L’Office américain des brevets et des marques vient de délivrer à Nokia un brevet assez surprenant. Depuis son mariage avec Microsoft, Nokia reprend du poil de la bête (si j’ose dire !). Ce brevet explique la mise au point d’un tatouage faisant vibrer la peau lorsqu’il est sollicité par un appareil électronique sans fil, comme un téléphone mobile. Le rythme des vibrations pourrait être variable selon la personne qui appelle, par exemple.
En septembre 2011, Nokia avait déposé un brevet à l’Office américain des brevets et des marques. Il a été publié il y a quelques jours sous l’intitulé de «Communication haptique». Ce terme, peu employé, se réfère à la science du toucher. Et c’est bien de cela qu’il s’agit…
Dans le résumé de ce brevet, on peut lire que le constructeur finlandais propose un dispositif à appliquer sur la peau. Il pourrait générer un stimulus perceptible par la personne lorsqu’un champ magnétique se trouve à proximité.
Concrètement, ce dispositif, prenant la forme d’un patch, remplacerait la sonnerie d’un téléphone par une vibration de la peau, prévenant d’un appel, d’un message, voire de la décharge de la batterie. Pour aller plus loin, la fréquence des stimuli pourrait dépendre de la personne qui passe l’appel ou encore, par exemple, indiquer qu’il s’agit d’un SMS. Une sorte de morse, en somme. Cette contrainte implique que le téléphone puisse générer des champs magnétiques variables.
Le téléphone dans la peau
Pour le moment rien de bien impressionnant… Et pourtant, Nokia pousse très loin son invention, puisqu’au lieu d’un patch, c’est d’un véritable tatouage qu’il pourrait s’agir !
Dans son brevet, Nokia présente également un tatouage constitué d’une encre ferromagnétique pouvant vibrer lorsqu’elle est associée à un téléphone (© Brevet de Nokia).
La conception de celui-ci est même décrite précisément dans le brevet. Ainsi, l’encre spéciale du tatouage serait réalisée à partir de matériaux ferromagnétiques. Avant de l’appliquer, il est nécessaire d’exposer cette encre à des températures élevées pour la démagnétiser. C’est une fois le tatouage réalisé qu’il est remagnétisé grâce à un puissant aimant. Il fonctionnera alors de façon identique au patch.
Si une telle invention est commercialisée un jour par Nokia, mieux vaut espérer que le gadget ne soit pas un effet de mode, tout comme le tatouage, un coup de tête… (Source : Futura Sciences – Mars 2012)
Qu’en pensez-vous ?
Comme à chaque fois qu’un brevet est déposé, rien ne dit que Nokia a bien l’intention de commercialiser la technologie. Il protège uniquement le concept, soit pour le cas où il souhaiterait la mettre en oeuvre, soit pour dissuader ses concurrents de le faire avant lui. Mais l’incertitude sur le sort de cette technologie n’empêche pas l’institut de sondage Respondi d’interroger les internautes français sur leur réaction : sur un échantillonage représentatif de 1150 personnes, 46 % des Français jugent « ridicule » l’idée du tatouage vibrant déposée par Nokia. Si le concept rebute particulièrement les femmes, 19 % des hommes le juge intéressant. Seuls 14 % la juge « plutôt intéressante », et 3 % sont totalement emballés et trouvent que c’est là « l’idée du siècle ».
De même, on constate des disparités générationnelles. Plus le sondé est âgé, plus il trouve l’idée ridicule. S’ils sont 50 % à la juger comme telle chez les 40-49 ans, 31 % des 15-19 ans jugent en revanche le tatouage vibrant « plutôt intéressant ». Mais ce sont les 20-29 ans qui trouvent l’idée la plus effrayante (34 %). (Source : Respondi – Mars 2012).
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