Véritable enjeu de santé publique, les allergies alimentaires toucheraient près de 10% de la population. Co-fondée par le Syndicat Français des Allergologues (SYFAL) et la Fédération Française d’Allergologie (FFAL), la Semaine mondiale de l’Allergie fait donc le choix stratégique de les mettre au menu de sa deuxième édition tricolore. Du 24 au 29 juin 2024, l’événement se dotera d’un dispositif en ligne et 100% gratuit, pour sensibiliser les particuliers et professionnels, partout en France. Impulsée par l’Organisation Mondiale de l’Allergie, cette semaine de prévention est cruciale pour améliorer la qualité de vie des personnes allergiques.
La Semaine mondiale de l’Allergie, entre prévention et formation continue
Alors que les allergies alimentaires gagnent du terrain depuis les années 70, la Semaine mondiale de l’Allergie choisit de mettre l’alimentation au cœur de sa deuxième édition. Du 24 au 29 juin prochain, 16 experts auront pour mission de sensibiliser le grand public, à travers des webinaires
informatifs, des vidéos et podcasts éducatifs ainsi que des outils pratiques.
Grâce à un dispositif en ligne, accessible à tous et 100% gratuit, la Semaine mondiale de l’Allergie sera l’occasion d’aborder les grands enjeux qui entourent les allergies alimentaires. Différence entre allergie et intolérance, allergies émergentes, lecture des étiquettes alimentaires, induction de
tolérance orale… Allergologues, diététiciens, pédiatres, dermatologues et spécialistes apporteront des éclairages didactiques, au service d’une meilleure information des consommateurs-patients, pour parfaire leur prise en charge et améliorer la qualité de leur vie quotidienne.
Alors que la moitié de la population mondiale sera exposée à au moins une maladie allergique d’ici 2050, le SYFAL fait de la Semaine mondiale de l’Allergie, un moment de prévention majeur pour améliorer la prise en charge des personnes allergiques et limiter les risques, dès maintenant.
Les temps forts de l’édition 2024
- Regard croisé sur les allergies alimentaires dans notre société avec le Dr Séverine Fernandez -Membre du SYFAL et responsable de l’événement, Pascale Couratier – Association Française pour la Prévention des Allergies (AFPRAL), et Maître Nathalie Goutaland, avocate spécialiste en droit de la sécurité alimentaire
- Peut-on prévenir les allergies alimentaires ? animé par le Dr Guillaume Lezmi – Spécialiste en allergologie pédiatrique
- Quelles sont les allergies alimentaires émergentes ? animé par le Dr Catherine Quéquet – Marraine de l’événement
Pour adresser une réponse adaptée à l’enjeu de santé publique qui découle des allergies alimentaires, une matinée de formation dédiée aux professionnels de santé sera animée par le Dr Sarah CourtDevilliers (Association Nationale de Formation Continue en Allergologie – ANAFORCAL) et le Dr Edouard Sève (Syndicat Français des Allergologues – SYFAL), afin de les accompagner dans leur formation continue.
Un cadre législatif solide, la recette pour prévenir les risques
À l’inverse d’une intolérance, l’allergie alimentaire est une réponse immunitaire en réaction à l’ingestion d’un aliment spécifique, pouvant prendre la forme de troubles respiratoires, cutanés ou digestifs – voire de chocs anaphylactiques dans les cas les plus graves.
Pour mieux protéger les consommateurs-patients, le cadre législatif ne cesse d’évoluer. Ainsi, depuis 2015, les allergènes à déclaration obligatoire (ADO) font leur entrée sur les étiquettes des produits emballés, en vrac et les plats cuisinés. Céréales contenant du gluten, œufs, crustacés, fruits à coque, soja, sulfites… Aujourd’hui, 14 aliments et additifs alimentaires doivent être obligatoirement mentionnés par tous les professionnels de la chaîne de fabrication et de vente, en France et en Europe.
Par ailleurs, certains allergènes dits « émergents » – comme les laits de chèvre et de brebis, le sarrasin ou encore les lentilles, peinent encore à être reconnus comme des ADO, pourtant de plus en plus présents dans notre alimentation.
Le SYFAL, soutenu par le Réseau d’Allergo-Vigilance et les instances scientifiques, appelle à une meilleure application de la réglementation et la mise à jour de la liste des allergènes à déclaration obligatoire. En effet, de récents cas de chocs anaphylactiques survenus en restauration collective démontrent d’une réelle mise en danger des patients souffrant d’allergies alimentaires.
L’alimentation, un terrain allergique grandissant
Aujourd’hui, 10% de la population serait concernée par au moins une allergie alimentaire. Avec l’évolution constante de nos modes de vie et de consommation, les personnes et aliments concernés sont de plus en plus nombreux, rendant la prévention toujours plus complexe.
S’il est encore difficile de déterminer véritablement les causes de l’augmentation des allergies alimentaires, les scientifiques semblent s’accorder autour des mêmes hypothèses. Ainsi, l’évolution de nos modes de vie – plus urbains et « aseptisés », affaiblirait nos défenses immunitaires. Par
ailleurs, le développement des produits industriels, l’ultra transformation, les nouveaux aliments et la restauration hors-domicile diversifient notre manière de consommer, nous exposant à davantage d’ingrédients – potentiellement allergènes, et à des compositions de produits alimentaires appauvries, toujours plus élaborées et chimiques.
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