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Une nouvelle vision du vivant au Plant Based Summit

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Pendant deux jours, l’écosystème de la chimie du végétal, l’un des secteurs les plus porteurs de la bioéconomie, est réuni au Plant Based Summit, événement biennal, pour comprendre, apprendre, échanger, faire émerger des projets et trouver les ressources les 25 et 26 avril au Grand Palais de Lille. Evénement considéré comme l’unique rendez-vous de la filière des produits biosourcés en Europe, et organisé par l’Association Chimie du Végétal (l’ACDV) et Infopro Digital.
Plant Based Summit est un congrès industriel qui montre les avancées et un un lieu de débat pour comprendre les différentes approches et les réels bénéfices de la filière »
François Monnet, Président de l’ACDV.
 
Pour rappel, les bioressources – ou encore biomasses – constituent le cœur de la bioéconomie. On y inclut l’ensemble des matières d’origine biologique (à l’exclusion des matières fossilisées comme le pétrole ou le charbon). Les végétaux terrestres, les algues, les animaux, les micro-organismes, les biodéchets produisent ou constituent des bioressources. Elles sont directement ou indirectement issues de la photosynthèse et sont renouvelables. La bioéconomie englobe donc l’ensemble des activités liées à la production, à l’utilisation et à la transformation de bioressources. Elles sont destinées à répondre de façon durable aux besoins alimentaires et à une partie des besoins matériaux et énergétiques de la société, et à lui fournir des services écosystémiques.

Un sujet au cœur de l’actualité politique et économique

Le Gouvernement français a annoncé le 18 janvier 2017, l’adoption en Conseil des Ministres d’une stratégie bioéconomie pour la France. Objectif : proposer une vision pour le développement, coordonné et durable, des filières basées sur la biomasse pour la production alimentaire, de matériaux, de molécules biosourcées, de bioénergie et de services écosystémiques.
 
La Conférence sur les changements climatiques de Paris (COP21) a abouti à un accord universel sur le climat dont l’objectif est de contenir, au niveau planétaire et pour la fin de ce siècle, la hausse moyenne des températures bien en-deçà de 2 °C, et de s’efforcer de la limiter à 1,5 °C.
Cet accord reconnaît par ailleurs l’enjeu crucial de la sécurité alimentaire mondiale et de la vulnérabilité particulière des systèmes de production alimentaire. La perspective est celle d’une humanité comptant plus de 9 milliards d’individus à l’horizon 2050, dont les régimes alimentaires en évolution globale se caractérisent notamment par une consommation accrue de protéines.
Pour relever ces défis et ne pas remettre en cause la qualité de vie des populations ni les capacités de développement des générations futures, il est nécessaire d’adopter dès maintenant de nouveaux modes de production et de consommation à la fois plus efficients, résilients et compatibles avec les limites et les fonctionnements de la planète. Une meilleure utilisation des bioressources à destination des marchés de l’alimentation, de la fabrication de molécules d’intérêt, de produits, de matériaux et d’énergies, et de l’entretien des fonctions écosystémiques, peut fournir de puissants leviers pour limiter le réchauffement climatique.
Utiliser des bioressources représente également des opportunités pour notre économie. Cela contribue à renforcer notre souveraineté alimentaire et notre indépendance en ressources et à rééquilibrer notre balance commerciale, à créer de la valeur ajoutée et donc à renforcer le dynamisme des territoires ruraux et le développement de l’emploi.
 
L’ambition de la bioéconomie française est de répondre à l’ensemble de ces défis en regroupant dans une vision systémique l’ensemble des activités de production, d’approvisionnement et de transformation des bioressources, de valorisation des produits et de solutions issues de celle-ci, et d’entretien des écosystèmes au sein des territoires. Cette bioéconomie française place les humains et les citoyens au cœur d’une vision renouvelée.
 
Avec la publication de la Stratégie Nationale Bioéconomie, un cadre global est dorénavant posé et s’ajoute à d’autres mesures (stratégie nationale de mobilisation de la biomasse et des schémas régionaux de biomasse ; plan Nouvelles Ressources de la Nouvelle France Industrielle…).
 
« L’ACDV se réjouit de la publication de la Stratégie Nationale Bioéconomie et de la présentation d’une communication en conseil des ministres. Cela renforce la dimension interministérielle du projet, avec l’implication de quatre ministères (industrie, agriculture, environnement, économie). Ces mesures sont un signal fort qui positionne la France parmi les leaders mondiaux dans le domaine de la bioéconomie. Cependant, une stratégie n’est rien s’il n’y a pas, derrière, de plan d’actions. L’ACDV souhaite en particulier mettre en avant les notions de durabilité des produits. C’est l’un des enjeux majeurs de PBS 2017 », déclare François Monnet.

Pourquoi la chimie du végétal est-elle si porteuse pour la France ?

Si le secteur de la chimie du végétal, en croissance, est encore de taille moyenne (environ 25 000 emplois directs dans la chimie biosourcée), l’un de ses points forts est sa forte valeur ajoutée, de l’ordre de 400 000 euro de chiffre d’affaires/emploi. C’est l’un des ratios les plus élevés pour les filières de la bioéconomie. Pour le pays, la chimie du végétal est une opportunité de créer de la valeur ajoutée dans les territoires pour exporter ensuite des produits plus élaborés.
 
La France a des atouts et des leviers de croissance :
– Les ressources en matières premières (1ère place agricole en Europe)
– Un tissu industriel riche (2e industrie chimique en Europe)
– La structuration de certaines filières agricoles
– La prise de conscience collective des impératifs du développement durable.
 
Mais l’un des autres atouts importants de la bioéconomie française repose sur l’excellence de la recherche scientifique nationale fondamentale, finalisée et appliquée, ainsi que les nombreuses initiatives portées par les acteurs locaux. Les opérateurs nationaux de recherche, les instituts techniques, les grands programmes et les infrastructures de recherche et développement collaboratives, les démonstrateurs industriels, les approches transversales territorialisées tels les pôles de compétitivité abordant cette thématique ou des initiatives plus modestes par exemple en termes de circuits courts, de méthanisation ou de produits de construction biosourcés pour les bâtiments, ont fait naître et permettent d’expérimenter des technologies et des marchés innovants et des pratiques qui ont su faire leur preuve.
Ces dernières offrent dès aujourd’hui de nouvelles perspectives pour la production, la mobilisation et la transformation des bioressources ainsi que pour leurs valorisations.

Le Plant Based Summit : les meilleurs experts sur un plateau

Avec un plateau exceptionnel d’experts, de décideurs, d’utilisateurs, PBS apporte des éléments de réponse, donne la température politique et industrielle et une réalité à la chimie du végétal.
 
« La transition énergétique, les accords de Paris, le G20, donnent une dynamique mondiale qui devient une réalité. L’article 173 de la loi de transition énergétique instaure, pour la première fois, des obligations d’information pour les investisseurs institutionnels sur leur gestion des risques liés au climat, et plus largement l’intégration de paramètres environnementaux et sociaux dans leur politique d’investissement. Il y a 5 ans, on ne s’intéressait pas au climat. Aujourd’hui et dans les 5 prochaines années, le processus va s’accélérer car cette problématique est entre les mains des directions de la finance et n’est plus limitée au seul cadre du Développement Durable. Ce contexte assure un avenir prometteur à la chimie du végétal qui ouvre des perspectives fortes aux filières agricoles et forestières », annonce Benoit Leguet (Managing Director Institute for Climate Economics), intervenant à la conférence sur le financement des produits biosourcés dans une période de bas coûts des produits pétroliers.
 
« Environ 10% des entreprises européennes ont une vraie politique et sont avant-gardistes dans le développement durable. L’Oréal en fait partie en définissant des critères environnementaux et sociaux pour acheter et produire responsable. Notamment, elle décarbone ses matières premières dont 80% sont biosourcées. Le mouvement est naissant mais il est porté par la demande des sociétés manufacturières. Et quand les sociétés diminuent les risques, les investisseurs ont confiance.  Le train est lancé mais il ne va pas vite, les sociétés peuvent encore monter en marche. Celles qui resteront sur le quai mettent en danger leur modèle économique. Les précurseurs tirent déjà les bénéfices de la chimie du végétal. Solvay, notamment, déclarent un taux de croissance des produits durables 3 fois plus élevé que les produits traditionnels », précise Dominique Debecker (Deputy Chief Sustainability Officer, SOLVAY), animateur de la conférence sur l’impact de l’approvisionnement en produits biosourcés dans une stratégie durable.
 
« Avec Christophe Aufrère (Faurecia), Frédéric Gaucher (Minafin), Johei Takimoto (Mitsubishi) et Marcel Lubben (Reverdia) auprès de qui j’interviendrai, nous donnerons une vision concrète de l’approche des grands groupes vis-à-vis des produits biosourcés. Ils intègrent les stratégies développement durable dans la mesure où ils peuvent apporter des fonctionnalités uniques ou représenter un avantage concurrentiel. Avec ses pôles de compétitivité et le Crédit Impôt Recherche, la France est une place forte de la recherche. Reste à prendre en compte la réalité économique pour créer de la compétitivité et à favoriser l’industrialisation de l’innovation », Pascal Juéry,Président de l’UIC, intervenant à la conférence plénière sur l’environnement économique des produits biosourcés.
 
Lieu : La 3e édition de PBS 2017 se tiendra les 25 et 26 avril au Grand Palais de Lille. Le 27 avril sera consacré à la visite d’usines.
 
 

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