Pourtant quand il s’agit de passer du discours à la réalité effective, bien des réticences se font jour, insignifiance pour les uns, « l’éthique, pas la peine de l’enseigner, tout le monde sait faire, à l’instar de M. Jourdain qui sait faire de la prose ». Danger pour les autres : l’expertise éthique pourrait avoir une prétention de vérité, d’exigence, de remise en cause. Mais… « seuls les poissons morts vont toujours dans le sens du courant… ». Les vivants, eux, apprennent et choisissent où ils veulent aller. Ainsi en instaurant ces trophées, vous avez eu l’intuition et l’audace de croire que l’éthique pouvait être, par la justesse de sa parole comme de sa mise en œuvre, un chemin de tolérance, un chemin de vie, et j’ose le dire, de vérité de l’humain. »Marie-Jo Thiel, directrice du Centre européen d’enseignement et de recherche en éthique (CEERE, Strasbourg), première lauréate des Trophées de l’enseignement de l’éthique, 2008.
Rendre justice au travail
L’éthique doit rester insolente
Il est docteur en recherches politiques (EHESS) et HDR en philosophie (université Paris Sorbonne), après avoir suivi un parcours complet de théologie (spécialisé en théologie politique et dialogue interreligieux).
Il a produit plus de 150 publications scientifiques. Son dernier ouvrage s’intitule Precautionary Principle, Pluralism, Deliberation. Science and Ethics, Londres, ISTE-international et New York, Wiley, 2016, 247 pages. Publié également en français, La Délibération des meilleurs des mondes. Entre précaution et pluralisme, 2017, 311 pages. Il codirige la série Innovation responsable (Londres, ISTE et New York, Wiley) au sein de la collection « Interdisciplinarité, Sciences et Humanités » dont il est responsable, publiée en français et en anglais (21 ouvrages). Chez les mêmes éditeurs il est responsable du domaine Epistémologie (40 ouvrages) au sein du projet Sciences.
Ses travaux portent sur des sujets de philosophie morale (responsabilité, pluralisme, valeurs, théories morales), politique (démocratie délibérative, démocratie responsable), à l’interface des sciences sociales (citoyenneté critique, sociologie morale) ou en interaction avec les sciences de la nature et de l’ingénieur (éthique et gouvernance du climat, principe de précaution, humanités numériques, évaluation technologique participative).