Face à des méthodes d’apprentissage en pleine transformation et aux impératifs de durabilité, le nouveau campus du Groupe IGENSIA Education, conçu par l’agence d’architecture A26, s’impose comme un modèle d’innovation. Situé au cœur du nouvel écoquartier des Groues à Nanterre, ce campus, inauguré ce 23 janvier, est désormais le plus grand site d’enseignement supérieur dédié à l’apprentissage en France. Avec une surface impressionnante de 11 000 m² sur huit étages, il peut accueillir plus de 2 300 personnes et redéfinit les standards en matière d’infrastructures éducatives.
À l’heure où les méthodes pédagogiques évoluent vers plus de connectivité et de collaboration, le campus du Groupe IGENSIA Education semble avoir su répondre parfaitement aux attentes de ses étudiants. Doté de 43 salles de cours intégrant des dispositifs numériques et digitaux, 13 salles informatiques, deux amphithéâtres spacieux, un learning lab, et des espaces modulables, il met en avant la flexibilité et les interactions, devenues centrales dans les apprentissages modernes. Le campus va encore plus loin en intégrant des espaces de coworking et en favorisant les mobilités douces avec un parking à vélos de 122 places, répondant ainsi aux attentes des nouvelles générations en quête de solutions pratiques et durables. Ce lieu n’est pas seulement un espace d’enseignement, mais une plateforme qui encourage l’échange d’idées et l’innovation, tout en s’adaptant aux modes de vie des apprenants.

Un campus conçu pour une nouvelle ère d’apprentissage
« C’est un bâtiment en phase avec les nouvelles approches pédagogiques« , explique Marc Seifert, président de l’agence d’architecture A26 : « Avec le développement de l’apprentissage à distance, les établissements doivent s’adapter aux nouvelles méthodes d’enseignement. C’est pourquoi nous avons conçu le campus des Groues comme un lieu d’échange ultra-connecté, ouvert sur des terrasses et jardins suspendus, afin de permettre des usages variés et modulables et offrir ainsi une réelle valeur ajoutée pour les étudiants et le corps professoral. »

Les méthodes d’apprentissage d’aujourd’hui diffèrent de celles d’hier sur plusieurs aspects clés, transformés par l’évolution des technologies, des besoins des étudiants et des attentes du marché du travail. Hier, l’apprentissage reposait principalement sur des cours magistraux et des supports papier. Aujourd’hui, la numérisation a bouleversé cet équilibre. Les étudiants apprennent à travers des plateformes en ligne, des MOOC, des vidéos interactives et des outils numériques qui enrichissent leur expérience. Les salles de classe sont équipées de technologies interactives comme des tableaux connectés, des simulateurs ou des logiciels collaboratifs qui transforment les cours en expériences immersives.
Grâce à Internet et aux outils mobiles, l’apprentissage n’est plus confiné à un lieu précis. Les étudiants d’aujourd’hui accèdent aux ressources pédagogiques à distance, travaillent en groupe en ligne et utilisent des applications éducatives pour approfondir leurs connaissances en dehors des horaires de cours. Cette flexibilité correspond à leur rythme de vie et favorise l’autonomie.
Alors que les méthodes d’hier privilégiaient un enseignement descendant, où l’enseignant délivrait la connaissance, les méthodes d’aujourd’hui mettent les étudiants au cœur du processus. L’apprentissage actif, comme les études de cas, les projets collaboratifs ou les simulations, permet aux apprenants de résoudre des problèmes concrets, développant ainsi des compétences pratiques et transversales comme le travail en équipe, la pensée critique ou la gestion de projet.
Les méthodes traditionnelles proposaient une pédagogie uniforme. Désormais, les technologies permettent de personnaliser l’apprentissage. Les outils d’intelligence artificielle analysent les progrès des étudiants et adaptent les contenus à leur niveau et à leurs besoins. Cette individualisation maximise leur potentiel et aide à combler rapidement les lacunes.
Contrairement à hier, où l’enseignement se concentrait souvent sur les contenus disciplinaires, les méthodes actuelles intègrent des enjeux globaux tels que le développement durable, la diversité ou l’éthique. Les étudiants sont formés à penser de manière systémique, à prendre en compte l’impact environnemental et social dans leurs choix professionnels.
Enfin, les besoins des étudiants d’aujourd’hui reflètent les transformations du marché du travail. Les formations privilégient désormais les compétences hybrides, associant savoir-faire techniques (coding, data, gestion de projets) et savoir-être (communication, leadership, créativité). La pédagogie s’oriente donc davantage vers une préparation à l’incertitude et à l’adaptation continue, caractéristiques d’un monde professionnel en perpétuelle évolution.
L’apprentissage est ainsi devenu plus flexible, plus interactif et davantage tourné vers les défis actuels et futurs, rompant ainsi avec la rigidité et l’homogénéité des méthodes d’hier. Ces évolutions reflètent une volonté de mieux répondre aux besoins d’une génération d’étudiants en quête de sens et de compétences adaptées au XXIᵉ siècle.
Une architecture pensée pour le futur et la durabilité
Ces évolutions des méthodes d’apprentissage n’ont pas échappé aux architectes de l’agence A26. Les espaces d’apprentissage sont désormais flexibles, modulables et équipés des dernières technologies pour favoriser l’interactivité et le travail collaboratif. Par ailleurs, l’intégration de zones de coworking, de learning lab et d’espaces de détente répond à l’exigence de créer des environnements qui stimulent à la fois la créativité et le bien-être, en phase avec les attentes des étudiants d’aujourd’hui.
Mais l’innovation ne s’arrête pas aux usages : elle se reflète également dans la conception même du bâtiment. L’agence d’architecture A26 a travaillé dès la conception du projet en intégrant des principes de réversibilité permettant de transformer le bâtiment à un autre usage. La façade, qui rappelle « une forêt de bouleaux dont les troncs vibrent au rythme des lumières du jour« , a nécessité des études particulièrement poussées : « Nous avons poussé les études acoustiques et d’ensoleillement au maximum : sur le volet acoustique, nous voulions éviter un effet « orgue » avec le vent, pour cela nous avons construit un prototype que nous sommes allés tester en soufflerie au CSTB de Nantes pour un confort utilisateur optimum. Nous avons par ailleurs travaillé l’ensoleillement des salles une à une avec des héliodons pour valider l’efficacité de ces brises soleils« , explique Carole Houssin, architecte A26 qui a suivi le projet.
L’agence A26 a conçu un édifice réversible, pouvant être transformé à d’autres usages à l’avenir, anticipant les changements sociétaux et économiques. L’isolation, réalisée avec des matériaux biosourcés comme le chanvre, a permis au bâtiment d’atteindre des standards écologiques exemplaires, obtenant le label « Bâtiment Biosourcé » et un niveau B’Bio réduit de 30 %. La couleur du bâtiment, inspirée des terres environnantes, enracine symboliquement le campus dans son territoire. Cette approche répond aux objectifs de développement durable (ODD) en réduisant l’impact environnemental tout en promouvant une architecture responsable.

Un campus connecté, au cœur d’un écoquartier en plein essor
Idéalement situé près de La Défense, où de nombreuses entreprises partenaires accueillent les étudiants du Groupe IGENSIA Education, le campus bénéficie d’une connexion stratégique avec le tissu économique local. À terme, la future ligne 15 du Grand Paris Express reliera la gare Nanterre-La-Folie à la gare du Nord en seulement 12 minutes, renforçant encore l’accessibilité du site.
Avec la livraison de ce nouvel équipement, A26 contribue à la métamorphose de la ZAC des Groues. D’ici à quelques semaines, cette ancienne friche verra en effet un immeuble d’habitation en accession libre, des commerces et un bâtiment mixte composé de bureaux et de logements sociaux sortir de terre. Ce nouvel ensemble immobilier s’inscrit dans les enjeux de renouvellement urbain que porte la ville de Nanterre et promet de transformer durablement le quartier.
Ce campus démontre qu’il est possible de concevoir des infrastructures éducatives à la hauteur des défis du XXIᵉ siècle : répondre aux nouveaux besoins des étudiants tout en intégrant des objectifs environnementaux. Ce projet d’envergure représente bien plus qu’un simple lieu d’apprentissage ; il est une invitation à repenser la manière dont l’éducation et le développement durable peuvent s’unir pour façonner un avenir meilleur.
Photo d’en-tête : Le nouveau campus des Groues – Crédit photo Côme Bocabeille pour A26