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Ben – À bas l’impérialisme !

La Fondation du doute de Blois ouvre sa saison 2025-2026 avec une exposition consacrée à l’œuvre de Ben (Benjamin Vautier, dit), disparu brusquement en juin 2024. Pensée en écho au thème 2025 des Rendez-vous de l’histoire de Blois (« La France ? ») et intitulée ainsi en référence à plusieurs de ses tableaux-écritures, cette exposition suit les différentes voies empruntées par l’artiste pour dénoncer toute forme d’impérialisme, depuis sa remise en cause viscérale du centralisme français jusqu’à sa critique de la vision élitiste et occidentaliste de l’Art ou sa défense farouche des cultures et des langues dites « minoritaires » et « régionales », invisibilisées sous les élans colonialistes de cultures prétendument « dominantes ». 

Le parcours propose sur deux cents mètres carrés un cheminement dense et généreux dans près de soixante-dix ans d’une œuvre à la fois joyeusement protéiforme et terriblement sincère, marquée autant par l’esprit néo-Dada de Fluxus que par les théories ethnistes de l’indépendantiste occitan François Fontan, dont Ben fut proche.
L’exposition rend hommage à la puissance d’une pensée critique qui entendait dépasser le seul cadre de l’esthétique pour parvenir à une mise en cause des fondements à la fois anthropologiques et politiques sur lesquels s’est construit autant que délabré notre monde contemporain.

« Ben Vautier nous a quittés le 5 juin 2024, laissant derrière lui une œuvre immense, radicale, libre et profondément insolente. Une œuvre qui interroge, bouscule, fait rire autant qu’elle dérange. À travers elle, Ben n’a cessé de défier les certitudes, de remettre en cause les hiérarchies, de déconstruire les discours dominants.
L’exposition « À bas l’impérialisme ! », présentée à la Fondation du doute à Blois, résonne aujourd’hui avec une intensité particulière. Elle donne à voir l’un des grands axes de sa pensée : la critique acerbe des rapports de domination – qu’ils soient culturels, politiques ou symboliques.
À travers une sélection d’œuvres, cette exposition fait entendre, une fois encore, la voix de Ben : ironique, provocatrice, profondément politique. Dans un monde marqué par les tensions géopolitiques, les fractures identitaires et les récits en lutte, cette exposition entre en résonance directe avec notre actualité. Elle rappelle combien Ben était un artiste engagé, dont les œuvres, parfois drôles, souvent cinglantes, n’étaient jamais gratuites. Il y mettait du sens, de la colère, de la tendresse aussi – une humanité pleine de contradictions, qu’il assumait avec intensité.
Chez Ben, l’identité individuelle — celle de l’ego — et l’identité collective — peuples et ethnies — sont absolument centrales. Il martelait que « chaque langue est une vision du monde » ; étouffer une culture, c’est supprimer l’imaginaire qu’elle porte. C’est pourquoi il prenait fait et cause pour toutes les langues minoritaires.
Convaincu que le droit des peuples à l’autodétermination et, plus largement, le droit à la différence commencent par la capacité de nommer le réel dans ses propres mots, il affirmait que « la culture doit rester populaire, sinon elle est là pour écraser les peuples ». La critique de l’impérialisme constituait pour lui un champ artistique, politique et philosophique : l’impérialisme est une force normalisatrice qu’il fallait sonder, retourner, déconstruire pour préserver la pluralité des imaginaires. Ainsi, la diversité linguistique et culturelle n’était jamais, à ses yeux, un simple folklore ; elle était la condition d’une humanité libre, inventive et irrémédiablement différenciée.

Pour cette exposition, j’ai tenté de travailler dans son esprit. Ayant eu la chance d’être à ses côtés pendant de nombreuses années, j’ai naturellement repris certaines de ses méthodes de travail : l’élaboration des maquettes, le parcours du public, le goût du choc visuel, le classement des œuvres, la clarté du message, l’effet de surprise, le remplissage maîtrisé et les points de respiration. Ce dialogue – désormais intérieur – avec lui m’a guidée tout au long de ce projet.
Pour Ben, une exposition n’était jamais un simple accrochage. C’était un lieu de tension, de friction, de jeu. Un espace où l’art devait interroger le spectateur, le désarçonner, l’obliger à penser. Il refusait le regard passif. Il voulait que le visiteur devienne acteur, qu’il doute, qu’il réagisse. Les œuvres ne donnaient pas de réponses : elles posaient des questions.
Avec la Fondation du doute, confiée à Ben en 2013, Blois s’est dotée d’un lieu à part, à mi-chemin entre le laboratoire et l’atelier, entre le manifeste et le happening. Un espace fidèle à l’esprit Fluxus, mouvant, provocateur, intensément vivant.
Ben y tenait énormément. Il y voyait une extension de sa pensée : un lieu où le doute – plus précieux que la certitude – pouvait s’épanouir. Aujourd’hui, alors qu’il n’est plus là pour en inventer les formes, les titres ou les interpellations, son esprit, lui, continue de circuler, libre, moqueur, irrévérencieux – fidèle à lui-même.

Cette exposition est un hommage, mais elle est surtout un prolongement, une manière de continuer à douter avec lui. »
Eva Vautier, Commissaire de l’exposition

Portrait de Ben, 2012 – Photo : Eva Vautier © droits réservé

Un mot sur Ben

Artiste contemporain majeur, Benjamin Vautier (1935-2024), dit Ben, a marqué le paysage français et international tant par l’impertinence de son œuvre que par sa capacité à provoquer le débat autour de la création contemporaine. Le langage, le nouveau, la vérité, l’ego ou l’art lui-même constituèrent le cœur de sa démarche qui, souvent, s’est saisie de l’écrit, de l’oralité et de l’agir en général comme supports d’expression : si ses tableaux-écritures resteront comme l’une des formes les plus populaires et les plus reconnaissables de l’art du XXe siècle, l’artiste s’est aussi emparé d’autres formes, comme le tract et le manifeste, le Mail art et la newsletter, mais aussi le « geste » et « l’action » pour produire un « choc tactile et moral » chez le spectateur.

Promoteur d’un art d’attitude dans le sillage de Marcel Duchamp, ardent défenseur de l’esprit Fluxus, mouvement qu’il rejoindra en 1962, il déploie dès la fin des années 1950 une œuvre radicale dans laquelle la poésie, l’humour et la philosophie s’allient au service d’une mise en doute des poncifs de notre modernité, au premier rang desquels la figure de l’artiste : dès le début des années 1960, il produit un geste hyperbolique en signant « tout » – la ligne d’horizon, les trous, les tas, mais aussi des passants, Dieu ou encore sa propre fille… Car pour Ben, ce qui s’affirme se questionne dans un même élan, et notamment l’art : « tout est art ? » écrit-il, ce à quoi il ajoutera : « si tout est art, l’espace qui se trouve entre mes doigts de pieds est art aussi. Si tout est art et tout est musique, il n’y a plus d’art, plus de musique ».

Maison de Ben et Annie Vautier, 2013, Saint-Pancrace, Nice © droits réservés

Passeur invétéré, Ben Vautier a, sa vie durant, créé des espaces physiques et mentaux de rencontres, de dialogues et de transmission, depuis son magasin (Le Laboratoire 32) fondé en 1958 et la galerie « Ben doute de tout » qu’il y ouvre à partir de 1965 jusqu’à la Fondation du doute, lieu singulier consacré à Fluxus dont il portera et soutiendra la création en 2013. Celle-ci est installée à l’endroit-même où, il y a trente ans, l’artiste avait signé le Mur des mots (1995), commande publique reproduisant 313 de ses plus importants tableaux-écritures.

Le Mur des mots – Blois

Quelques mots de Ben, à propos de …

Texte sur l’histoire de l’art /1965

« J’ai expliqué comment le porte-bouteilles de Duchamp, le monochrome de Klein ne deviennent art que lorsqu’ils sont confrontés avec une réflexion théorique du beau et du laid, qui les intègre à une histoire de l’art. Ce que j’aimerais maintenant souligner, analyser, c’est le mécanisme de cette réflexion.
Quand Malraux fait son musée imaginaire et prend un objet de l’art Chinois ou un masque Nigérien et l’insère dans son musée imaginaire, on pourrait croire qu’il y a là universalisme justifié. L’histoire de l’art étant l’inventaire des chefs d’œuvres de l’humanité. Malraux joue le rôle d’un collecteur de créations. Sa réflexion va consister à faire une liste des peuples, des civilisations et d’inventorier les œuvres qui les caractérisent. Ainsi, le style Gothique, le style Roman, le Panthéon Grec, les Palais d’Angkor etc etc.
Supposer qu’une telle attitude ne soit pas ethno-centrique est une erreur car déjà au départ, le mécanisme de classement est déjà indo-européen. Et puis, toute réflexion par rapport à l’histoire de l’art se situe à partir d’un point unique et non pas multiple, et quelle que soit sa volonté de tolérance ou d’ouverture elle reste ethno-centrique y compris dans sa générosité.
Je m’explique : ne pas admettre l’autre c’est être ethno-centrique, mais admettre l’autre c’est aussi ethno-centrique et parfois même plus ethnocentrique. Car ne pas admettre l’autre, c’est le laisser dans son coin en l’ignorant. Admettre l’autre, s’intéresser à lui, c’est toujours une forme de paternalisme de « la personne qui a compris l’autre, et donc lui est supérieure ». (BMC)

Texte sur l’histoire de l’art / 1970

«Bonjour…
L’histoire de l’art est une question de connaissances c’est une façon de classer les créations après avoir décidé de ce qui est création. Toutes les histoires de l’art et surtout l’histoire de l’art occidentale, sont plus ou moins ethno-centristes c’est-à-dire centrées sur l’idée que l’ethnie que représente l’auteur connaît le beau et le vrai.
Un jour peut-être, les musées d’art moderne à vocation internationale se répartiront par cultures. Il y aura ainsi place dans l’avant-garde pour le nouveau des Sioux, le nouveau des Esquimaux, le nouveau des Kurdes etc. Actuellement, l’enseignement de l’histoire de l’art dans les écoles primaires et secondaires est plus proche d’une opération de propagande que d’une opération de connaissances. Dès l’âge de six ou sept ans, on marie à l’école les notions de civilisation, de beauté, avec des superlatifs de grandeur, de sublime, d’apogée, au lieu de se cantonner à la description de différences.
Mais je voudrais ouvrir une parenthèse sur la notion de « qu’est-ce que l’avant-garde ? » L’avant-garde est donc la capacité d’une ethnie à se renouveler à partir bien sûr d’un passé.  Et entre autre renouvellement aujourd’hui, en Occident elle se mord la queue et se pose la question du renouvellement lui-même (…) ».
(BMC)

Art : Création et avant-garde / 1986

« J’ai écrit dernièrement que la prochaine révolution en art serait l’ethnisme. C’est-à-dire que dans les dix prochaines années, les artistes ne se battront plus pour pénétrer dans une histoire de l’art unidirectionnelle dans laquelle Duchamp triomphe de Matisse et Matisse de Kandinsky, mais une histoire de l’art multidirectionnelle. La créativité de l’artiste sera non seulement l’affirmation de sa singularité, mais aussi la volonté d’approfondir son identité ethnique.
Pour donner un exemple, un artiste noir ne cherchera pas à imposer une personnalité à l’occidentale, mais être original à partir de sa négritude, de son ethnie ».
(EAZ)

Culture avant-garde et Région

« Je suis pour les cultures régionales prenant en main leurs destins et options esthétiques par rapport à une culture sous dictat culturel parisien. (vision monolithique)
S’il devait y avoir débat, il n’est pas du tout sûr que l’esprit universaliste parisien gagnerait la bataille. C’est lui qui finirait par passer pour étroit d’esprit et excluant les autres ».
(SWA – 1998 – Culture)

Culture

« Sous les apparences de la liberté, les bourgeois se sont-ils fabriqués un art dans lequel l’avant-garde soutient l’universalisme confortable du possédant dans lequel le pouvoir dominant décide et l’artiste obéit ? »
(SWA – 1998 – Culture)

Art du tiers-monde et des peuples primitifs /1979

« Le comble de l’attitude de « l’Occident » envers les artistes d’avant-garde des cultures du tiers monde consiste d’une part, à leur refuser le statut de modernité, reléguant leur art contemporain dans les Musées anthropologiques et, d’autre part, à piller cette même contemporanéité (80% de l’art Africain se trouve en Europe et aux U.S.A.). Quelles que soient les circonstances, c’est du vol ! Il faudrait que des accords internationaux réglementent le retour des œuvres d’art que les occidentaux ont prises aux cultures du tiers monde. On stipulerait le retour pur et simple de ces œuvres d’art dans le cadre d’un accord mutuel avec la possibilité d’échanges.
Par exemple, si le Louvre désire garder une salle d’art Egyptien, il faudra que le musée du Caire puisse recevoir, en échange, une salle équivalente d’art français du XVIIIᵉ siècle. »
(EAZ)

Contradiction impéraliste

« Tout argument utile à la défense d’une culture, d’une langue, d’un peuple, peut servir d’argument à la défense des autres cultures, langues, peuples, ce qui signifie qu’il ne faut pas faire aux autres peuples ce que vous ne voudriez pas voir faire au vôtre. Il y a donc une contradiction, hyprocrisie, tromperie… si on réclame une mesure politique, une liberté pour soi et qu’on la refuse aux autres. Cette contradiction est générale dans tous les États en ce qui concerne le droit des peuples.»
(EAZ)

Art et style des peuples

« Aucune création n’est spontanée, on ne crée pas à partir de rien. Le style, c’est la manière d’un peuple de se répéter sur le plan formel. Cette répétition a pour but d’affirmer, de souligner et de garder en mémoire la différence. Elle passe par la langue, la musique, les formes (architecturales, etc.), la cuisine, ainsi que la peinture.
Quand le peuple catalan danse la sardane interdite par Franco, c’est son « style » qu’il défend. Quand Nîmes vibre dans ses arènes pour l’art tauromachique, c’est également un peuple qui souligne sa différence. En musique, on admet très vite l’évidence : chaque peuple a ses rythmes et son tempo.
En peinture, c’est plus difficile à appréhender car l’avant-garde (objet de consommation des riches) baigne dans le cosmopolitisme. Néanmoins, même dans une telle situation, les différences qu’on observe entre artistes portent la marque des identités culturelles. Ainsi, Tapiès et Miró, qui pendant longtemps ont fait figure de représentants d’une École de Paris, revendiquent aujourd’hui leur identité catalane.»
(EAZ)

Art, création et ethnie

« L’artiste croit souvent être seul au monde. Seul à créer, seul face aux autres. Cela est faux. « L’artiste sert à donner un sens plus pur aux mots et aux images de sa tribu. » Albert Camus.
L’art c’est l’acceptation des différences, c’est l’opéra Italien, c’est Wagner, ce sont les chants Maoris, c’est une berceuse Corse. Ce qui signifie que si l’artiste n’existe pas avec ce qui compose son identité c’est- à-dire la mémoire de son groupe, l’art n’existe pas non plus. Si Baudelaire n’avait pas été Français ni Dante Italien, il n’y aurait eu ni Dante ni Baudelaire car sans leur langue il n’y a nulle place pour leur génie.»

Art et rapports de force / 1980

« Actuellement, la situation mondiale de l’art moderne est le reflet des rapports de force entre nations et ethnies. Quatre ou cinq ethnies se partagent le marché artistique dit d’avant-garde, obligeant les créateurs des autres ethnies ou bien à être considérés comme des produits folkloriques inintéressants ou bien à s’intégrer dans le champ unidirectionnel Matisse-Duchamp-Malévitch. Un exemple frappant : le Canada, où le marché de l’art refuse de reconnaître les sculpteurs Inuits comme d’avant-garde, bien que les recherches formelles de ces artistes soient particulièrement novatrices. D’autres exemples : la peinture Africaine, l’art Aborigène etc., sont créatifs mais sous-évalués, méprisés.»
(EAZ)

Les droits de l’homme / 1991

« Je dénonce l’hyprocrisie du discours des droits de l’homme qui consiste, pour certains pays occidentaux, à donner des leçons de morale au tiers monde alors qu’en réalité la situation générale dans ces pays est directement dépendante des rapports de force entretenus par les donneurs de leçons. Si en Afrique ou ailleurs dans un état X, un individu peut dire, en s’appuyant sur les droits de l’homme : je veux créer un parti représentant mon ethnie, ou si en Turquie un Kurde peut dire : je veux qu’on enseigne le kurde à l’école, ces situations sont positives.
Par ailleurs, pour certaines diasporas qui n’ont pas de droits collectifs, l’existence de cette charte des droits de l’homme est essentielle à leur survie.»
(EAZ)

Portrait d’Eva Vautier. ©Tous droits réservés

Eva Vautier, en quelques mots

Eva Vautier est une figure singulière et engagée de la scène artistique contemporaine française. Fille de l’artiste Ben Vautier, elle grandit au cœur de l’effervescence de l’École de Nice, du magasin de Ben et du mouvement Fluxus, tout en se forgeant une voie personnelle, mêlant engagement artistique, travail d’archives et entrepreneuriat culturel.
Dès son plus jeune âge, elle est symboliquement intégrée à l’œuvre de Ben, qui la signe comme « sculpture vivante » à seulement trois mois, dans le cadre de sa démarche d’appropriation artistique. Depuis le début des années 2000, Éva accompagne Ben Vautier dans l’organisation de ses grandes expositions internationales. Elle a notamment coordonné plusieurs rétrospectives majeures : au MAC de Lyon, au Musée Tinguely de Bâle, au musée Maillol à Paris, ou encore, plus récemment, au MUAC de Mexico. Elle est également en charge du catalogue raisonné de l’artiste, de l’expertise de ses œuvres et de la gestion de ses archives.
En 2013, elle fonde la Galerie Éva Vautier à Nice. Depuis, la galerie défend une programmation exigeante et ouverte, présentant des artistes aux horizons variés — figures historiques du mouvement Fluxus, mais aussi artistes contemporains explorant les questions du collectif, du vivant, du langage et des pratiques expérimentales. La galerie initie également des expositions hors les murs, en partenariat avec des institutions, festivals ou autres lieux d’art.
Éva Vautier tisse des ponts entre les générations, de l’École de Nice aux scènes actuelles. Son lien privilégié avec Ben lui permet de porter un regard libre et explorateur sur l’art, reconnu par de nombreuses institutions. En 2023, elle organise l’exposition collective « Fluxus Côte d’Azur 1963–68…2023 », à l’occasion des 60 ans du mouvement.
Convaincue que l’art doit être accessible à tous, elle développe des formats ouverts : éditions abordables, actions pédagogiques, rencontres avec les artistes, projets en lien avec les milieux éducatifs et sociaux. Elle soutient activement la visibilité des artistes femmes. En juin 2024, Éva perd tragiquement ses deux parents, Ben et Annie Vautier, à quelques heures d’intervalle.
Marquée par cette disparition, elle poursuit aujourd’hui leur héritage avec détermination, tout en affirmant plus que jamais sa propre vision de l’art contemporain à travers sa galerie niçoise.

Vue générale de la cour du doute – Photo : Fondation du doute – Ville de Blois

Exposition  » Ben – À bas l’impérialisme ! », jusqu’au 14 décembre 2025 – Fondation du doute – Art contemporain│Fluxus 14, rue de la Paix – 41018 Blois
www.fondationdudoute.fr

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