute des nouveautés.
(Source : étude SOFRES pour l’INRIA, institut public de recherche en sciences du numérique.)
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