Découvrez au cinéma le 2 mai « Nous sommes l’Humanité » : Alexandre Dereims a filmé le dernier paradis terrestre encore vierge où vit le peuple des Jarawas qui sont sur le point de disparaître… Ce film est l’unique témoignage de ces hommes et femmes encore libres et heureux qui nous donnent une incroyable leçon d’humanité et de bonheur. Nous sommes l’Humanité est un miracle : un tournage impossible dans une île interdite, une histoire jamais racontée, des images jamais vues, un peuple inconnu et déjà menacé, qui a vécu isolé de notre monde pendant plus de 50 000 ans.
Quelque part sur notre planète, il existe encore un endroit caché qui est resté isolé du reste du monde jusqu’à aujourd’hui. Le dernier paradis encore intact où les premiers humains vivent toujours au commencement de l’Humanité. Ils s’appellent les Jarawas. Ils vivent sur les îles Andamans, en Inde. Ils ne sont plus que 400. Aujourd’hui, notre monde est sur le point de les faire disparaître. En effet, le député des Andamans, Bisnhu Pada Ray, veut faire élargir la Grande Route des Andamans et construire une ligne de chemins de fer, des travaux qui vont durer des mois et qui vont gravement et durablement affecter ce peuple. Mais il y a aussi d’autres dangers …
Les Jarawas n’ont jamais accepté d’être filmés. Ils nous ont ouvert les portes de leur monde oublié. Nous sommes l’Humanité est leur unique témoignage.
Nous sommes l’Humanité n’est pas un film anthropologique, c’est un voyage extra-ordinaire et singulier au cœur du monde inconnu et fragile des Jarawas. Ici pas de scientifiques pour expliquer leur mode vie ou leurs origines, mais une immersion totale dans leur univers secret et enchanteur.
Nous sommes l’Humanité, c’est l’histoire d’Outchou, un petit garçon qui du haut de ses deux ans, nous fait découvrir sa famille, sa bande d’amis, son clan et son île paradisiaque, dans l’une des toutes premières sociétés humaines, l’une des dernières qui n’a pas encore été assimilée par notre monde. Pour ainsi dire « les 400 coups » dans la jungle, l’école buissonnière et de la vie.
Le film pose des questions essentielles sur nos origines, notre rapport à l’autre, notre façon de vivre ensemble, l’égalité entre les sexes, le combat pour le respect des droits humains et notre rapport à la nature. Il nous fait prendre conscience de la fragilité de notre bien commun, la terre et ses habitants.
Il s’agit du portrait intime et poétique d’un peuple authentique et hors du commun. Sans mise en scène ni narrateur, le réalisateur Alexandre Dereims capture leurs émotions au fur et à mesure qu’ils se livrent à sa caméra jusque dans l’intime.
Nous sommes l’Humanité est un miracle : un tournage impossible dans une île interdite, une histoire jamais racontée, des images jamais vues, un peuple inconnu et déjà menacé, qui a vécu isolé de notre monde pendant plus de 50 000 ans.
A chaque voyage, l’équipe du film ne passe que quelques jours avec eux. Ils sont allés là-bas à quatre reprises, une fois par an.
L’équipement est réduit au minimum : le réalisateur, Alexandre ; le directeur de la photo, Raphaël ; et la productrice, Claire. Deux caméras avec une focale longue et une courte. L’équipe filme contre la montre.
Chaque scène est un enchantement. Les enfants les entraînent dans leurs jeux. Les femmes chantent en fabriquant des colliers de fleurs. Les hommes partent chasser, la caméra suit.
L’équipe dort par terre comme eux, autour d’un feu de camp. Ils mangent ce qu’ils mangent. Les Jarawas s’accommodent de leur présence. Au début, ils se sont gentiment moqués d’eux avec leurs matelas gonflables.
« Je n’ai pas cherché à expliquer ni à décrire leur mode de vie. J’ai voulu mettre en lumière ce qui nous rapprochait, leur humanité et leurs valeurs. Le plus marquant lorsque l’on partage la vie des Jarawas, c’est de sentir leur joie, d’être témoin de leur harmonie, de l’évidence de leur bonheur. » confie Alexandre Dereims.
On sait très peu de choses sur leur histoire. Leur hostilité envers le monde extérieur les a protégés mais quasiment personne n’a pu étudier leur culture et leur langue.
Les Jarawas sont l’un des derniers peuples afro-asiatiques des îles Andamans en Inde. Ce sont des pygmées. Ils ont vécu dans un isolement total pendant des dizaines de milliers d’années. Ils sont les derniers descendants des premiers humains modernes qui, il y a environ 70 000 ans, ont quitté l’Afrique pour partir à la découverte du monde. Ils ne sont plus que 480. Ils vivent en groupe d’une cinquantaine d’individus. Ils sont semi-nomades. Ils sont chasseurs-cueilleurs. Leur alimentation est essentiellement composée de cochons sauvages, de tortues, de crabes et de poissons qu’ils pêchent avec des arcs et des flèches dans les récifs coralliens. Ils collectent également des fruits, des racines, des tubercules et du miel.
Les Jarawas vivent libres, sans croyances, ni peurs, sans chef, ni hiérarchie. Ils vivent simplement de ce que la nature leur donne, sans spéculer sur le futur, sans remords du passé. Ils ne chassent que ce dont ils ont besoin, ils respectent leur environnement, ils vivent en bonne intelligence, sans violence ni haine. Ils sont pacifiques et solidaires.
Où vivent-ils ? Les îles Andamans sont situées dans l’océan Indien et administrativement rattachées au territoire des îles Andaman et Nicobar. La ville de Port Blair est la plus grande ville de ces îles et la capitale administrative du territoire. L’archipel comptent 204 îles (dont 38 sont habitées), situées entre le golfe du Bengale et la mer d’Andaman, à environ 200 km au sud de la Birmanie. Les îles comptent 314 239 habitants indiens et elles abritent les derniers peuples afro-asiatiques du monde. Certains de ces peuples ont disparu comme les Grands Andamanais, massacrés par les Anglais. D’autres se sont quasiment éteints comme les Onges, victimes de la politique d’assimilation forcée de l’État indien.
La plus grande des îles est appelée Grande Andaman. Elle fait 250 km de long. Les Jarawas vivent dans la partie sud et centrale de l’île. Leur territoire fait 115 km de long et de 10 à 20 km de large. L’accès par terre ou par mer est totalement interdit. Des gardes forestiers indiens patrouillent constamment sur leur territoire, des avions survolent la zone et les bateaux de la police surveillent le large de leurs côtes.
Toute intrusion est passible de sept ans de prison. Pourtant, une route traverse leur territoire …
Dans les années 70, la Grande Route des Andamans fut construite sur le territoire des Jarawas. Elle connecte la capitale Port Bair à la ville la plus au nord de la Grande Andaman, Diglipur. Elle traverse leur forêt. Le long de cette route, s’est développé un tourisme d’un genre particulier. Des convois militaires l’empruntent deux fois par jour, aller et retour. Ils accompagnent des dizaines de véhicules chargés de touristes qui espèrent prendre les Jarawas en photos : un véritable zoo humain.
Les gardes forestiers indiens placent de force des familles Jarawas sur une benne le long de la route pour que les touristes les photographient.
Ce scandale a été révélé par Gethin Chamberlain, un journaliste du Guardian qui a posté une vidéo tournée par un policier indien pour le compte d’un touriste. Il les encourage à danser en échange de nourriture. Le policier indien a été brièvement incarcéré. Le 21 Janvier 2013, un collège de juges GS Singhvi et HL Gokhale a adopté une ordonnance provisoire interdisant aux touristes de prendre cette route. Mais une pétition pour sa réouverture a été déposée par la population locale qui a déclaré que cette route était vitale pour l’économie de l’archipel.
Le 5 mars 2013, la cour suprême a finalement révisé son ordonnance pour la réouverture de la route. Depuis, les safaris humains continuent.
En 2015, le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi a déclaré vouloir accélérer le développement des îles Andamans pour promouvoir les installations militaires, le commerce et le tourisme. Les Jarawas sont directement menacés.
Le député des Andamans, Bisnhu Pada Ray, veut faire élargir la Grande Route des Andamans et construire une ligne de chemins de fer, des travaux qui vont durer des mois et qui vont gravement et durablement affecter les Jarawas.
Ces dernières années, la situation s’est détériorée. En 2014, quatre enfants Jarawas soignés dans un hôpital local sont morts à cause de mauvaises prescriptions médicales. La même année, des femmes Jarawas ont été enlevées et violées par des indiens.
Dernièrement, des braconniers leur ont proposés du tabac et de l’alcool mais aussi de l’argent contre du gibier. La viande sauvage alimente un marché noir sur la Grande Andamane. C’est pourquoi, alors que jusqu’ici, ils avaient refusé pratiquement tout contact avec notre monde, en 2013 et en 2014, ils sont sortis, et à plusieurs reprises, de leur territoire pour se plaindre auprès des gardes forestiers de la présence de braconniers.
Enfin, Bisnhu Pada Ray, le député des Andamans a déclaré en 2012 que les Jarawas voulaient abandonner leur mode de vie et rejoindre la communauté indienne sans leur avoir demandé leur avis. L’assimilation forcée a déjà commencé.
En 2017, le gouvernement indien a décidé d’ouvrir des « écoles spéciales » pour « éduquer » les enfants jarawas. Pour les encourager à assister aux cours, le ministère des Affaires Tribales suggère de leur « donner des bananes ». Soyons clairs, il s’agit d’un éthnocide.
La situation prend une tournure dramatique. Les Jarawas ont de moins en moins de gibier. Bientôt, ils n’auront d’autre choix que de mendier leur nourriture sur la route des safaris humains. S’ils disparaissent, nous perdrons une part de notre humanité, la plus ancienne et la plus fondamentale.
Au-delà du documentaire, il a paru évident à l’équipe qu’il fallait lancer une campagne de sensibilisation et une pétition pour faire pression sur le gouvernement indien afin de protéger les Jarawas.
« Ils nous ont confié la responsabilité de diffuser leur message d’auto–détermination au monde entier. » explique Alexandre Dereims.
Le site de la campagne est traduit en six langues et la pétition a déjà réuni 245 000 signatures : www.organicthejarawa.com/signez-la-petition
Pourquoi avez-vous choisi de rencontrer les Jarawas et de tourner ce documentaire ?
Alexandre Dereims : En 2001, lors de ma première visite dans la partie indienne de la Grande Andaman, j’ai découvert l’existence des Jarawas. A l’époque, il n’y avait aucune raison de venir troubler leur tranquillité. Ils s’étaient depuis toujours farouchement opposés à toute interaction avec le monde extérieur. Mais au détour de 2012, la situation a dramatiquement changé. Les Jarawas sont devenus les victimes de la curiosité malsaine des touristes indiens. Alors que leur territoire est interdit d’accès.
Depuis, leur situation ne fait qu’empirer. Des femmes ont été enlevées et violées, des enfants ont été empoisonnés. Claire Beilvert et moi avons alors décidé d’aller à leur rencontre pour leur donner la parole.
Jusqu’à présent personne n’était parvenu à parler avec eux. Comment les avez-vous rencontrés ?
AD : Rencontrer les Jarawas, n’est pas vraiment une promenade de santé. Pour y parvenir, il faut s’infiltrer dans leur territoire sans se faire repérer par les patrouilles des gardes forestiers indiens. Et surtout, ne pas se faire prendre car cela occasionne une peine de sept ans de prison ! Pour les trouver, il faut faire des heures de pirogue en haute mer par une nuit noire, il faut marcher des jours dans la jungle car les Jarawas sont semi-nomades.
Les Jarawas étaient au courant de notre venue. Ils cherchaient un moyen de se faire entendre malgré le black-out médiatique aux Andamans. Nos guides les avaient prévenus et ils nous attendaient.
Comment s’est passé le premier contact ?
AD : Ce moment restera gravé dans ma mémoire. C’était la fin de la journée. Après des heures de marche épuisante, nous nous sommes assoupis. Nos guides nous réveillent précipitamment. Les Jarawas sont là. Ils se sont approchés sans un bruit. Un homme, deux femmes, deux fillettes et un bébé. Ils nous regardent sans nous dévisager. C’est la première fois qu’ils voient des hommes à la peau blanche. Mais ils n’expriment aucune surprise particulière.
Plus loin, nous croisons une autre femme avec son bébé et une fillette. Elle s’exclame : « Il y a une femme ! ». Elle parle de Claire. Ils sont joyeux, heureux de nous voir. Ils chantent. Nous avons vraiment eu la sensation de basculer dans un autre monde.
Comment avez-vous fait pour communiquer ?
AD : Le temps étant compté, pendant le tournage, nous ne pouvions pas interrompre le cours des choses. Nos guides, qui sont parmi les très rares personnes à parler leur langue, traduisaient les grandes lignes. Je pose toujours les mêmes questions, plusieurs fois, à des moments différents, pour m’assurer de la véracité de la traduction.
Après le dernier tournage, nous avons traduit ensemble mot à mot tout ce que nous avions filmé. Une semaine dans une chambre d’hôtel. C’est à ce moment–là que j’ai découvert tout ce qu’ils nous avaient dit précisément. Ces moments d’émotion pure devenaient intelligibles, leurs phrases magnifiques brillaient comme des pépites.
Comment pouvez-vous être sûr de ne pas avoir transmis de maladies aux Jarawas au cours de vos voyages ? Votre présence a-t-elle changé leur façon de vivre ?
AD : Les Jarawas sont vulnérables aux virus, même les plus anodins, tels que la grippe ou la rougeole. Bien évidemment, nous avons pris toutes les précautions nécessaires afin de ne pas leur transmettre de maladies. Nous avons fait tous les tests médicaux avant de partir en tournage afin d’être certains de ne pas être porteurs de virus.
Nous n’avons pas changé leur mode de vie. Mais cela fait déjà plus de dix ans que les gardes forestiers indiens leur fournissent du riz, des outils, des lampes de poches avec des piles, des habits et de la lessive. C’est très simple de le vérifier puisque le ministère des Affaires Tribales des Andamans publie régulièrement la liste de ce qu’ils donnent aux Jarawas.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que de parler des Jarawas et diffuser votre documentaire risque de leur nuire plus que de leur être bénéfique ?
AD : Les Jarawas sont déjà en danger. 500 touristes par jour empruntent la route. Il est impossible de penser que les Jarawas seront plus en sécurité si nous les laissons disparaître dans l’indifférence et l’anonymat. C’est exactement ce qu’il s’est passé avec les Onges, un autre peuple afro-asiatique des îles Andamans. Les Indiens leur ont interdit de chasser, ils les ont regroupés dans des villages loin de leur territoire. Les Onges ont sombré dans l’alcoolisme, les femmes sont devenues stériles. Aujourd’hui, ils sont moins de 80.
C’est au gouvernement indien, au ministère des Affaires Tribales, au gouverneur des Andamans, aux gardes forestiers et aux policiers indiens qu’il revient de protéger les Jarawas. D’ailleurs leur mission est clairement exposée dans le rapport annuel 2012-2013 du ministère des affaires tribales. Il y est écrit que leur mission est de « satisfaire à son obligation et sa responsabilité de conserver l’écologie et l’environnement de la réserve constituée par le territoire tribal et de renforcer le soutien aux indigènes adivasi (les Afro–asiatiques) afin de leur permettre de continuer de vivre tel qu’ils l’entendent et de préserver ainsi un patrimoine unique pour l’Inde et pour le monde. »
Pour finir, en réalisant ce documentaire et en le distribuant à travers le monde, nous ne cherchons pas à donner des leçons aux citoyens indiens, ni à stigmatiser l’Inde.
Nous mettons en accusation le gouvernement indien, pas les citoyens de ce pays. L’Inde est devenue l’un des géants économiques de notre monde globalisé. Elle a les moyens de protéger les Jarawas et nous sommes certains que c’est aussi le souhait de la majorité des Indiens.
Alexandre Dereims, réalisateur
Alexandre est réalisateur de documentaires et grand reporter. Alexandre Dereims et Claire Beilvert se consacrent depuis une quinzaine d’années à la réalisation et la production de projets à long terme. Leurs documentaires racontent les histoires de femmes et d’hommes qui luttent pour rester libres.
Comme l’exil du peuple karen en Birmanie, le destin des réfugiés nord-coréens en fuite à travers la Chine, le rêve brisé des migrants africains en route pour l’Europe dans le désert du Ténéré.
Leurs films ont été récompensés par de nombreux prix dont le prix de la Croix Rouge Internationale et la Nymphe d’Or à Monaco.
Alexandre Dereims a reçu le prix Albert Londres en 2009.
Claire Beilvert, Productrice
Claire Beilvert est photographe et productrice de documentaires.
Principales réalisations :
2005 – Les khmers rouges : Un procès contre l’oubli – Un documentaire sur le génocide perpétré par les Khmers Rouges tourné avant le procès. Sélectionné au FIPA 2006
2006 – Un génocide à huis clos – Un documentaire au cœur de la guerrilla karen en Birmanie. Prix de la Croix Rouge Internationale Festival Monte Carlo 2007
2008 – Privé d’Enquête – Un documentaire sur ¦e combat d’un ancien officier de police chinois devenu détective privé contre les réseaux de prostitution et l’esclavage des enfants.
2008 – Han, le prix de la liberté
2009 – Corée du Nord : la liberté ou la mort – Deux documentaires sur les réfugiés nord-coréens en fuite en Chine, le Laos et la Thaïlande. Prix Albert Londres 2009
Prix AMADE Festival Monte Carlo 2009
Nymphe d’Or Festival Monte Carlo 2009
2011 – Le piège – Un documentaire sur les migrants africains à travers leur exil au Niger, en Libye et en Europe.
Sélectionné IDFA 2011
Festivals 20l7 :
One World International Human Rights Documentary Film Festival, Prague Tchéquie Compétition
DocumentaNadrid, Madrid Espagne Compétition
Ohne Grenzen Without Borders Film Festival, Bad Saarow Berlin Allemagne
Jeden Svet Film Festival, Bratislava Slovaquie
Bifed Ecological Documentary Film Festival, Bozcaada Turquie
Document 4, Glasgow Ecosse Compétition
Move it, Dresde Allemagne
Buir Duno, BichKeK Kyrgystan
Prix : Meilleur photographie
En 2018 :
Human Rights Film Day, de l’Union Européenne à AnKara
Human Right Film Festival à Melbourne Movie That Matters à Amsterdam
Doc Point à Helsinki
Programmation au 24 avril :
PARIS
GRENOBLE – LA NEF –
LILLE – LE MAJESTIC –
MARSEILLE – LE CESAR –
BOULOGNE BILLANCOURT – LE LANDOWSKI –
LYON – LE COMOEDIA –
NANTES – LE CONCORDE –
SARLAT – LE REX –
LE HAVRE – LE SIRIUS –
TOURS – LE STUDIO –
BESANCON – MEGARAMA –
PERPIGNAN – LE CASTILLET –
JAUX – LE MAJESTIC COMPIEGNE –
BREST – LES STUDIOS –
QUIMPER – LES ARCADES –
AIX EN PROVENCE – LE RENOIR –
NICE – LE MERCURY –
A suivre….
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