Un consortium européen réunissant des universités, des entreprises et des centres technologiques travaille sur un concept de détection de l’endormissement de l’automobiliste. Baptisé projet Harken, il prévoit d’incorporer des capteurs de rythme cardiaque et de respiration dans le siège et la ceinture de sécurité d’une voiture.
Techniquement assez simple, le système pourrait être rapidement intégré dans les véhicules de série : cette nouvelle technologie repose sur des capteurs intégrés dans la ceinture de sécurité pour mesurer le rythme cardiaque, et sur des capteurs intégrés dans le siège du véhicule, pour mesurer le rythme respiratoire. Lorsque l’ensemble des données indiquent que la personne au volant commence à s’assoupir, une alarme retentit pour réveiller le conducteur.
Selon les chiffres cités sur le site internet du projet Harken (Heart and respiration in-car embedded nonintrusive sensors), 20 à 35 % des accidents de la route mortels recensés dans l’Union européenne (UE) — environ 7.000 décès par an — seraient liés à la fatigue. Outre le coût humain et social élevé, ces tragédies ont une répercussion économique comprise entre 10 et 24 milliards d’euros. Biens sûr, nombreux sont les projets qui visent à trouver des solutions tant sur le plan technique (automobiles, infrastructures) que législatif ou de la communication. Le programme Harken s’inscrit dans cette volonté.
Harken n’est pas le seul projet centré sur la détection de l’endormissement. Au Royaume-Uni, l’Université de Nottingham Trent développe un type de tissu pour un siège automobile dans lequel sont incorporés des capteurs du rythme cardiaque. Le principe technique est le même que celui du projet Harken. Pour ces deux projets : aucune feuille de route sur la date exacte de disponibilité mise en service. On sait juste que c’est pour bientôt…
Maryline Passini, Fondatrice et directrice agence de prospective Proâme