Chaque mois, MINES ParisTech vous propose de découvrir un doctorant et son parcours en lien avec l’Ecole d’ingénieurs ou ses centres de recherche. Aujourd’hui, rencontre avec Lucile Druel, doctorante au sein de l’équipe du Cemef (Centre de Mise en Forme des Matériaux) à Sophia Antipolis (Nice).
Jeune chercheuse de 25 ans, Lucile Druel travaille depuis deux ans sur les aérogels biosourcés, des matériaux respectueux de l’environnement et qui disposent, entre autres, de propriétés de super isolation thermique.
Après avoir reçu en février dernier le Prix Innovation imagin’maïs, pour son projet sur les « Matériaux innovants et fonctionnels à base d’amidon : les bio-aérogels », réalisé au Cemef MINES ParisTech pendant son stage de fin d’études, elle réalise actuellement son doctorat aux côtés des équipes du Cemef, sur les aérogels de cellulose, dans le cadre du projet européen Nanohybrids.
Niçoise d’origine, Lucile Druel a suivi des études d’ingénieur à l’Université de technologie de Troyes (UTT), avec pour spécialisation « matériaux : technologie et économie ». Elle s’est ensuite spécialisée via un double diplôme, combinant un master ingénieur en matériaux et un master dans les Technologies et Mécanique des Matériaux Avancés.
Animée par la volonté de mettre ses connaissances d’ingénieur au profit de projets utiles pour l’avenir de la planète, Lucile a ensuite choisi de rejoindre, pour son stage de fin d’étude, le centre de recherche Cemef, basé sur le campus MINES ParisTech de Sophia Antipolis, pour travailler sur les aérogels d’amidon.
Un procédé de fabrication d’aérogel 100% vert, qui n’utilise aucun produit toxique ou nocif pour l’environnement, et qui dispose de propriétés d’isolation thermique exceptionnelles ainsi que d’une forte résistance en compression, pour des débouchés industriels prometteurs : du bâtiment à l’ndustrie pharmaceutique en passant par le biomédical.
A l’issue de son stage de fin d’études, Lucile a saisi l’opportunité de continuer à évoluer parmi les spécialistes mondiaux des aérogels biosourcés, et notamment aux côtés de Tatiana Budtova, Directeur de recherche au Cemef MINES ParisTech, pôle Polymères et Composites.
Doctorante depuis janvier 2016, Lucile prépare désormais sa thèse sur les aérogels de cellulose avec pour objectif de développer des procédés de fabrication pour les produire sous forme de particules et de pouvoir envisager leur utilisation à l’échelle industrielle. Réalisée dans le cadre de Nanohybrids, projet européen sur les aérogels nanostructurés organiques et hybrides effectué dans le cadre du programme Horizon 2020, l’objectif général du projet est le développement de nouvelles générations d’aérogels organiques et hybrides pour des applications industrielles.
A l’issue de sa thèse, en janvier 2019, Lucile souhaiterait poursuivre son parcours dans le secteur de la recherche fondamentale, dans le public ou dans le privé, éventuellement à travers un post-doc à l’étranger, pour découvrir un nouveau pays, de nouveaux laboratoires et une nouvelle façon de travailler.
Elle pense que les matériaux biosourcés ont un très bel avenir devant eux puisqu’ils seront très certainement les matériaux les plus utilisés dans un futur proche. La recherche l’a bien compris puisque de plus en plus de laboratoires s’intéressent désormais à ce sujet.
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