Les mobiles pourraient devenir le nouveau thérapeute du XXIè siècle. Finies les dépressions hivernales dans le fond du canapé, les Smartphones viendront à la rescousse des personnes en détresse. Voilà une innovation optimiste…
Elle est loin l’époque où le téléphone portable servait uniquement à passer un coup de fil. Depuis, de nombreux gadgets sont venus se greffer aux mains des usagers. Des applications GPS aux achats en ligne, les mobiles ont su se rendre indispensables au quotidien de milliers de personnes.
Faire du téléphone portable un outil pour traiter la dépression, c’est le pari de l’université de médecine de Chicago. Les chercheurs ont établi que la relation entre l’usager et le mobile pourrait bien redonner goût à la vie de certains utilisateurs.
Mobylize ! C’est l’histoire d’un Smartphone capable d’analyser l’humeur de son utilisateur. Que l’on soit en train de lire ses mails ou en train de ruminer une contrariété, le téléphone parvient à capter lorsque le comportement peut être destructeur. A l’aide des capteurs présents dans le mobile, celui-ci pourrait être capable d’identifier l’endroit où se trouve la personne, ce qu’elle fait et son humeur. Ainsi, le mobile lui suggérerait de téléphoner à des amis, de sortir et de profiter de la vie. Le concept a déjà été testé dans une étude à petite échelle et aurait réussi à améliorer chez certains sujets, les risques de dépression.
Autre projet, celui-ci à partir d’un flacon de médicament. Selon les chercheurs, il serait capable de comptabiliser le nombre de gélules prises par le patient, si celui-ci respecte son traitement et si les doses sont adaptées.
La bouteille fait partie d’un système, baptisé MedLink, qui comprend une application mobile qui surveille les symptômes dépressifs du patient et les effets secondaires des médicaments. Les informations récoltées par le mobile seront ensuite envoyées au médecin avec des recommandations sur le suivi du patient.
Le dernier projet des chercheurs américains trouverait sa place sur ordinateur, en créant un thérapeute virtuel pouvant déceler et éviter la dépressions chez les jeunes. Ceux-ci peuvent être plus réticents à aller voir un professionnel et le logiciel pourrait amener les adolescents à se confier plus facilement. Un prototype du « virtual coach » est déjà testé par l’université de Caroline du Sud.
Même si les effets peuvent être positifs dans le comportement de certains dépressifs, l’idée même de devoir être fliqués par son mobile ou par le flacon d’un médicament fait froid dans le dos. Plus moyen d’échapper aux avancées technologiques qui restreignent de plus en plus l’intimité des patients et surtout de les couper encore plus de la réalité. A voir, donc...
Article paru dans http://www.atelier.net / Marion Auvray 2012)
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