Machins d’art – Une histoire croisée de l’art moderne, l’art contemporain et l’art brut, sous la direction de Jeanne-Bathilde Lacourt – Coédition LaM, Villeneuve d’Ascq / In Fine éditions d’art, 4 octobre 2023 – 280 pages
Pour son quarantième anniversaire, le LaM propose une histoire croisée de l’art moderne, l’art contemporain et l’art brut à partir de sa collection. En incluant la création d’individus autodidactes, isolés ou internés dans un inventaire qui s’étend de 1869 à aujourd’hui, le musée porte un regard décloisonné, insolite et réjouissant sur plus d’un siècle et demi de création.
Le LaM est le premier musée de France à réunir dans sa collection des œuvres d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut. Né de la donation d’art moderne de Geneviève et Jean Masurel en 1979, il est pensé dès son inauguration en 1983 comme un lieu d’accueil pour la création contemporaine. L’association L’Aracine lui fait don, en 1999, de son importante collection d’art brut constituée dans le sillage de Jean Dubuffet. Depuis, par le biais des expositions temporaires, des accrochages et de la programmation culturelle, il s’attache à écrire une histoire de l’art et de la modernité qui prenne en compte l’émergence de pratiques marginales ou singulières de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à nos jours.
C’est-à-dire qu’il y a de l’art partout. On pourrait même se demander si l’art c’est pas puissant. On peut penser à l’univers, ça peut bien être de l’art aussi. L’art de l’Univers. C’est le machin d’artiste de l’art qui a fait disparaître la misère. »
André Robillard – Le bonheur de la planète – Retranscription d’Alexis Forestier dans « André Robillard et l’art brut, 24 octobre 2013-16 janvier 2014
« Il n’a pas fallu moins de quarante ans de recherches, d’expositions et de publications avant que paraisse cet ouvrage dont nous assumons encore la dimension expérimentale. Aucun autre titre n’aurait pu mieux convenir à ce projet que les « machins d’art » empruntés à un artiste proche du musée. Ce n’est ni une histoire de l’art au sens linéaire, ni un catalogue d’exposition, ni un manuel pédagogique mais un peu de tout cela à la fois. C’est un livre sur la création qui montre à quel point les définitions et catégories esthétiques sont fragiles, ce qui n’empêche pas néanmoins de percevoir des résonances entre des œuvres réalisées dans des contextes si différents, de saisir des mouvements dans la succession des essais qui le structurent malgré tout. »
Un artiste ça a toujours du travail, faut d’abord penser à l’art, c’est important l’art, c’est un machin puissant »
André Robillard – Le bonheur de la planète – Retranscription d’Alexis Forestier dans « André Robillard et l’art brut, 24 octobre 2013-16 janvier 2014
Sous la direction de Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice en charge de l’art moderne au LaM.
Avec la collaboration de Stéphanie Verdavaine, Camille Veit, Savine Faupin, Joëlle Pijaudier-Cabot, Jeanne-Bathilde Lacourt, Annette Becker, Baptiste Brun, Laure Cheynel, Fabrice Flahutez, Christophe Boulanger, Roberta Trapani, Antoine Pickels, Benoit Villain, Cécile Cunin, Marie-Amélie Senot, Xavier Ballieu, François Piron et Grégoire Prangé.