Le programme 1 immeuble, 1 œuvre, qui place la création artistique dans l’espace public, fête ses 10 ans en 2025. Il compte à ce jour plus de 1000 œuvres d’art commandées et installées sur l’ensemble du territoire français depuis 2015. Dans des villes de toutes les échelles, comme à Pantin, Villeurbanne, Lille, Marseille, Mulhouse, mais aussi à Annemasse ou encore Amiens, au sein des immeubles résidentiels comme dans les lieux de travail, les propositions artistiques acquises émanant du dispositif du ministère de la Culture s’inscrivent toutes dans un projet de ville et de vie, participent à la conversation nationale et donnent du sens à l’espace dans lequel nous vivons.
« 1 immeuble, 1 œuvre, est un projet unique et inédit qui conjugue exigence artistique, générosité et responsabilité des entreprises signataires. Il y a derrière la place grandissante faite aux œuvres dans nos villes, la reconnaissance de la fonction et de la place essentielles de la création pour produire du commun dans la société. L’artiste est celui qui nous provoque, nous interroge, nous émeut et qui nous fait percevoir dans la ville ce que nous avions aperçu sans y prêter l’attention. L’art est une nécessité tant pour la ville que pour la vie.
Le programme compte à ce jour plus de 1000 œuvres d’art commandées et installées sur l’ensemble du territoire français depuis 2015. Dans des villes de toutes les échelles, comme à Pantin, Villeurbanne, Lille, Marseille, Mulhouse, Annemasse ou encore Amiens, au sein des immeubles résidentiels comme dans les lieux de travail, les propositions artistiques acquises émanant du dispositif du ministère de la Culture participent à la conversation nationale et donnent du sens à l’espace dans lequel nous vivons.
Aujourd’hui, 1 immeuble, 1 œuvre continue de fédérer et de mobiliser promoteurs immobiliers, sociétés foncières et bailleurs sociaux. Ce sont 100 entreprises qui sont signataires de la Charte. À l’intérieur ou à l’extérieur des bâtiments, dans les parties communes ou sur la place publique, un véritable parcours d’œuvres se dessine sur l’ensemble du territoire. Sculptures, peintures, installations lumineuses ou créations originales de mobilier : les réalisations renouent avec une pratique historique d’un dialogue concerté entre art et architecture et confirment la diversité et la richesse de la scène française.
Depuis le lancement de l’opération, 580 artistes, émergents et confirmés, ont convié habitants et visiteurs à la réflexion, à la rêverie, à la discussion, mais aussi au débat, parmi lesquels Daniel Buren, Johan Creten, Gloria Friedman, Fabrice Hyber, Eva Jospin, Arik Levy, Théo Mercier ou encore Prune Nourry. Le programme s’est aussi ouvert aux propositions artistiques temporaires conduites sur le temps de chantier. »
Arthur Toscan du Plantier, Président du Club 1 immeuble, 1 œuvre
« L’ambition du programme 1 immeuble, 1 œuvre est aussi de résister à la lassitude du regard : les œuvres doivent solliciter la mise en turbulence, changer les points de vue. Par l’interconnexion avec le vivant, la vie, le mouvement, elles sont un acte poétique qui nous oblige à penser, à inventer de nouveaux fonctionnements. » explique
Jean de Loisy, Directeur honoraire de l’École supérieure Nationale des Beaux-arts de Paris – Citation issue du livre « 1 immeuble, 1 œuvre 2015-2020 », éditions In Fine, 2021
« 1 immeuble, 1 œuvre » : 1 000 œuvres d’art partout en France
L’art favorise les échanges entre les personnes, sans distinction d’âge, de niveau d’éducation ou de milieu social. Il contribue à l’amélioration de la qualité de vie des occupants et des visiteurs des bâtiments. Créée en 2015, la charte 1 immeuble, 1 œuvre a pour objectif d’installer l’art au plus près de chacun. Grâce à ce programme inédit, l’art se rapproche des concitoyens, sur leur lieu de vie ou de travail, fait grandir un sentiment d’appartenance, crée du lien et invite à regarder autrement le quotidien.
En 2015, ils étaient 13 membres fondateurs à s’engager aux côtés du ministère de la Culture et de son partenaire la Fédération des promoteurs immobiliers pour soutenir publiquement les artistes et la création artistique en signant la charte 1 immeuble, 1 œuvre. Ils ont depuis été rejoints par d’autres entreprises décidées, tout comme eux, à commander des projets artistiques pour les programmes d’immeubles qu’elles mettent en œuvre partout en France, inscrivant la création dans leur démarche de responsabilité sociétale. Aujourd’hui, ils sont 96 signataires, parmi lesquels des promoteurs, des sociétés foncières et des bailleurs sociaux, à mesurer l’importance de soutenir et valoriser la création artistique dans toutes ses formes d’expression et à inscrire ce programme dans leur démarche RSE.
En 2019, quatre ans après la création du programme, l’association « le Club 1 immeuble, 1 œuvre », a été fondée à l’initiative de signataires de la charte, afin de fédérer et accompagner ses membres dans la réalisation du programme et faire rayonner leur engagement en faveur de l’art. Le Club facilite la mise en œuvre des projets artistiques, valorise par des actions de communication le programme et ses œuvres et crée des rencontres entre ses membres et l’art contemporain. Il est à l’origine de la publication du livre « 1 immeuble, 1 œuvre 2015-2020 » paru aux éditions In Fine en 2021 ainsi que de la publication d’un Hors série Connaissance des Arts en 2023. Le prix 1 immeuble, 1 œuvre remis par le ministère de la Culture en 2019, 2021, 2023 et 2025 distingue, pour chaque édition, des réalisations remarquables parmi les œuvres d’art installées dans le cadre de la charte.
Le prix 2025 1 immeuble, 1 œuvre a récompensé le travail des artistes Koralie Carmen Flores, Hugo Servanin et Nathalie Talec. À l’occasion des 10 ans du programme la ministre de la Culture a remis le prix du public à l’artiste Laurent Perbos.
Focus sur 4 installations récentes

« Jardin de Symbioses » de Xolo Cuintle pour Toit et Joie à Paris- Groupe Poste Habitat, 2024
Les sculptures du duo formé par Romy Texier et Valentin Vie Binet intitulées « Jardin de Symbioses » jalonnent dans le jardin collectif de la résidence « Paris Boinod » dans le 8e arrondissement de Paris. L’installation, comprenant plusieurs sculptures, a été inaugurée en musique à l’occasion du 7e festival « Au-delà des toits » avec l’ensemble médiéval Alla Francesca.
« Scène » d’Isabelle Cornaro pour Emerige à Bobigny, 2025 (au bord du canal de l’Ourcq)
Jouant sur des qualités architecturales et mobilières, cette sculpture tridimensionnelle est conçue pour l’extérieur et pensée comme une architecture miniature. Ici, les deux éléments constituant l’œuvre sont ornés de motifs d’objets et de textures, tels que des grilles, des chaînes, des cristaux, des pièces, autant d’éléments qui font partie de notre quotidien. Scène s’intègre harmonieusement dans l’architecture et est à la fois une œuvre d’art autonome et un objet fonctionnel.

« Heureux sous son ombre » de Clara Rivault pour Polycités à Bondy, 2024
Célébrant l’héritage de la forêt de Bondy, « Heureux sous son ombre » s’inscrit dans une volonté de préserver la nature au cœur de son urbanité. L’œuvre invite à une fusion entre paysages et individus, offrant un repère où la lumière façonne un ballet chromatique éphémère. Composé de diverses essences de la forêt de Bondy, ce vitrail réalisé en verre feuilleté trempé, marie tradition et modernité, unissant ainsi passé et présent dans une création contemporaine poétique.

« Montagne » de Brankica Zilovic Chauvain pour Belin Promotion à Toulouse, 2024
Les œuvres textiles monumentales de Brankica Zilović contrastent avec la rigueur des matériaux des halls d’entrée de la résidence, introduisant des formes courbes et fluides inspirées des montagnes et des coulées de lave. Ces tapisseries évoquent des paysages sculptés, sorte de fresques murales dessinées avec du fil de laine. Avec ces palettes, l’artiste a souhaité apporter de la chaleur et de la poésie aux espaces, invitant à une immersion dans des paysages imaginaires.
Image d’en-tête : Hugo Servanin, Objet 10 © Olivia Ouadah, ADAGP 2025







