La ville de Limoges est mondialement connue et reconnue pour sa porcelaine. « Fabriqué à Limoges » est un gage incontesté de qualité. Un esthète s’en trouvera toujours ravi. Ce qui est par contre moins connu, ce sont les nombreuses applications de la céramique dans l’industrie de pointe.
A côté de la traditionnelle porcelaine, le bassin du Limousin a développé des céramiques techniques qui offrent des propriétés techniques uniques et ont ouvert un monde nouveau d’opportunités de développement dans tous types d’industries. Si par malheur vous vous brisiez le crâne, c’est une pièce en céramique fabriquée à Limoges à partir d’un scan en 3D de votre boîte crânienne qui viendrait s’y adapter au 10ème de millimètre prêt pour vous redonner une forme présentable.
Les acteurs locaux aussi bien institutionnels qu’entrepreneurs sont fortement conscients de l’enjeu majeur que l’innovation représente aujourd’hui et ce, aussi bien dans les domaines d’activité historiques du bassin que dans celui en développement des NTIC. C’est dans cette dynamique locale que se développe l’entreprise CeramPilot.
CeramPilot a développé un procédé unique au monde permettant d’utiliser une imprimante 3D pour générer des pièces uniques en céramique pure. Ce procédé permet d’allier les avantages du prototypage rapide des imprimantes 3D à la qualité et à l’élégance des pièces en céramique. La possibilité de produire à moindre coût, dans une qualité irréprochable des pièces uniques rendaient logique une diffusion de cette technologie dans le secteur du luxe et en particulier de la joaillerie.
C’est ce passage stratégique de l’innovation technologique à l’innovation d’usage qui nous intéresse particulièrement car il est souvent difficile à opérer. Car peu importe à un client ce que la technologie peut faire, ce qui compte pour lui, c’est la manière dont elle peut lui être utile et dont elle peut être intégrée à ses cycles de valeur. CeramPilot a donc décidé d’ effectuer cette médiation en faisant appel à un artiste.
L’architecte et designer Paul Coudamy a ainsi imaginé des applications possibles de cette technologie pour le secteur du luxe avec comme objectif de montrer de ce qu’il est possible de faire lorsqu’on enlève la contrainte du moule.
Cette collaboration avec un artiste permet à l’entreprise de développer de nouveaux savoir-faire autour de sa technologie et d’étendre son marché à nouveaux secteurs. CeramPilot signe à présent ses premiers contrats avec les joailliers de la place Vendôme.
(Source : Stéphanie Bacquere / SmartMobs)
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