Des centaines de jeunes de 17 à 25 ans, étudiants ou engagés dans la vie active, et une trentaine de chercheurs de toutes disciplines se réuniront pour la première fois le 28 janvier 2017 à Caen et à Rennes, pour la nouvelle édition des rencontres « CNRS Jeunes Sciences et Citoyens ». Organisé pendant plus de 25 ans à Poitiers, cet événement annuel, qui se déroule désormais dans différentes régions de France, permet de débattre sur le devenir de la planète et des sociétés de demain.
Depuis plus de 25 ans, le CNRS permet aux jeunes et aux chercheurs de débattre et de dialoguer en toute liberté lors d’un rendez-vous annuel de réflexion et d’échange. Pour la première fois, les chercheurs investiront plusieurs lieux en France pour amener les jeunes, préoccupés par leur avenir, le devenir de la planète et de nos sociétés, à approfondir leur réflexion sur des sujets liés aux grands problèmes de notre temps. Ainsi le CNRS affirme son implication dans les réalités sociales, économiques et culturelles. Dans cet esprit, six thèmes de discussion illustrant les liens entre science et société seront proposés dans les deux villes.
Vivre avec le risque
Avec le principe de précaution inscrit dans la constitution, la sécurité absolue est au cœur de toutes les préoccupations. Mais le monde est incertain (crises économiques, politiques et militaires, terrorisme, catastrophes naturelles, accidents) et lorsque les conduites à risque n’ont pas d’effets immédiats (alcool, tabac, drogue, environnement), la menace n’est pas prise en compte. En conséquence, en 2015 et pour la première fois, l’espérance de vie des Français a diminué. Comment vivre et agir dans un monde incertain ? Plusieurs angles seront abordés lors de ce débat : mécanismes neurobiologiques de la décision ; psychologie sociale ; évaluation et statistique ; prévention, gouvernance et management.
L’information : le fil de la vie
Si la physique a produit de nombreux concepts permettant de mesurer les différents outils servant à transporter l’information, elle s’est peu préoccupée de la signification des messages qui sont véhiculés. L’étude des êtres vivants, au contraire, a donné un statut spécial aux informations qui sont contenues, reproduites, transmises, interprétées et finalement sélectionnées dans les génomes, les écosystèmes ou les systèmes sociaux. Voir le vivant sous cet angle ouvre de nouvelles perspectives, explorées lors de cet atelier.
Spécisme – Anti-spécisme : l’homme est-il un animal comme les autres ?
L’histoire montre que les différentes oppressions humaines (racisme, sexisme, …) sont liées à la domination de certains groupes humains sur d’autres groupes considérés comme inférieurs. Ainsi, à un niveau mondial, et au cours de l’histoire, c’est bien le racisme, et non l’antiracisme, tout comme le sexisme, et non l’anti-sexisme, qui ont toujours été la pensée dominante. Si aujourd’hui l’anti-racisme et l’anti-sexisme semblent être devenus des principes reconnus, cet atelier permettra de s’interroger sur le spécisme qui discrimine aujourd’hui certaines espèces par rapport à d’autres alors que l’anti-spécisme refuse de faire passer les intérêts des humains avant ceux des « animaux non humains » sans toutefois nier les différences entre les espèces.
Science et religion
A une époque où intolérance et extrémisme religieux semblent retrouver des niveaux extrêmes, science et religion ont-elles vocation à s’opposer ? Sont-elles complètement étrangères l’une à l’autre, vivant dans des mondes de pensée différents ? La science peut-elle en revanche éclairer les chemins de spiritualité existants et possibles, et proposer les bases d’une philosophie naturelle plus tolérante et éclairée ? L’histoire de la gravitation, les résultats récents de la cosmologie et la physique quantique proposent des éléments surprenants de réflexion et de réponse à ces questions.
« Souvenirs, souvenirs » : mémoires électronique, synaptique et historique
« Je me souviens » : derrière ces mots, des mécanismes cérébraux complexes nous permettent de retenir des informations par l’activité de nos neurones. Ces souvenirs sont fragiles et peuvent s’effacer dans des maladies telles qu’Alzheimer. Du côté des machines, la quantité de mémoire est gigantesque grâce aux progrès de la recherche sur les puces électroniques. Elle est accessible à volonté via internet mais elle n’est pas pour autant toujours fiable. Enfin, des faits historiques fondent le socle de nos sociétés et constituent une mémoire collective, dynamique et discutée par les historiens.
La photographie, du reflet du réel à l’outil de communication
Elle attire ou repousse, s’échange très vite et à grande échelle sur les réseaux sociaux, la photographie interroge : est-elle toujours l’image du réel qui nous entoure ou bien au contraire une écriture particulière qui permet de transmettre un message au même titre que l’écriture ? Alors qu’aujourd’hui son utilisation fait débat, comme vecteur de l’actualité, quand elle est modifiée pour changer le discours historique, il est urgent de mieux appréhender la photographique comme expression artistique, historique ou scientifique.
Les Rencontres CNRS Jeunes « Sciences et Citoyens » sont organisées par le CNRS en partenariat avec l’Association fédérative nationale des étudiants universitaires scientifiques (l’AFNEUS), l’Université de Rennes 1 et l’Académie de Rennes.
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