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Le boum du Bio

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Inscrits au cœur des nouvelles tendances de consommation, les produits biologiques poursuivent leur progression en France en répondant aux attentes des consommateurs. L’enquête Tendances de Consommation du CRÉDOC le confirme : la Bio fait partie des critères définissant la qualité d’un produit pour les Français (1). Découverte d’un marché en plein boum !
 
Aujourd’hui, les Français sont près de 7 sur 10 à consommer des produits bio au moins une fois par mois et ils sont plus de 8 sur 10 à estimer que le développement de ce mode de production est important (2). Les ventes de produits bio des six premiers mois de l’année 2017 dépassent de 500 millions d’euros celles du premier semestre de 2016.
Pour 92% des Français, les produits bio contribuent à préserver l’environnement et 89% estiment qu’ils sont plus naturels car cultivés sans produits chimiques de synthèse. 88% estiment ainsi qu’ils sont meilleurs pour la santé et 80% que leurs qualités nutritionnelles sont mieux préservées. Ils pensent également que les produits biologiques sont source d’emplois (75%) et qu’ils ont meilleur goût (70%).
 
Pour produire et distribuer ces produits bio, les professionnels français continuent de s’engager. Aujourd’hui, 71 % des produits bio consommés en France sont produits en France et ce taux grimpe même à 81 % lorsque les produits exotiques sont exclus. 51 490 fermes et entreprises sont engagées en bio au 30 juin 2017 dont 35 231 producteurs et 16 259 entreprises de l’aval, soit +9,3 % depuis le 31 décembre 2016.
À la fin du premier semestre, près de 3 000 exploitations supplémentaires (+9,2 % vs fin 2016) se sont engagées en bio. Cette hausse des opérateurs de l’aval figure parmi les plus fortes enregistrées ces dernières années. En 6 mois, 934 nouveaux transformateurs (+8,8 % vs 31 déc. 2016) ainsi que 441 distributeurs (+11 % vs 31 déc. 2016) ont rejoint les rangs des acteurs de la bio en France.
Au 30 juin, la surface cultivée selon le mode biologique en France est estimée à 1,77 million d’hectares, avec près de 520 000 ha en conversion, soit une croissance de l’ordre de +15 % en six mois. Ainsi, 6,5 % de la surface agricole utile des exploitations sont conduits selon le mode de production biologique, dans 8 % des exploitations agricoles françaises.
 
19 nouveaux producteurs bio chaque jour : Le nombre de producteurs supplémentaires au cours du premier semestre 2017 s’élève à +2 965, valeur comparable à celle enregistrée au cours du premier semestre 2016 (+2 996 producteurs). Il y a eu néanmoins une légère baisse du nombre de conversions mais également du nombre d’arrêts de certification durant le premier semestre 2017. Le rythme des nouveaux engagements reste élevé puisque, en moyenne, 19 fermes bio se sont converties chaque jour pendant les 6 premiers mois de l’année.
 
Évolution depuis 1995 du nombre d’opérateurs et des surfaces engagés en bio
 
Aujourd’hui, alors que la plupart des points de vente proposent des produits bio, des initiatives émergent pour que les produits bio, garants d’une alimentation de qualité, soient accessibles au plus grand nombre.
Des programmes s’adressent ainsi à des publics défavorisés, tandis que d’autres proposent des partages d’expériences pour que tout un chacun puisse manger bio sans augmenter son budget. Reconnus pour leur qualité, les produits bio son ten effet parfois hors de portée pour certains publics. Des initiatives remarquables permettent aux populations défavorisées d’accéder aux produits bio. L’association Vers un Réseau d’Achat Commun (VRAC) s’attache à créer des groupements d’achat de produits bio dans les quartiers prioritaires. Le projet « Bio Vrac pour Tous », cocréé par le GESRA (Groupement des Épiceries Sociales et Solidaires Rhône-Alpes Auvergne) et le Fonds de Dotation Biocoop, ouvre quant à lui l’accès à la Bio en vrac dans des Épiceries Sociales et Solidaires. Mais les populations en situation de précarité ne sont pas les seules à bénéficier de projets visant à développer l’accessibilité de la bio. Le défi Familles à Alimentation Positive invite toutes les familles qui le souhaitent à apprendre à consommer bio sans augmenter leur budget
 
Le marché des produits bio, qui a atteint plus de 7 milliards d’euros en 2016 (Restauration Hors Domicile comprise), progresse de + 500 millions d’euros au cours du premier semestre 2017 par rapport à la même période en 2016. Cette croissance est, cette année encore, portée par les rayons fruits et légumes ainsi que le rayon épicerie. De façon notoire, la croissance est plus forte en grandes et moyennes surfaces, qui enregistrent des ventes bio en hausse de +18 % au premier semestre 2017 par rapport à la même période en 2016. Les ventes en magasins spécialisés bio continuent aussi de progresser avec +156 millions d’euros au premier semestre 2017 par rapport à la même période en 2016, soit +12 %.
L’agriculture Bio séduit de plus en plus de consommateurs et doit donc relever le défi de la croissance.

Production : des contrastes régionaux 

 
Le nombre de fermes bio progresse sur l’ensemble du territoire. Les régions les plus actives poursuivent leur développement : l’Occitanie a près de 8 000 producteurs en bio dont 8 % nouvellement engagés en 2017 ; les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine dépassent les 5 000 producteurs avec respectivement 8 % et 9 % de producteurs engagés au cours du premier semestre 2017. À noter, la part des nouveaux engagés supérieure à 15 % dans les Hauts-de-France et la Corse souligne une reprise significative des engagements dans ces régions.
 
Répartition régionale des producteurs engagés en bio au 30 juin 2017 et part de la population nouvellement engagée
 
Plusieurs départements sont directement affectés par la dynamique de certaines filières : le Gers avec le maintien des engagements en grandes cultures, la Gironde avec une reprise des engagements en viticulture bio, le Vaucluse avec en plus de la viticulture, une reprise dans la production de fruits et légumes. L’Ille-et-Vilaine, la Manche et le Morbihan voient les engagements des élevages de bovins laitiers ralentir.
 
Répartition départementale des producteurs engagés en bio et évolution au premier semestre 2017
 
71 % des produits bio consommés en France sont produits en France (81 % lorsque sont exclus les produits exotiques*)
 
 
Les produits importés de pays tiers ou introduits depuis l’Union européenne, se retrouvent principalement au rayon de l’épicerie pour 47 % (huiles, épices, légumes secs et quinoa, fruits transformés, chocolats, sucre…) et au rayon des fruits et légumes frais pour 20 % (banane, agrumes, avocat, tomates d’industrie…). Cependant 43 % de ces imports peuvent être considérés comme exotiques3 (banane, cacao, café…) ou purement méditerranéens (olives, agrumes…), la France ne produisant pas ou très peu ces produits.
L’Union européenne reste un partenaire commercial privilégié avec plus de la moitié des importations en provenance des pays membres, et les trois quarts des exportations de produits bio français.
 
 
*Source : Baromètre consommation Agence BIO / CSA Research janvier 2017 : étude menée par internet, via l’Access panel grand public CSA buzz, du 15 au 25 novembre 2016 auprès d’un échantillon représentatif de 1002 Français âgés de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas
 

Les Français veulent davantage de Bio partout

 
Les Français plébiscitent la Bio et veulent pouvoir en disposer partout, que ce soit pour consommer chez eux ou hors domicile. Ils sont 73% à vouloir davantage de produits bio en grandes et moyennes surfaces, 48% sur les marchés, 44% chez les artisans, etc. Au-delà de ces points de vente traditionnels, les Français sont également en attente de bio pour leur consommation extérieure : que ce soit dans les restaurants (80%), les hôpitaux (77%), les maisons de retraite (72%), etc. Plus d’1 Français sur 2 (54%) voudrait aussi voir davantage de bio dans les distributeurs automatiques. Quant aux parents, ils sont 9 sur 10 à être intéressés par une plus grande offre en produits bio à l’école, tandis que les actifs sont près de 8 sur 10 à en souhaiter sur leur lieu de travail ou dans leur restaurant d’entreprise.
 
Fruits et légumes, produits laitiers et œufs : en tête des produits bio les plus consommés
Le top 5 des produits bio les plus consommés est constitué par les fruits et légumes, les produits laitiers, les œufs, les produits d’épicerie et la viande. Le réflexe bio est bien ancré pour certains produits comme les œufs, les produits à base de soja et le lait. En effet, près de la moitié des consommateurs les consomment exclusivement en bio.
 
La consommation bio : une démarche durable La consommation bio s’inscrit en général dans une démarche plus globale de consommation responsable.
 
Mouvement de fond, la consommation de produits bio entraîne un changement des habitudes et des comportements chez une grande partie des consommateurs. Ils achètent davantage de produits de saison (65%), de produits frais (61%) et évitent le gaspillage (58%). Et ce mouvement n’est pas prêt de s’arrêter : 96% des consommateurs ont l’intention de maintenir ou d’augmenter leur consommation de produits bio.
 

États Généraux de l’Alimentation : La Bio mobilisée

 
Les États généraux de l’alimentation, lancés le 20 juillet 2017 par le Premier ministre s’articulent autour de deux chantiers, le premier consacré à la création et à la répartition de la valeur, le second portant sur une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous. Quatorze ateliers se sont aussi déroulés entre la fin du mois d’août et la fin du mois de novembre.
L’Agence Bio participe au États Généraux de l’Alimentation afin, notamment, d’amplifier le développement de la filière bio, créatrice d’emplois et de valeurs dans nos territoires. Tous les domaines sont concernés : à l’amont, la production agricole, mais également à l’aval, la transformation et la distribution. L’Agence BIO participe à six ateliers, répartis en trois chantiers :
 
1 er chantier : la création et la répartition de la valeur
• Atelier « Mieux répondre aux attentes des consommateurs en termes de qualités nutritionnelles et environnementales, d’ancrage territorial, de bien-être animal et d’innovations »
• Atelier « Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs » • Atelier « Adapter la production agricole aux besoins des différents marchés et aux besoins des transformateurs »
• Atelier « Améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs »
 
2 e chantier : une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous
• Atelier « Assurer la sécurité sanitaire de l’alimentation française dans une économie agroalimentaire mondialisée et dans un contexte de changement climatique tout en prévenant les contaminations chimiques ».
 
Atelier transversal « Préparer l’avenir » : quels investissements, quel accompagnement technique, quelle recherche pour une plus grande performance environnementale, sanitaire, sociale et économique ?
 

La Bio accessible au plus grand nombre : la réussite d’initiatives pionnières

 
VRAC – VERS UN RÉSEAU D’ACHAT COMMUN : LA BIO SUR COMMANDE DANS LES QUARTIERS PRIORITAIRES
Créée en 2014, VRAC (Vers un Réseau d’Achat Commun) est une association qui favorise le développement de groupements d’achats de produits, notamment bio, dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville de l’agglomération lyonnaise. Son objectif : permettre aux populations les plus précaires d’accéder à des produits de qualité.
VRAC a rapidement pris de l’ampleur : de 3 quartiers concernés au départ, l’association est désormais passée à 12 et se développe vers de nouveaux territoires, comme Strasbourg et Bordeaux.
« Des produits moins chers que les marques distributeurs » : Témoignage de Boris Tavernier, Responsable de VRAC : « Dans les quartiers les plus défavorisés, il faut savoir que 40% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Ils n’ont donc pas la possibilité d’acheter des produits de qualité ! Avec VRAC, nous leur offrons cette opportunité en leur proposant des produits moins chers que les marques distributeurs des grandes surfaces. Un défi rendu possible en groupant les commandes, en se passant d’intermédiaires, en privilégiant les circuits courts et, bien sûr, en n’appliquant aucune marge aux produits vendus. Notre action bénéficie notamment du soutien de bailleurs sociaux – qui proposent ainsi un nouveau service à leurs locataires -, de fondations, de collectivités locales, etc. »
 
Un accès libre au catalogue de produits : Le principe est simple, les habitants adhèrent à VRAC et ont alors accès, chaque mois, à un catalogue d’une cinquantaine de produits, majoritairement bio, qu’ils peuvent commander comme bon leur semble. Ces produits sont achetés en gros volumes directement auprès des entreprises et, pour la plupart proposés en vrac, pour réduire encore les coûts. « Les habitants sont conquis ! En 2015, nous avons vendu pour 50 000 euros de produits, en 2016 pour 110 000 euros et en 2017 nous devrions atteindre les 250 000 euros ! Avec VRAC, d’un côté, les habitants reprennent leur consommation en main et, de leur côté, les fabricants ont accès à de nouveaux circuits de distribution. »
 
Les habitants engagés :  Les adhérents sont séduits par la qualité des produits, par leur prix mais également par le lien humain que l’association génère. VRAC fonctionne pour eux mais aussi avec eux : la livraison et le reconditionnement des produits sont organisés dans chaque quartier, dans les centres sociaux, par les habitants eux-mêmes. « Nous organisons également, au pied des immeubles, des ateliers pour les sensibiliser à l’équilibre alimentaires, des cours de cuisine, des échanges avec des Chefs célèbres, … »
 
« BIO VRAC POUR TOUS » : LA BIO S’INSTALLE DANS LES ÉPICERIES SOCIALES ET SOLIDAIRES
Début 2016, les premiers meubles vrac pour produits bio prenaient place dans des épiceries du GESRA (Groupement des Épiceries Sociales et Solidaires en Rhône-Alpes Auvergne). Le programme pionnier « Bio Vrac Pour Tous », co-construit avec le Fonds de dotation Biocoop, était en place ! L’objectif : permettre aux populations défavorisées de se procurer des produits bio. Aujourd’hui, une dizaine d’épiceries sont équipées et le développement se poursuit.
Témoignage de Marc Tersoglio, Chargé de Développement au sein du GESRA : « L’objectif des Épiceries Sociales et Solidaires est de proposer, en libre choix, une alimentation de qualité aux populations en situation de précarité, moyennant une participation financière qui correspond en moyenne à 30% du prix pratiqué en magasins. Nous accueillons un public en difficulté économique qui nous est adressé généralement par les services sociaux. Les structures sont ouvertes aux bénéficiaires pour une durée de 6 à 12 mois car le but est de leur donner les moyens de sortir de leur situation de précarité à travers des accompagnements individuel et collectif. Le GESRA a été créé en 2004 et fédère aujourd’hui 42 épiceries sociales et solidaires qui accueillent 18 000 à 20 000 personnes par an. Nous proposons depuis environ 3 ans des produits bio et nous avons, dans le cadre de ce développement, rencontré les responsables de Biocoop. Très vite, nous avons débuté un vrai partenariat et élaboré conjointement le projet « Bio Vrac pour Tous ». Ce programme pionnier est le résultat d’une relation partenariale construite sur des valeurs communes et dans Biocoop s’est pleinement engagé. »
 
Dalila Habbas, Responsable des partenariats et du Fonds de dotation Biocoop: « Notre partenariat avec le GESRA comporte plusieurs volets. Nous fournissons les meubles pour le vrac bio et nous assurons l’approvisionnement à prix coûtant, mais pas seulement. Par le biais du mécénat de compétences, nos équipes magasins forment également les équipes et bénévoles des Épiceries Sociales et Solidaires à la gestion du meuble : montage, entretien, choix des produits, etc. Nous les accompagnons aussi pour mettre sur pied des opérations de sensibilisation à l’alimentation bio, à l’équilibre alimentaire, … Par ailleurs, nous avons organisé en avril dernier une grande opération de collecte bio solidaire avec nos magasins Biocoop de la région. Non seulement le GESRA a ainsi pu redistribuer les produits collectés auprès des clients aux Épiceries Sociales et Solidaires mais ce n’est pas tout. Les magasins participants ont renoncé aux marges de ces produits pour les reverser au GESRA. Une première en la matière ! Une démarche cohérente et vraiment solidaire. L’opération a rencontré un vif succès et nous avons convenu de la reconduire l’an prochain ! »
 

Des trucs et astuces pour consommer Bio et pas cher
Le défi Familles à Alimentation Positive (FAAP), porté par le réseau des producteurs bio, a pour objectif de démontrer de manière conviviale que l’on peut avoir une alimentation savoureuse, bio et locale, sans augmenter son budget alimentaire ! La 1ère édition du défi Familles à Alimentation Positive s’est déroulée sur Lyon en 2012-2013 grâce au soutien de la Région Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon. Depuis, l’opération a été déployée sur de nombreux territoires, en Rhône-Alpes et ailleurs en France.
Consommer bio et local à budget constantLe principe du défi est simple : des équipes d’une dizaine de foyers (personnes seules, couples, foyers avec enfants) se regroupent pour relever le défi d’augmenter leur consommation de produits bio locaux tout en conservant un budget constant et en se faisant plaisir ! Il s’agit d’un accompagnement gratuit avec au programme : visites de ferme, échanges avec un diététicien-nutritionniste sur l’intérêt des produits bio locaux et leurs apports nutritionnels, cours de cuisine, jardinage, trucs et astuces pour consommer bio et pas cher…www.famillesaalimentationpositive.fr

Bio et règlementation : où en sommes-nous ?

 
Enfin, ils sont d’accord : Il aura fallu près de quatre ans avant de trouver un point de consensus entre les différentes instances européennes. Mi-novembre, le comité spécial agriculture, associant les représentants des ministres de l’Agriculture des États-membres, puis le 22 novembre, la Commission de l’agriculture du Parlement européen se sont prononcés favorablement sur un texte de compromis visant la révision du règlement relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques. Cela va donner de la visibilité aux acteurs du secteur de la production biologique quant aux futures conditions de production, et va leur permettre de développer leur activité, mais aussi satisfaire la demande des consommateurs en produits biologiques européens.
 
Même si ce texte n’a pas encore passé les étapes du vote au Parlement européen en assemblée plénière, ni celui du vote du Conseil des ministres et, si tout se passe bien, n’entrera en application qu’en janvier 2021, il  n’en demeure pas moins qu’il permet d’importantes avancées comme l’interdiction des nanotechnologies, une meilleure lisibilité des importations, l’introduction d’un cadre pour sélectionner les variétés adaptées aux produits bio avec l’idée d’arriver à des semences 100 % bio à horizon 2035.

Et demain ? 

 
L’Agence Bio s’attend à une nouvelle augmentation de 20% des surfaces bio pour 2018 … Mais à une condition : que le gouvernement mette bien en œuvre le plan de transformation agricole de 5 milliards d’euros sur 5 ans, mesure promise par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. C’est vital car la filière bio est victime de son succès. Les fonds européens qui lui sont destinés sont épuisés. Les enveloppes de subventions de la PAC devaient durer jusqu’en 2020 ; elles sont aujourd’hui entièrement consommées. Or le ministre de l’Agriculture, Stéphane Travert, annonce la volonté de l’Etat français de remettre en cause dès le 1er janvier 2018 les aides au maintien pour les exploitations agricoles qui se sont converties à l’agriculture biologique.
Ce changement de cap est justifié par la volonté que « d’autres mécanismes (…) permettent aux producteurs déjà certifiés en agriculture biologique d’obtenir une juste rémunération ». L’Etat se déclare pourtant prêt à accompagner le développement d’une « filière bio » incluant la transformation et la distribution des aliments car le marché du bio connaît une « croissance historique », comme nous venons de le démontrer. Il souhaite que soit créé un « fonds privé » servant à financer « des projets de développement et de structuration des filières bio ». Il compte sur les états généraux de l’alimentation qui ont débuté en juillet 2017 et se terminent en novembre pour avoir des « propositions concrètes ». Enfin, il précise que « les régions pourront continuer de financer des aides au maintien » tout en prévenant qu’elles « devront le faire en responsabilité » et surtout « sans mobiliser les crédits du ministère » (Source : wikiagri.com).

 
Prochains rendez-vous :
 
Festival de l’alimentation – Do eat Yourself – 2 et 3 décembre 2017 – Cité des sciences et de l’industrie Paris 

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– Le prochain grand rendez-vous de la Bio : 29-31 janvier 2018 : 25 e édition du Salon Millésime Bio, au Parc des expositions de Montpellier Une conférence sur le marché des vins bio sera organisée le 30 janvier. www.millesime-bio.com
 
 
(1) Enquête Tendances de consommation CREDOC 2015
(2) Baromètre consommation Agence BIO / CSA Research janvier 2017
(3) Par exotique (« qui appartient à des pays étrangers et lointains ») sont entendus les produits issus de l’agriculture de régions ayant un climat très différent de celui de la France métropolitaine. Ceci inclut les régions tropicales et équatoriales mais aussi, dans une certaine mesure les régions méditerranéennes. Sur ce type d’origine sont distinguées les cultures pour lesquelles les pays méditerranéens disposent d’un avantage climatique mais qui peuvent être menée en France à grande échelle (blé dur, tomate d’industrie) et celles pour lesquelles le potentiel national est restreint (olive, agrume). Seul le second type est considéré ici comme « exotique ».
 
Pour aller plus loin :
 
– Des supports pour sensibiliser à l’agriculture biologique Pour sensibiliser les élèves à l’agriculture biologique et accompagner l’organisation de repas bio en restauration scolaire, l’Agence BIO propose aux enseignants, animateurs et acteurs de la restauration des supports pédagogiques et des kits d’animation en restauration. Pour en savoir plus : www.agencebio.org
 
– L’École de Paris des Métiers de la Table (EPMT) forme et encadre depuis près de 40 ans 1 500 jeunes chaque année avec passion, valeurs et respect des produits travaillés. Les 60 formateurs transmettent leurs savoir-faire de la cuisine française. Le partenariat entre l’Agence BIO et l’EPMT, initié en 2014, a été renforcé chaque année avec la mise en œuvre de différents temps forts, notamment la participation d’apprenti(e)s en formation cuisine ou service sur le stand de l’Agence BIO au Salon International de l’Agriculture www.epmt.fr
 
– Tout au long de l’année, le site internet www.labiodes4saisons.eu propose de nombreux événements et animations bio notamment à l’automne et au moment de Printemps BIO, première quinzaine de juin 2018.
 
Source : Agence Bio – Etude CREDOC
 

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