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Débris lumineux

Débris lumineux – Une flânerie archéologique, de Gustaf Sobin – Editions Le Pommier, 6 septembre 2023 – 288 pages

Poète originaire de Boston, établi en Provence près de son ami René Char, Gustaf Sobin se décrivait lui-même comme un « flâneur archéologique ». Marcheur infatigable, passant au peigne fin les vergers, vignes et champs de blé de son pays d’adoption, il y a glané des vestiges, « frais comme les rêves », qui ont jailli du sol. Avec la voix juste du poète et le savoir d’un archéologue, il a cherché à les faire parler.

Dans cet ensemble de vingt-six courts essais, Sobin mène une réflexion aussi bien anthropologique que poétique : quel lien unissait nos ancêtres à la terre qu’ils habitaient ? Quels mondes gisent sous le nôtre, et qu’en révèlent-ils ? De l’âge de pierre à l’Antiquité, d’une minuscule lame de hache, « svelte comme une truite » et vieille de quatre mille ans, à un imposant aqueduc de l’époque de Claude, il décrypte les débris collectés comme autant de signes qui parlent aussi de notre présent. « Car le passé, correctement interprété […], nous donne – de temps en temps – de foudroyantes visions de notre réalité. » 

« Il est nécessaire aujourd’hui, peut-être comme jamais auparavant, de rétablir le contact avec cette verticalité : de nous sentir enracinés, non pas simplement dans le passé en général mais aussi dans le moment qui nous est propre à l’intérieur du continuum stratifié du passé. Bref, il est nécessaire de nous situer en regard de notre propre évolution. Nous qui vivons sur la couche supérieure d’une profonde compilation – faite de vent, d’ombre et de voix battues par d’autres voix -, nous avons besoin de sentir que pour cette résidence une garantie a été « souscrite » par des antécédents : que nous, les vivants, nous sommes continuellement accompagnés par la présence, aussi lointaine soit-elle, de prédécesseurs. Que finalement nous ne sommes pas seuls. » (Introduction P. 14 et 15).

Gustaf Sobin (1935-2005), poète, romancier, essayiste, qui s’est fait aussi connaître pour ses traductions de René Char, Henri Michaux et Paul Eluard, est notamment l’auteur des recueils Wind Crysalid’s Rattle (1980), Voyaging Portraits (1988), Towards the Blanched Alphabets (1998), In the name of the Neither (2002). Débris lumineux est le premier de ses essais à être traduit en français.

Traduit de l’anglais (américain) par Elizabeth Deshays et Michel Roure.

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