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A la rencontre des entrepreneurs français du bout du monde

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“Comment sauver la planète ? Au travers des initiatives de chacun !” Cette réponse, vous l’avez certainement déjà entendue, mais nous souhaitons aujourd’hui vous le prouver au travers des témoignages de ceux qui y travaillent. Étudiantes à Audencia Business School, Marion et Maylis sont parties, dans le cadre de la plateforme W Project, pendant six mois, sur les traces des entrepreneurs français qui ont décidé de faire bouger les lignes …
Photo : Maylis de Solages et Marion Fetet sont parties pour le W Project en Asie du Sud-Est
 
La crise des subprimes de 2008, la reprise économique mondiale qui se fait attendre, et aujourd’hui le Brexit,… Le système néo-capitaliste semble à bout de souffle. Dès lors, le développement durable qui s’appuie sur les aspects certes économiques mais aussi sociaux et environnementaux, semble être une solution d’avenir. Néanmoins, ce modèle est peu mis en avant dans nos sociétés. Pourtant des solutions existent. Deux étudiantes en Master Management des Politiques Publiques (Audencia Business School – Sciences Po Lille), Maylis de Solages et Marion Fetet, intéressées par les initiatives de l’Economie Sociale et Solidaire, souhaitaient découvrir des modèles alternatifs afin d’emmagasiner un maximum d’expériences et surtout … de les partager !
Maylis est passionnée par l’entreprenariat social et solidaire, la démocratie participative ainsi par les initiatives citoyennes que tout un chacun peut mettre en place pour améliorer la vie de ceux qui l’entourent. Après son diplôme, elle envisage de créer une entreprise sociale qui aurait pour but de compléter et soulager les services offerts par les mairies é ses citoyens.
Passionnée de voyages et de langues étrangères, Marion envisage quant à elle de commencer sa carrière à l’international dans les institutions publiques, ou encore de trouver une solution innovante concernant les problématiques liées à l’environnement.
 

Leur projet ? Partir pour six mois à la rencontre des entrepreneurs français de l’étranger qui s’engagent et des femmes qui osent. Elles souhaitaient montrer qu’un système responsable, socialement plus juste est possible et déjà en marche. L’objectif étant de partager l’expérience de ces entrepreneur-e-s, leurs conseils concrets, et les clefs pour la réussite via une plateforme numérique et collaborative afin de donner au plus grand nombre l’envie d’entreprendre avec du sens et de devenir acteur responsable d’une France renouvelée. Pour ce faire, elles se sont lancé dans l’aventure du W Project. Créé par Brice de Matharel et Thomas Nanterme, deux Alumni d’Audencia, le W Project est une plateforme collaborative de Français qui ont tenté l’aventure entrepreneuriale sous d’autres latitudes.
 

La plateforme est une véritable Bible entrepreneuriale qui met en lumière les projets de ces Français du bout du monde, donne de précieux conseils sur la vie et la création d’entreprises à l’étranger, et dresse de véritables cartes vidéo de l’écosystème local. Une aide précieuse pour ceux qui souhaitent se lancer dans la création d’entreprise. 
Ainsi, Marion et Maylis souhaitaient non seulement découvrir l’entrepreneuriat social mais aussi montrer qu’être Français et optimiste, c’est possible ! Enfin… (il ne faut pas l’oublier !) leur envie de voyager, côtoyer de nouvelles cultures et apercevoir d’autres horizons était forte. Les voyages forment la jeunesse, non ?  Ainsi, fin Janvier 2017, elles se sont envolé pour l’Asie du Sud Est.
Ce continent fait face à des défis de taille : (sur)population, économie en plein boom, pollution, infrastructures sommaires… Aussi, les entreprises sociales sont une des solutions possibles pour répondre à ces challenges.
 
 
Mais au fait … qu’est-ce que c’est qu’un Business Responsable ?
– créer un projet économique viable,
– répondre aux besoins sociaux et environnementaux,
– tout en réinvestissant le profit, 
– et en instaurant une gouvernance participative.
 
 
Durant six mois, parcourant huit pays à la rencontre de plus d’une trentaine d’entrepreneurs, nos deux étudiantes n’ont pas été déçues : que de belles initiatives qui fonctionnent ! Aussi au travers de courtes vidéos publiées sur le site du W Project, elles mettent en avant ces acteurs de nouveaux modèles, ces Ambassadeurs d’une France responsable. 
 
Une chose est certaine, ils ont éveillé leur esprit entrepreneur et aiguisé leur volonté de créer d’autres modèles, qui répondent aux besoins financiers ET aux besoins environnementaux et sociaux. À la rencontre de l’Economie de Demain ! Et elles ont choisi UP’ pour relayer ces trois premiers reportages :

« La Plantation », Nathalie Chaboche

Nathalie et Guy sont arrivés au Cambodge en 2013, avec l’envie de faire quelque chose pour ce pays. Ils travaillaient auparavant dans le domaine des hautes technologies, d’internet, et n’ont pas hésité à franchir le pas pour se reconvertir.
« Nous cultivons le poivre de Kampot de manière traditionnelle et artisanale et utilisons des engrais exclusivement organiques. Nous fournissons à nos employés : logement, nourriture, couverture sociale…
Outre la mission sociale auprès des familles de fermiers de La Plantation, nous avons la chance de nous occuper d’une école qui jouxte la propriété. Une centaine d’élèves bénéficie de notre aide en matière d’accès à l’éducation, d’équipement scolaire et vélos pour venir à l’école. Nous supportons financièrement l’école au bénéfice exclusif de l’éducation des enfants. Nous finançons également la scolarité en secondaire des meilleurs élèves en fin de primaire dans une école privée de Kampot.
Pour recevoir leurs visiteurs à La Plantation, nous avons volontairement choisi de privilégier la sauvegarde des maisons traditionnelles khmères en bois en voie de disparition. Véritables monuments historiques et témoins de la culture ancestrale du pays, les maisons khmères sont rachetées aux villageois, démontées et reconstruites pièce par pièce à La Plantation. »
« On est dans un rôle vital, on ne peut pas les abandonner. »

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Amboh Espadrille, Sébastien Gertgen

Sébastien Gertgen est venu au Cambodge en 2013 pour reprendre un poste de Directeur dans une entreprise. Il décide ensuite de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale en créant Amboh Espadrille. Il travaille désormais sur l’internationalisation d’Amboh.
 
« Amboh, basée à Phnom Penh, réalise des espadrilles fabriquées à la main par des femmes cambodgiennes. C’est avant tout une marque cambodgienne, pour un marché cambodgien, avec des produits cambodgiens. Le plus célèbre, le Krama, traditionnellement tissé par les familles des campagnes, fait d’Amboh une marque identitaire.
Nous développons des normes sociales élevées pour nos employés, ce qui nous permet de faire des produits éthiques de qualité. »
« Mon point était d’avoir des employés motivés et qui ne pensent pas à changer de job à la moindre opportunité. Ça c’était mon premier point de vue, plutôt du coup business. Le reste m’est ensuite apparu comme une évidence, faisant d’Amboh une entreprise sociale. »

 
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Hagar Catering, Rapytha Bonamy

D’origine franco-khmère, Rapytha Bonamy a quitté le Cambodge pour la France en 1975, avant d’y retourner avec mari et enfants en 2005. Depuis 6 ans, Rapytha est la Directrice d’Hagar Catering. Passionnée, elle souhaite continuer à participer au développement de son pays natal.
Depuis plus de 10 ans, Hagar Catering offre une véritable pause déjeuner aux ouvriers de ses entreprises partenaires : des menus équilibrés, de qualité, et adaptés aux coutumes locales ; le tout à un prix abordable.
« A Hagar Catering, nous formons pendant 6 mois des personnes issues de milieux défavorisés aux métiers de la restauration. Aujourd’hui, c’est plus de 400 personnes employées par Hagar Catering et de nombreux élèves qui ont eu accès à notre formation ! »
« Être entrepreneur au Cambodge c’est aussi avoir une volonté sociale forte et avoir envie de participer à une toute petite échelle au développement du pays. »

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Prochains reportages à suivre
 

 

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