Sadin rappelle que nul artefact, au cours de l’histoire, n’a résulté d’une volonté de reproduire à l’identique nos aptitudes, mais plutôt de pallier nos limites corporelles. Aucun ne procédait d’un décalque absolument mimétique mais plutôt d’une dimension prothétique, pour combler nos insuffisances physiques. Toutes les machines de l’histoire sont nées ainsi. Or, aujourd’hui, les architectures qui façonnent les machines computationnelles sont modélisées sur le cerveau humain. Le vocabulaire même de l’IA emprunte sans vergogne son lexique à celui des sciences du cerveau, le nôtre. Puces synaptiques, réseaux de neurones, processeurs neuronaux… ne serait-ce que par le vocabulaire nous entrons dans l’âge anthropomorphique de la technique.Anthropomorphismes

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L’enjeu du siècle

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