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Une crise sanitaire, et l’écologie c’est fini ?!

TRIBUNE LIBRE

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Oubliant ses promesses, le président de la République s’est résolu le 12 juillet à généraliser l’exigence d’un pass sanitaire à toute la vie sociale, tandis que la vaccination est devenue obligatoire pour de multiples professionnels, menacés avec une brutalité sans précédent de ne plus être payés, voire d’être licenciés. Pourquoi ce revirement et cette atteinte inédite aux libertés fondamentales dont s’est émue la Défenseure des droits de l’homme ? Cette violation du droit du travail, du droit de la santé et du secret médical sauf à passer en urgence des lois d’exception ? Ce basculement dans une société régie par des QR-codes comme dans un cauchemar dystopique ?

La flambée des cas de Covid-19 annonçait-elle un tsunami mortifère ? Nullement, car la grande majorité des cas survient aujourd’hui chez des jeunes qui ne risquent quasiment rien, ce qui est logique, 80% des personnes vulnérables étant déjà vaccinées mi-juillet. Certes le nombre d’hospitalisations a augmenté, mais nous sommes restés loin d’un risque de saturation en métropole où déjà la « vague » retombe (1).  Et ce risque était-il si différent de celui généré par des épidémies de type grippal parfois sévères qui jusqu’ici ne suscitaient pas de mesures liberticides ?

En réalité, il s’agit du nième avatar de la logique infernale amorcée il y a 18 mois : pour notre technostructure sanitaire et sa science officielle (2), le seul salut réside dans le vaccin et le (semi) confinement en attendant l’immunité collective. Après les effets désastreux du confinement fou du printemps 2020, il a bien fallu affiner la méthode, et le pass sanitaire n’est que la dernière version sophistiquée de l’idéal confiniste (3), en attendant peut-être le Pegasus sanitaire universel.

Bien que démentis dans toutes leurs prédictions — par exemple, de catastrophe à la levée du couvre-feu et à la réouverture des restaurants —, une poignée d’ « experts », à l’encontre de la majorité des cliniciens sur le terrain, continue de promouvoir l’idéal confiniste par tous les moyens. Ne supportant pas la semi-liberté retrouvée en mai, ils ont obtenu leur revanche avec ce reniement du pouvoir, sur la base de projections toujours aussi problématiques. Il est vrai que sur certains points l’idéal confiniste a une tendance fâcheuse à la prophétie auto-réalisatrice : dès lors que l’on empêche l’immunisation naturelle des sujets qui ne risquent rien, les rebonds sont inévitables, aggravés par la sélection de variants plus contagieux (4).

Aujourd’hui, la seule solution serait d’étendre la vaccination aux adolescents, en attendant celle des enfants… Une fois de plus, on stigmatise la jeunesse qui ne risque rien du Covid mais tout du confinisme (5), désormais pour un objectif très flou, car nul ne sait plus qui l’on cherche à protéger — il semble que ce soient les personnes vulnérables qui ont refusé la vaccination ? Au lieu de cibler la vaccination des 3 millions de personnes vulnérables non encore vaccinées, au besoin en recrutant des jeunes pour mieux accéder à ces personnes (en fait souvent isolées), tout en maintenant les quatre gestes-barrières nécessaires (6), on a préféré forcer la vaccination de 13 millions de personnes de 12 à 30 ans non vulnérables, instaurer un pass liberticide et potentiellement dangereux (par levée inconsidérée des mesures-barrières), voire remettre en vigueur des mesures farfelues et toxiques comme les masques à l’extérieur !

Certes, qu’est-ce qu’une piqûre pour un adolescent si cela peut contribuer à sauver des vies ?  Et il est vrai que le risque individuel de la vaccination est quasi-nul, donc autant le vacciner si l’on peut mieux protéger ainsi ses aînés vulnérables mais récalcitrants à la vaccination…

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Un joli raisonnement confiniste, mais qui, au-delà de l’étonnant mépris des jeunes dont il atteste, occulte les graves conséquences à long terme sur la population d’une vaccination sans raison impérative. Ces conséquences sont d’ordre écologique, au sens général du terme, et reflètent la rupture sans précédent avec la nature générée par la crise sanitaire.

En effet, de toutes les mutations sociétales révélées par cette épidémie, la plus profonde et la plus spectaculaire est sans doute ce gouffre qui nous sépare désormais de la nature. Pour la première fois, face à un phénomène vital somme toute assez banal, l’humanité a remis son destin entre les mains de la seule technologie : le salut est dans le vaccin, confinons deux ans s’il le faut en attendant. Cette logique de la vaccination quoiqu’il en coûte, portée d’emblée par des « experts » déjà confinés dans leurs laboratoires, mais peut-être aussi conditionnée en profondeur par notre asservissement aux écrans, a justifié le confinement fou du printemps 2020, et n’a pu être questionnée depuis, malgré 18 mois d’échecs et ses terribles conséquences systémiques, à commencer par les désastres mondiaux de la vaccination réellement vitale des enfants (rougeole, tétanos, diphtérie…  ), de la faim (8), et de la grande pauvreté (9), qui à eux seuls feront bien plus de morts que le Covid-19 (10).

Précisons dans une telle perspective écologique quelques aspects mortifères de la gestion de la crise sanitaire, souvent méconnus, alors qu’ils attestent de ce divorce violent avec la nature, à l’heure même où le tocsin sonne partout quant au changement climatique, comme le silence sur la pollution induite par les chaînes industrielles et logistiques (transport, conservation à – 70 °…) mises en place pour la production et la diffusion de vaccins, masques et gels en tout genre. Ou encore le dénigrement de l’immunité naturelle acquise après une infection, pourtant connue pour être de plusieurs années pour des épidémies de ce type, ainsi qu’une réflexion élémentaire sur la vie, l’évolution ou l’histoire des épidémies permettait de s’en assurer. L’évidence a été niée par tous les experts officiels, alimentant jusqu’à la nausée la logique de la peur dans les médias (11). Certains ont même longtemps prétendu que les vaccins permettraient une meilleure protection que l’immunité naturelle ! Finalement, pour économiser les doses lors de la pénurie initiale, il a bien fallu avouer que l’immunité naturelle protégeait bien plus longtemps que les vaccins proposés, même si pour sauver la face, les « autorités » de santé ont imposé une injection de « rappel » dans un tel cas (en réalité inutile avant deux ans).

Appauvrissement des défenses immunitaires, en particulier des jeunes

Tous les médecins généralistes et pédiatres connaissent l’importance pour les enfants et adolescents de forger leur mémoire immunitaire. En empêchant ceux-ci de développer les « maladies infantiles », on nuit gravement à la maturation de leurs défenses naturelles. Plus tard, à tout âge, le système immunitaire, comme tout organe ou système physiologique, doit être stimulé pour rester efficace, à l’encontre de l’idéal confiniste. Aussi incroyable que cela paraisse, des « experts » officiels se sont réjouis qu’il y ait eu moins de grippes ou de gastro-entérites cette année grâce au (semi)-confinement et envisagent sérieusement que l’usage des masques, même une fois l’épidémie de Covid-19 maîtrisée, se pérennise…

Altération des capacités immunitaires des populations et à terme de l’espèce humaine

Malheureusement, les exemples anthropologiques et historiques abondent : les groupes isolés sont voués à l’involution par absence de mixage génétique (12), de confrontation aux germes susceptibles d’entraîner le système immunitaire, etc. Du sort tragique des Amérindiens au XVIe siècle à celui des habitants de North Sentinel aujourd’hui, sans même évoquer certains maux de la consanguinité, cet aspect fondamental de l’écologie immunitaire est très bien documenté, hélas, mais semble échapper complètement à nos experts officiels.

Sélection de variants plus contagieux

En empêchant les populations non vulnérables de s’immuniser rapidement contre la souche d’origine du Covid-19, le (semi)-confinement a eu pour conséquence fatale l’émergence de variants plus contagieux (comme l’usage intempestif d’antibiotiques favorise l’émergence de bactéries résistantes). Nous avons donc droit à cette floraison inédite de variants du Covid-19, que l’on ne sait plus comment nommer, avec des rebonds de plus en plus brutaux. De plus, certains vaccins à ARN pourraient favoriser les recombinaisons virales et l’émergence de variants échappant aux défenses immunitaires (13). Déjà l’on nous propose une troisième dose, en attendant un rappel tous les six mois, la course étant sans fin. A qui cela profite ?

Détournement de la machinerie cellulaire relativement aux finalités du système immunitaire

S’il est vrai que les vaccins proposés contre le Covid-19 sont en règle sans danger pour les individus, sait-on ce qu’il en sera à moyen terme pour l’espèce ? L’humanité joue-t-elle aux apprentis sorciers avec les vaccins à ARN, non seulement en raison du risque de recombinaison, mais parce qu’il s’agit schématiquement d’entraîner l’organisme à se défendre contre une protéine produite par lui-même une fois le code donné sans contexte viral effectif (contrairement à une infection au virus d’origine ou même avec un virus atténué) ? En effet, le système immunitaire a vocation à se défendre contre une agression externe et non contre ce que l’organisme produit par lui-même seulement. Sait-on vraiment si dans dix ou vingt générations nos organismes seront encore capables de se défendre contre ce type de coronavirus ? Et il n’y a pas que le Covid-19 ! L’écologie vaccinale devrait imposer un principe de parcimonie — principe que nous transgressons allègrement en France depuis 2018 avec les onze vaccins obligatoires. Certes, il ne s’agit pas d’affirmer un tel principe de parcimonie au nom de quelque délire anti-vaccinal : bien au contraire, c’est parce que la vaccination contre des maladies terribles comme la poliomyélite ou la tuberculose est un extraordinaire bienfait qu’il faut à tout prix éviter aux générations futures de connaître le jour dramatique où les vaccins vraiment nécessaires ne fonctionneraient plus.

Destruction du monde vivant

Les « stratèges » sanitaires n’hésitent pas à déclarer une guerre d’extermination à d’autres espèces, des mammifères aux virus. Rappelons l’abattage de 15 millions de visons au Danemark sur le simple soupçon d’un variant potentiellement transmissible à l’être humain et qui aurait menacé l’efficacité des vaccins – aujourd’hui, il faut exhumer des millions de carcasses en raison de la pollution des nappes phréatiques (14) Certains ont prôné l’abattage des animaux sauvages, des pangolins aux chauves-souris, suspectés d’être à l’origine de l’épidémie. S’en prenant à l’autre bout de la chaîne de la vie, d’autres rêvent d’un monde aseptisé sans virus… Or notre survie n’est possible qu’au sein d’une biosphère intégrative, dont les virus sont une composante essentielle. C’est bien plutôt la coupure avec la nature qui rend notre espèce aujourd’hui davantage vulnérable aux virus hôtes d’animaux sauvages, outre les effets des élevages industriels d’animaux domestiques, des transports aériens mondialisés, etc. Et l’ « idéal » du « zéro Covid », longtemps défendu par nos scientistes du XXIe siècle, est une folie : l’écologie virale élémentaire implique l’impossibilité d’éteindre une épidémie de type grippal, d’où une insularité naturelle ou totalitaire sans fin pour tenter de satisfaire cet idéal — l’Australie commence à s’en rendre compte —, tandis que nul ne connaît l’impact évolutif de destructions de pans entiers du monde vivant que la technologie devrait mettre en œuvre pour y parvenir.          

Ecologie psycho-sociale en lambeaux

L’écologie est également mentale et sociale pour les êtres humains. L’enfermement à la maison signifie obésité, addictions, troubles mentaux, assuétude aux écrans et immersion dans le virtuel. En fait, (semi)-confinement et pass sanitaire dénient les exigences les plus élémentaires du sens que l’on peut conférer à la vie, en particulier pour les plus âgés. Et que dire de la haine de la sexualité et de la vie amoureuse portée par l’idéal confiniste dont elle est sans doute un des puissants ressorts inconscients… Finis les rendez-vous érotiques ou romantiques dans les cafés, soumis aux « autorités » sanitaires… Vive la clandestinité !

Sacrifice des générations portant l’avenir

On ne saurait trop insister sur l’impact délétère du semi-confinement sur le développement social des enfants, la maturation des adolescents, la formation culturelle, l’émergence des potentiels créatifs. Les rencontres, aussi vitales soient-elles pour les jeunes, sont désormais conditionnées à un pass humiliant… Interdiction de danser, sauf sous l’œil de la police ! Ainsi, les générations qui représentent l’avenir sont sacrifiées, ce qui est inédit dans l’univers animal, et si l’on s’émeut de l’augmentation vertigineuse des tentatives de suicide chez nos jeunes, ce n’est que pour proposer des forfaits de consultation compassionnelle. Rappelons que les aînés dans toutes les sociétés de tous les temps étaient jusqu’ici prêts à tous les sacrifices pour leurs enfants, à commencer par celui de leur vie. Cette inversion nihiliste des valeurs est peut-être le nuage écologique le plus lourd pesant sur l’horizon de notre société.

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Naufrage de l’écologie politique

L’être humain est aussi « par nature un animal politique » (15), et la démocratie est bien sûr le meilleur régime pour une praxis écologique, comme Platon l’avait déjà mis en évidence, mettant au cœur de la politique un art de la juste mesure capable de prendre en compte le tout vivant de la cité en devenir au sein du cosmos, par opposition aux législations totalitaires qui risquent toujours de rendre la vie invivable en méconnaissant sa complexité dynamique (16). Or nous sommes bien aujourd’hui dans une dictature sanitaire, la seule différence avec la tyrannie étant le motif hygiéniste. Car qu’est-ce qu’une dictature ? Dans la république romaine, en cas de péril grave, les pleins pouvoirs étaient confiés à un dictator pour six mois, et c’est exactement la logique de nos états d’urgence, même si le danger n’est plus sabin ou gaulois mais covidique — nous n’avons pas peur du ridicule devant l’Histoire. Pour l’instant, cette dictature est réversible et nos dirigeants jouent les Cincinnatus (17), mais notre société fait l’apprentissage désastreux du pass par puce, et tout est prêt pour qu’un César, ou un Trump un peu malin, s’affranchissant du motif, nous entraîne dans quelque funeste régression.

Honte internationale

La vaccination des jeunes dans les pays riches se fait au détriment des personnes vulnérables dans les pays moins favorisés. L’OMS n’a cessé d’exhorter en vain les pays riches à faire des dons de vaccins aux pays en développement au lieu de vacciner leurs enfants et adolescents (18). Au-delà du désastre moral et de la tâche gravée au front de nos jeunes, il s’agit là encore d’une aberration écologique car une pandémie est mondiale par définition, et cet égoïsme de riches contribue à sélectionner les variants de demain.

La prise de conscience de la menace climatique et des enjeux écologiques vitaux est aujourd’hui générale

Cependant, à la première crise, sous un prétexte sanitaire, tout est oublié, seule compte la technologie, la pseudo-science d’experts officiels, l’immersion dans les simulations virtuelles et les QR-codes.

On ne peut à la fois préserver la planète et jouer aux apprentis sorciers. Il ne suffit pas de se réjouir de la réduction artificielle de la pollution par confinement, ou de profiter de l’occasion pour créer des zones vertes à bobos fortunés en centre-ville, si tous nos modes de pensée et d’action confirment cette rupture avec la nature ! S’agissant d’un coronavirus, la fréquence inédite sur un temps réduit de variants susceptibles d’échappement immunitaire devrait nous alerter. Pouvoir proposer un vaccin aux personnes vulnérables à une forme sévère est un formidable progrès dans cette crise, mais en vaccinant en masse et autoritairement les jeunes des pays occidentaux, nous mettons en place les conditions d’épidémies beaucoup plus graves dans l’avenir, sur fond de dérives liberticides bafouant les valeurs de la vie et la solidarité internationale.

Face à des phénomènes inhérents à la vie, on ne peut que promouvoir des stratégies intelligentes et globales de protection ciblée (19), s’appuyant sur les ressources de la nature, plutôt que d’instaurer une dépendance redoutable à la technologie, fatale à court terme. Au lieu de croire que nous maîtrisons la chaîne de la vie, bridons notre hybris d’ « animal dénaturé »(20) au profit d’une écologie intégrative, fondée sur la confiance dans les ressources prodigieuses de la nature, éprouvées par des milliards d’années d’évolution. Il suffit d’observer la cicatrisation d’une petite plaie ou la réparation d’une fracture pour comprendre que toute la sophistication de nos méthodes artificielles de soins ne fait jamais qu’accompagner la nature. Même s’il faut saluer les exploits technologiques sous-jacents aux vaccins contre le Covid-19, n’oublions jamais que l’effet de ces vaccins repose entièrement sur nos ressources naturelles de défense qu’il s’agit de préserver à tout prix.

A l’opposé de la science officielle aujourd’hui, la confiance dans les ressources de la nature est à la base de la médecine occidentale depuis Hippocrate, mais aussi des médecines chinoise, africaine…. Et s’il fut des coups de génie humains en matière d’épidémie, ce fut bien ceux de la variolisation d’abord – méthode chinoise semble-t-il à l’origine, puis, via les routes de la soie, moyen-orientale et africaine, bien avant d’être européenne et américaine (21) — , de la vaccination ensuite, lorsque d’audacieux pionniers ont osé s’appuyer sur les ressources de la nature pour contrer l’épouvantable variole ¬ 30% de mortalité à une époque où l’espérance de vie était de 30 ans, 60% de séquelles à vie. En 2021, la génialité naturelle de nos défenses permet encore, lorsque l’on est confronté à un coronavirus de type Covid-19, une immunité naturelle durable avec un risque de mortalité quasi-nul avant 30 ans.

Certes, aujourd’hui nous vivons bien plus longtemps grâce aux progrès technologiques et l’on ne peut que s’en réjouir, mais qui peut croire échapper aux fondamentaux de la vie ? Eliminer le vieillissement, la maladie et la mort ? La vie doit-elle être commandée par le nombre de respirateurs artificiels de l’espèce humaine ? On dénonce avec raison les chimères transhumanistes, mais la peur suffit à ramener insidieusement ce fantasme morbide… Qui sait si la prochaine étape de traçabilité sanitaire ne sera pas l’implantation d’une puce par qui nous veut du bien comme nous l’imposons déjà à nos amis chiens et chats ? A l’idéal confiniste mortifère, préférons le risque de la vie, l’érotique de la liberté, l’horizon d’un avenir désirable !

Arnaud Plagnol, Psychiatre, professeur de psychologie à l’Université Paris 8, docteur en sciences cognitives et en philosophie.
Il a notamment coordonné l’ouvrage Nouveaux modèles de soins aux éditions Doin (2018) et contribué à introduire en France la clinique fondée sur les valeurs.

(1)La situation difficile outre-mer atteste malheureusement de l’inanité des politiques sanitaires globales et uniformes, inadaptées aux situations locales, notamment insulaires, comme une stratégie intelligente de protection ciblée le demanderait. Faut-il être surpris de l’absence d’anticipation de ce qui risquait de survenir en Martinique et en Guadeloupe ?
(2)Plagnol A., UP’ Magazine 31 janvier 2021, https://up-magazine.info/decryptages/analyses/80499-covid-19-et-science-officielle-un-desastre-evidence-based/
(3) Plagnol A., UP’ Magazine 19 avril 2021, https://up-magazine.info/decryptages/analyses/86444-ideal-confiniste-et-neotenie/
(4)Voire davantage pathogènes. Ainsi, l’âge moyen des personnes hospitalisées en raison du Covid-19 semble avoir baissé de 5-6 ans. Certes, les cas de formes sévères chez des personnes de moins de quarante ans, sans facteurs majeurs de risque, restent exceptionnels, et sont sans commune mesure avec les dramatiques effets du confinement sur cette classe d’âge. Cependant, il pourrait bien s’agir d’une première confirmation de la terrible faute commise en empêchant les sujets non vulnérables à la souche initiale de s’immuniser naturellement.
(5)Pour justifier l’absence de bénéfice individuel direct de la vaccination pour les 12-17 ans, certains brandissent encore le prétexte du risque de « Covid long », pourtant exceptionnel dans cette classe d’âge, et d’ailleurs essentiellement lié à la logique de la peur. Selon la présidente de la Société française de pédiatrie, rappelant l’absence de données réelles, le vrai Covid-long dans cette classe d’âge serait la persistance de l’épidémie de troubles psychiatriques et suicidaires induite par la crise. (Journal du Dimanche 25 juillet 2021, https://www.lejdd.fr/Societe/le-flou-demeure-autour-du-covid-long-chez-les-adolescents-4059470)
(6)Lavage régulier des mains, aération large des pièces, port du masque dans une pièce close en présence d’une personne vulnérable, respect d’une distance d’1,5 mètre vis-à-vis d’une personne vulnérable.
(7)France Info avec AFP 15 juillet 2021, https://www.francetvinfo.fr/sante/vaccins/vaccination-des-enfants-l-onu-s-inquiete-d-un-risque-de-catastrophe-absolue_4702677.html 
(8)L’ONU craint une augmentation de 121 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë (6000 enfants pourraient en mourir chaque jour pendant 6 mois) https://news.un.org/fr/story/2020/07/1073281
(9)On estime qu’entre 117 et 168 millions de personnes ont basculé dans la pauvreté, avec une différence très importante entre pays riches et pays en développement, les premiers ayant pu dépenser 212 fois plus par habitant au titre des aides sociales (https://news.un.org/fr/story/2021/07/1099552). Cependant en France, au moins 1 million de personnes ont basculé dans la pauvreté.
(10)En France on attend toujours une estimation précise du nombre (effarant) d’années de vie perdues par confinement (voir Plagnol A., UP’ Magazine 27 octobre 2020, https://up-magazine.info/le-vivant/sciences/70661-nouveau-confinement-100-000-morts-de-plus/.).
(11)Plagnol A., UP’ Magazine 28 septembre 2020, https://up-magazine.info/le-vivant/sciences/67255-covid-19-les-12-mensonges-de-la-peur/. Soulignons l’impact probable de facteurs psycho-somatiques dans nombre de formes sévères ou longues.
(12)Plus de 1600 gènes sont impliqués dans les réponses immunitaires (Simon et al.  2015, https://doi.org/10.1098/rspb.2014.308).
(13)Voir https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/080721/covid-19-vaccins-experimentauxstrategie-vaccinale-entretien-avec-christian-velot
(14)Journal du Dimanche 21 décembre 2020, https://www.lejdd.fr/International/covid-19-le-danemark-va-deterrer-quatre-millions-de-visons-quil-avait-abattus-4013941
(15)« ὁ ἄνθρωπος φύσει πολιτικὸν ζῷον. » Aristote, Politique, I, 2, 1253 a 2-3.
(16)Platon, Politique.
(17)Tite-Live, Histoire romaine, III, 26-29µ
(18) https://news.un.org/fr/story/2021/05/1096032.
(19)Plagnol A., UP’ Magazine 23 novembre 2020, https://up-magazine.info/decryptages/analyses/74612-sortir-de-la-crise-sanitaire-par-la-protection-ciblee/. 
(20)Vercors. (1952). Les Animaux dénaturés. Paris : Albin Michel.
(21)La variolisation fut introduite en Amérique du Nord par l’Africain Onesimus, honoré aujourd’hui par Boston comme ayant sauvé la ville de la variole en 1721.

Photo d’en-tête : Un étudiant se fait tatouer son QR Code de pass sanitaire (Source : L’ODJ)

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jlnegrato@aol.com
2 années

Tres bel article, merci.

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