MINES ParisTech vous propose de découvrir les portraits de ses doctorants et leurs parcours, en lien avec l’Ecole et ses centres de recherche. Aujourd’hui, rencontre avec Romain Dupin, doctorant au sein du Centre PERSEE (Procédés, Energies Renouvelables et Systèmes Energétiques).
Jeune chercheur de 27 ans, Romain Dupin travaille depuis trois ans sur les réseaux électriques à travers une thèse intitulée « Prévision du Dynamic Line Rating et impacts sur le réseau électrique ».
Travaux qu’il soutiendra en janvier 2018 et qui ont pour objectif de proposer une méthode d’optimisation de la gestion des contraintes des réseaux électriques.
Diplômé de Centrale Lille, Romain s’est spécialisé en 3ème année sur les réseaux électriques, au sein de la Chaire « Réseau Electrique » de son école. En parallèle, et dans un domaine très différent, il travaillait durant ses week-ends pour un fonds d’investissement à Paris, où il développait des modèles de credit scoring basés sur des méthodes d’Intelligence Artificielle.
Alors passionné par ces deux sujets, les problématiques de transfert d’électricité et l’Intelligence Artificielle, il rejoint en 2015 le groupe ERSEI (Energies Renouvelables et SmartGrids) du Centre PERSEE à Sophia Antipolis (près de Nice), principal groupe de recherche français où ces deux thématiques sont abordées.
Par la suite, en plus de l’expertise apportée par ses encadrants et avec le soutien d’une bourse de mobilité obtenue dans le cadre du Joint Program Smart Grids de l’EERA (European Energy Research Alliance), Romain a eu l’opportunité de travailler pendant plusieurs mois à INESC Tec au Portugal, un autre laboratoire spécialisé sur ces questions d’actualités qui intéressent différents pays européens.
Si vous demandez à Romain pourquoi il a choisi ce sujet, il vous répondra : « parce que je voulais comprendre ! ». Mais au-delà de cette explication, qui illustre la soif de découvertes du jeune chercheur, Romain s’attaque avec sa thèse à une problématique essentielle dans la réflexion actuelle menée autour de la transition énergétique.
La démarche de sa thèse part d’un constat : les lignes électriques sont aujourd’hui semblables à des autoroutes sur lesquelles on fixerait toujours la vitesse maximale à 50 km/h. En effet, pour des raisons de simplicité, les gestionnaires de réseau fixent des limites sur les lignes électriques très souvent significativement inférieures à leur véritable limite physique. Romain participe alors au développement du Dynamic Line Rating (DLR), une technologie de plus en plus considérée par les gestionnaires de réseaux électriques comme prometteuse et qui permet de définir cette limite de manière « flexible », évoluant dynamiquement avec les conditions météorologiques.
Plus spécifiquement, il développe, dans ce cadre, une approche complexe permettant de prendre en compte le DLR dans des décisions d’actions faites la veille de leur application et ce, en se basant sur des modèles de type machine learning tenant compte des caractéristiques du réseau électrique, de prévisions météorologiques et de caractéristiques économiques afin de maximiser le bien-être social tout en respectant des critères de risques très contraignants.
A la clé de ces travaux ? Optimiser l’utilisation des réseaux électriques existants, réussir à améliorer les échanges d’électricité entre les pays européens et permettre une pénétration plus importante d’énergies renouvelables sur le réseau électrique pour ainsi favoriser la transition énergétique.
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