Le navire laboratoire de la transition énergétique poursuit son Odyssée avec une étape événementielle à Fortaleza, au Brésil, du 16 au 24 novembre. Cette halte sud-américaine, qui représente la 83e escale de son Odyssée autour du monde, conclut sa seconde traversée transatlantique. Cette période sera ponctuée par l’engagement actif de ses partenaires et la réalisation de séquences de tournage inédites dédiées à la transition énergétique au Brésil.
Avec près de 215 millions d’habitants, le Brésil se classe neuvième au rang des plus gros consommateurs d’énergie au niveau mondial. Près de la moitié de sa demande en énergie primaire est satisfaite par les énergies renouvelables, notamment l’hydroélectrique, la bioénergie, l’éolien et le solaire, qui forment environ 80% de son mix électrique, plaçant ainsi son secteur énergétique parmi les plus diversifiés et les moins carbonés de la planète. Leader mondial dans le domaine des biocarburants, le Brésil mise sur le développement à grande échelle de carburants de deuxième génération, essentiels à la production de carburants d’aviation durables (SAF). La région nord-est, riche en ressources éoliennes et abritant 80% des parcs éoliens nationaux, voit en l’État de Ceará et en particulier Fortaleza, un site privilégié pour l’éolien.
Invité par Qair, partenaire officiel de l’Odyssée, avec le soutien de ses partenaires tels que le groupe Accor, Air Liquide et Toyota ainsi que la collaboration active de l’ambassade de France au Brésil et le Consulat de France à Recife, l’escale brésilienne de l’Energy Observer offrira un cadre propice à de nombreuses interactions centrées sur les enjeux énergétiques nationaux, enrichies par une production audiovisuelle exclusive.
Energy Observer, un bateau unique au monde
Energy Observer est à l’origine le nom du premier navire hydrogène autonome et zéro émission, à la fois plaidoyer et laboratoire de la transition écologique. Le développement de solutions énergétiques fiables, durables, sans émissions nocives et accessibles économiquement sont au cœur des enjeux de notre odyssée et de notre filiale industrielle EODev. Il navigue autour du monde pendant 7 ans, faisant escale dans des cités iconiques, à la rencontre de femmes et d’hommes qui consacrent leur énergie à la création de solutions durables et respectueuses de la planète. Premier ambassadeur français des 17 Objectifs de développement durable fixés par l’ONU, sa mission – renforcée par notre fonds de dotation Energy Observer Foundation – est de sensibiliser le plus grand nombre d’acteurs aux enjeux de la transition écologique et d’explorer les solutions qui prouvent qu’un autre avenir énergétique est possible.
Parti en 2017 de Saint-Malo, son port d’attache, Energy Observer sillonne les mers pour une Odyssée autour du monde prévue jusqu’en 2024. Il a déjà parcouru plus de 60 000 milles nautiques (soit deux fois le tour du monde !), effectué 82 escales (de Paris à Londres, de Saint-Petersbourg au Cercle polaire Arctique, du Panama aux Galapagos, de San Francisco jusqu’à Singapour) dont 17 avec son village pédagogique itinérant et visité plus de 40 pays.
Développé à partir d’un catamaran de légende maintes fois récompensé, Energy Observer est un laboratoire de la transition écologique conçu pour repousser les limites des technologies zéro émissions. Hydrogène, solaire, éolien, hydrolien, toutes les solutions y sont expérimentées, testées et optimisées pour faire des énergies propres une réalité concrète et accessible à tous.
Energy Observer a reçu le Haut Patronage d’Emmanuel Macron, Président de la République française. Il a le soutien officiel du Ministère de la Transition écologique, l’Unesco, l’Union Européenne, de l’Irena et de l’Ademe.
Une seconde transatlantique fluide
Victorien Erussard, président, capitaine et fondateur d’Energy Observer, explique que « La sixième année de l’Odyssée d’Energy Observer a pris ses racines en Afrique, débutant par une escale remarquable au Cap, où le navire a accueilli de nombreux visiteurs aux côtés de son village innovant. Puis, cap vers la Namibie, pour une mission de documentation sur les centres émergents de production d’énergies renouvelables et d’hydrogène vert du continent. L’étape de Walvis Bay a constitué le clou final de ce volet africain, tout en ouvrant le prologue de la prochaine grande traversée océanique, avec le Brésil en ligne de mire. »
Une escale intermédiaire à Sainte-Hélène, au cœur de l’Atlantique Sud, a permis à l’équipage d’Energy Observer de revisiter un pan de l’histoire navale française. Cette île, ultime demeure de Napoléon et jadis escale essentielle sur la route des Indes, a ouvert ses portes pour des échanges enrichissants. L’accueil chaleureux du gouvernement local ainsi que la curiosité d’une centaine d’écoliers ont mis en lumière l’engagement de la communauté insulaire vers une transition énergétique, avec l’objectif ambitieux d’intégrer 80% d’énergies renouvelables à leur mix électrique d’ici 2027-2028.
Avec des conditions de navigation inédites, la seconde traversée de l’Atlantique vers Fortaleza a offert du vent au portant et des courants bienveillants, ponctuée de journées ensoleillées, en particulier durant la seconde moitié du trajet. Cette harmonie avec les éléments a permis de couvrir 3 385 milles nautiques en 23 jours en totale autonomie énergétique, à une vitesse moyenne de 6,1 nœuds et une pointe record à 14,6 nœuds — là où Victorien Erussard avait connu une panne d’énergie sur son voilier de course il y a une dizaine d’années, un événement qui l’avait décidé à lancer ce projet visionnaire.
La production énergétique de la première étape a mis en lumière l’efficacité des ailes de propulsion vélique d’Energy Observer. Sur 177 heures de navigation, les moteurs n’ont été sollicités que durant 55 heures. Cela a permis de renouer avec l’âme de course au large du navire, même si l’allure demeurait modeste comparée à ses prouesses passées. La présence constante du soleil a joué un rôle clé, assurant une recharge régulière des batteries pour les besoins quotidiens de la vie à bord et la propulsion, avec l’hydrogène comme pilier de stockage d’énergie pour les périodes de plus forte demande.
La deuxième partie de la traversée, bien plus longue, a vu le solaire prendre le devant de la scène. La production d’énergie s’élevait régulièrement au-delà de 100 kWh par jour, avec un pic à 125 kWh. Cette abondance en énergie a permis une utilisation plus fréquente des moteurs pour contrer une houle persistante et maintenir une vitesse moyenne supérieure à 6 nœuds malgré des vents fluctuants. L’aisance avec laquelle l’équipage a su adapter la consommation d’énergie aux conditions changeantes souligne une gestion optimale des ressources, avec une consommation d’énergie judicieusement exploitée lorsqu’elle était disponible.
Ce voyage transatlantique n’est pas seulement une aventure maritime, c’est une preuve vivante que le potentiel des énergies renouvelables peut être pleinement réalisé, même en haute mer. Energy Observer continue de porter cette vision à Fortaleza, démontrant que la voie vers un avenir énergétique durable est non seulement possible, mais déjà en cours de réalisation.
Chiffres-clés de la transatlantique :
- Distance : 3 385 milles nautiques
- Durée : 23 jours
- Vitesse moyenne de 6,1 nœuds
- Production énergétique : 30 % photovoltaïque, 67 % ailes (équivalent énergie économisée sur la propulsion), 3 % hydrogène.
© Energy Observer Productions – Agathe Roullin
Informations pratiques de l’escale à Fortaleza :
- Dates : du 16 au 24 novembre
- Adresse docking : Marina Park Hotel, Fortaleza: Av. Pres. Castelo Branco, 400 – Moura Brasil, Fortaleza – CE, 60312-060, Brésil
- *Le bateau sera visible mais ne peut être visité par le grand public
Photo d’en-tête : L’équipage à bord d’Energy Observer à Sainte – Hélène – © Energy Observer Productions – Agathe Roullin