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Coronavirus : obésité et surpoids, des facteurs de risques importants

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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’a déclaré : l’épidémie de COVID-19 est une urgence de santé publique internationale. Une pandémie mondiale évoluant vers une crise économique mondiale, qui malheureusement affecte de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables à travers le monde. Et parmi les plus touchées, les plus exposées aux formes sévères du SRAS COV 2, il y a les personnes en situation de surpoids ou d’obésité.

On le sait, la pandémie du COVID-19 présente des défis sans précédent partout dans le monde. En dehors des risques sanitaires que présente le virus lui-même, la nourriture que nous mangeons, la façon dont nous travaillons et notre niveau d’activité physique ont tous été modifiés et impactés d’une manière qu’on aurait pu difficilement imaginer il y a quelques mois à peine. Et dans le même temps, il paraît désormais clair que les personnes en situation de surcharge pondérale sont beaucoup plus vulnérables face à ce coronavirus. C’est du moins ce qui ressort des observations faites dans les services d’urgence et de réanimation un peu partout en Europe et dans le monde.

Des statistiques similaires dans de nombreux pays

Les premières statistiques du centre de recherche et d’audit national indépendant britannique sur les personnes traitées en soins intensifs indiquent que 73,4 % des patients admis étaient en situation de surpoids.
Selon les données préliminaires des résultats pour les patients qui avaient récupéré ou sont morts du COVID-19 avant le 3 avril 2020, le taux de récupération chez les patients obèses admis aux soins intensifs était plus faible. Environ 42,4 % des personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 ont pu rentrer chez elles après un traitement réussi, contre 56,4 % des patients ayant un IMC inférieur à 25. Pour rappel, l’IMC idéal se situe entre 18,5 et 24,9.

En France, c’est à un constat similaire que l’on fait face. Parmi les patients admis aux urgences pour formes graves de la maladie, il y avait une proportion importante de personnes en surpoids ou obèses. Sachez qu’en France, les personnes en situation de surpoids font partie des populations considérées comme prioritaires pour accéder aux tests virologiques de diagnostic du Covid-19.

Pourquoi les personnes en surpoids ou obèses sont plus vulnérables ?

Partout à travers le monde, les rapports les plus récents suggèrent le surpoids et l’obésité comme des facteurs de risques importants. Des problèmes de santé sous-jacents qui peuvent provoquer une réaction plus grave à l’infection par le SRAS COV 2. Une situation d’autant plus inquiétante lorsque l’on sait qu’il y a près de 2 milliards de personnes obèses ou en surpoids dans le monde. Nos sociétés occidentales étant les plus exposées au problème. Compte-tenu de ces taux d’obésité extrêmement élevés dans le monde, il est possible que la pandémie ait un impact disproportionné sur les personnes se retrouvant dans ces catégories-là. 

En dehors des constats effectués, on ne sait que peu de choses au sujet de cette corrélation. Il y a cependant quelques pistes d’explication. La graisse stockée dans le corps conduit à des niveaux d’inflammation élevés ; ce qui peut réduire l’efficacité du système immunitaire. Aussi, selon certains chercheurs, il est possible que la graisse stockée dans la région abdominale rende les poumons moins efficaces face à une infection virale, et que de la graisse s’installe et bouche les poumons.
Bien que le flou persiste encore au niveau de l’explication, il est certain que le fait d’être en situation de surcharge pondérale expose à des risques plus élevés.

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Garder la forme malgré le confinement

Bien que les causes du surpoids et de l’obésité soient multifactorielles et que l’on ne puisse changer sa situation du jour au lendemain, un mode de vie sain permettra non seulement de réduire l’excès de gras corporel et les risques associés, mais aussi d’améliorer le système immunitaire.

Malheureusement, les mesures de confinement prises par de nombreux pays pour la gestion de la crise ne sont pas vraiment de nature à favoriser une perte de poids. Les salles de sport sont fermées et dans des villes comme Paris, même les activités sportives individuelles en extérieur sont interdites entre 10 heures et 19 heures. Il est donc plus difficile de rester actif en étant confiné à la maison. Et la tentation de grignoter sera plus importante.

De plus, même après la fin du début de confinement prévu le 11 mai, la possibilité de pratiquer une activité sportive, en groupe et en lieu fermé, risque de rester réduite. Bien qu’il ne soit pas impossible de maigrir sans faire d’activité physique, l’exercice reste l’un des piliers d’un mode de vie sain et un avantage pour perdre quelques kilos. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les coachs sportifs et les différents acteurs de ce domaine se sont massivement mobilisés. Depuis le début du confinement, les cours sportifs à la télé ont connu une augmentation sur les différentes chaînes. De même, de nombreuses entreprises se sont adaptées proposant des vidéos, des podcasts et des cours en ligne (yoga, danse, box, cross training, etc.).

Conclusion

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’en tant que personne en situation de surpoids ou d’obésité, vous êtes beaucoup plus vulnérable. La World Obesity Federation (Fédération Mondiale de l’Obésité) s’attend à ce qu’un pourcentage élevé de la population infectée ait un IMC supérieur à 25. Compte-tenu des taux d’obésité extrêmement élevés dans le monde, la situation est critique. En outre, les personnes obèses qui tombent malades et nécessitent des soins intensifs présentent des défis dans leur prise en charge. Il est notamment plus difficile d’intuber les patients obèses, et il peut être plus difficile d’obtenir une imagerie diagnostique (car il y a des limites de poids sur les machines d’imagerie). Les patients sont plus difficiles à positionner et à transporter par le personnel infirmier, etc. Il existe certes du matériel spécialisé, mais la pénurie a très tôt fait de s’installer dans un contexte de contamination massive.

Il existe cependant des comportements simples et efficaces que nous pouvons adopter pour réduire notre risque d’être infecté, et de transmettre le virus à d’autres personnes.

Hugo Blanc, Nutritionniste

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