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1 – Les 12 Technologies du futur à l’horizon 2015

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Pour une culture de l’anticipation et de l’innovation !

Plus que jamais la période 2011-2015 va être décisive pour réussir la mutation des modèles économiques d’aujourd’hui à ceux de demain, pour réinventer des activités novatrices, pour trouver des stratégies innovantes. Dans cette métamorphose de toutes activités confondues, la vitesse est essentielle. Il faut changer en temps réel, savoir anticiper sans attendre, être réceptif aux opportunités ou aux menaces environnantes. L’Ordre des Experts-Comptables a rédigé un rapport, destiné aux entrepreneurs, qui, dans cette course à l’innovation, ont besoin en priorité de mobilité, réactivité et pragmatisme. C’est ce rapport de synthèse très complet que UP’Magazine propose de vous présenter en plusieurs épisodes. 

Le premier est intitulé « Les 12 technologies du futur à l’horizon 2015 », scindé en deux parties. Le second traitera des « 100 TIC à surveiller ». J’ai sélectionné également le chapitre sur « L’entreprise du futur ».  Très bonne lecture et bravo pour ce remarquable travail d’intelligence collective !

Première partie des 12 technologies du futur : 

1) L’IMPRIMANTE 3D

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L’impression 3D est une technique de prototypage rapide récente. Issue du MIT (Massachusetts Institute of Technology), elle permet de produire un objet réel à partir d’un fichier CAO en le découpant en tranches puis en déposant ou solidifiant de la matière couche par couche pour, en fin de compte, obtenir la pièce terminée. Le principe est donc assez proche de celui d’une imprimante 2D classique : les buses utilisées, qui déposent de la colle, sont d’ailleurs identiques aux imprimantes de bureau. C’est l’empilement de ces couches qui crée un volume.

D’ici une dizaine d’années, ce type de produit sera généralisé au sein des entreprises au même titre que nous disposons aujourd’hui d’une imprimante papier, ou dans les locaux où se trouveront les collaborateurs des entreprises. Dans le secteur médical de l’orthopédie, les ingénieurs pourront fabriquer à la demande et en quelques minutes, des prothèses personnalisées. Dans le secteur du bâtiment, les particuliers pourront dessiner leur maison avec leur ordinateur, envoyer le document à une entreprise spécialisée qui avec une imprimante 3D, pourra construire les murs, des éléments de cuisine, de salle de bain, du garage… et envoyer les éléments en kit vers l’acheteur.

Pour le décor de votre maison, il sera possible « d’imprimer » des meubles, des accessoires de mode, des boitiers, des bijoux, des sacs à main… Certains imaginent même pouvoir imprimer en 3D des pièces de carrosserie pour les voitures. L’imprimante 3D n’est pas une utopie. Elle pourrait très bien permettre la mise en place de mini usines de fabrication et travailler différentes matières comme le plastique ou le métal.

2) L’INTERNET DES OBJETS

Vinton Cerf, co-inventeur du protocole TCP/IP et considéré comme l’un des pères fondateurs d’Internet, a dit la chose suivante: « On dit qu’une année dans le secteur internet équivaut à une année canine, soit sept ans pour une personne normale. En d’autres mots, l’évolution est rapide, très rapide. »

Dans les années 2000, Internet s’est étendu à la surface du globe, atteignant 1,59 milliards d’individus connectés en mars 2009. Suivant l’avènement de l’ère de l’information, les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ont façonné une société d’un genre nouveau qui ne cesse de surprendre par sa capacité à évoluer sans cesse. On en est au point où il devient parfois difficile d’y retrouver parmi la déferlante de données auxquelles nous sommes confrontés chaque jour. Entre 2010 et 2020, la toile doit se préparer à recevoir un nouveau type d’utilisateurs qui va débarquer en nombre : les objets inanimés. L’Internet des Objets, dont la venue a été prophétisée à la fin du siècle dernier, s’apprête à devenir une réalité et à terme, c’est toute notre vie quotidienne qui promet d’être changée par la venue de ces nouvelles technologies. Communiquer et générer du contenu via internet ne sera bientôt plus réservé uniquement aux individus équipés d’ordinateurs ; de plus en plus d’éléments de notre environnement seront aptes à faire la même chose.

Des objets qui communiquent entre eux, se comprennent et agissent de concert pour simplifier toujours un peu plus la vie de leur propriétaire : l’idée a un potentiel énorme. Le champ des possibilités est vaste et de nombreuses portes devraient s’ouvrir vers des progrès dans des domaines tels que la domotique, la mobilité ou les pharmaceutiques. Qu’on appelle cela Informatique Ubiquitaire, Intelligence Ambiante ou Internet des Objets, on n’a pas fini d’entendre parler de ces nouvelles technologies qui ne tarderont pas à connaître leur heure de gloire. On parle rarement d’Internet des Objets sans mentionner les puces RFID (Radio Frequency IDentification, radioétiquettes en Français) au point que pour beaucoup, l’Internet des Objets n’est que le déploiement de ces marqueurs à l’intégralité des objets qui nous entourent. Ce n’est pas tout à fait faux, mais en réalité c’est encore bien plus simple que ça : il s’agit simplement d’attacher à chaque objet une étiquette qui contienne son « identité », un code qui le définisse sans ambiguïté.

Cette idée n’est pas sans rappeler celle du code-barres, et pour cause, l’Internet des Objets n’est qu’une évolution du code UPC (Universal Product Code) inventé par George Laurer en 1970. Là où le code-barres ne permettait que de différencier les différents produits (toutes les cafetières de modèle Y de la marque X sont étiquetées de la même manière), on cherche maintenant à pouvoir identifier chaque article individuellement (chaque cafetière est porteuse d’un code unique qui la différencie de toutes les cafetières identiques). Autre nouveauté, la vie de l’étiquette ne s’arrête plus à la sortie du réseau de distribution. Jusqu’à présent, avec les techniques d’étiquetage dites « classiques », on peut suivre un lot depuis le fabricant jusqu’au point de vente dans le meilleur des cas. A en croire Lara Srivastava de l’International Telecommunication Union, l’Internet des Objets c’est un monde dans lequel à terme il sera possible d’étiqueter et de retrouver n’importe quel objet sur Terre. Identifié de manière unique par un marqueur (tag) qu’il conservera tout au long de son cycle de vie, on peut alors accéder très facilement à l’information le concernant. Distribution, agro-alimentaire, logistique, industrie pharmaceutique, santé, domotique, maisons intelligentes, transports, tous ces secteurs sont ou seront touchés par l’Internet des Objets, tout comme notre vie quotidienne le sera tout autant.

3) LES MURS INTELLIGENTS

Les murs intelligents peuvent prendre plusieurs formes. L’une d’entre elles est que cette surface se transforme en un gigantesque écran multifonctions. Tout comme dans le film Total Recall, ce type de mur peut afficher la télévision, un paysage, un papier peint, des données informatiques, de la visioconférence… Il peut même être truffé de capteurs pour diriger des robots nettoyeurs dans les entreprises, des robots transporteurs du courrier ou transporteurs de médicaments. A titre d’exemple, le Touchwall de la société Schematic, est un mur tactile géant à la fois multitouch, multi-utilisateurs et intelligent. Il reconnaît ses utilisateurs grâce à des badges RFID et leur propose un espace de travail personnalisé. L’écran est capable aussi d’afficher des cartes 3D et de proposer l’accès à un réseau social sur lequel les utilisateurs peuvent laisser des messages. Son intérêt majeur est sa capacité multi-utilisateurs permettant aux gens de travailler les uns à côté des autres et de partager des informations.

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Dans un autre domaine, les murs intelligents extérieurs seront capables de détecter des changements de chaleur et d’adapter le chauffage ou la climatisation en fonction des besoins. Certains ingénieurs, notamment du Strate College, travaillent sur des murs nanotechnologiques. De microscopiques robots permettront d’ici 10 à 20 ans, de pouvoir concevoir son espace de travail ou de vie, à partir de murs « lisses ». En tirant sur une petite zone du mur avec les mains, elle se transforme en robinet. En « dessinant » et « tirant » une autre zone, elle devient un évier. Imaginons le fait de pouvoir créer son bureau de la même manière pour une table, un fauteuil, une lampe…

4) 3D ET RÉALITÉ AUGMENTÉE

La 3D, après avoir envahi les salles de cinéma et le foyer avec des nouveaux types de téléviseurs,  entre de plain pied également dans l’univers du PC et de la téléphone mobile. Plusieurs constructeurs annoncent l’arrivée prochaine d’ordinateurs de bureau et portables, capables d’afficher des images et des vidéos en relief, avec des lunettes spéciales. Mais bientôt, les écrans n’en auront plus besoin. Même les téléphones mobiles seront sous peu dotés d’un afficheur 3D. L’Institut national des sciences et technologies avancées (AIST) du Japon a même annoncé le 25 août dernier, l’ « i3Space », un système qui donne la sensation de toucher des images 3D. En attachant un appareil à un doigt, il donne à son porteur, le sentiment de toucher un objet 3D sur un écran et de le manipuler. AIST s’attend à ce que l’i3Space soit utilisé pour simuler une opération médicale et pour la conception de nouvelles interfaces de jeux. Mais nous pourrions très bien imaginé gérer des données informatiques de la même manière ou son environnement. Le i3Space reconnaît le mouvement des doigts et contrôle le sens tactile et kinesthésique (résistance) en temps réel en conformité avec le mouvement afin d’offrir une sensation de toucher une image 3D.

La notion de réalité augmentée désigne les systèmes (au sens informatique) qui rendent possible la superposition d’un modèle virtuel 3D ou 2D à la perception que nous avons naturellement de la réalité et ceci en temps réel. Ce système peut aussi bien s’appliquer à la perception visuelle (superposition d’image virtuelle aux images réelles) qu’aux perceptions proprioceptives comme les perceptions tactiles ou auditives. La technologie insère des images de synthèse sur les images du monde réel grâce à l’appareil photo d’un téléphone portable ou à des lunettes vidéo spéciales. De petites caméras situées au milieu et à l’extérieur de chaque verre envoient des images vidéo en continu à deux écrans à cristaux liquides sur la face interne des lunettes par l’intermédiaire d’un processeur mobile. Une fois reliées à un iPhone, à un iPod ou à un ordinateur, les lunettes combinent les données informatiques avec ce qui est filmé en direct, créant un champ de vision stéréoscopique unique sur l’écran LCD, où les images de synthèse fusionnent avec celles du monde réel. Le concept de réalité augmentée vise donc à compléter notre perception du monde réel, en y ajoutant des éléments fictifs, non perceptibles naturellement. La réalité augmentée désigne donc les différentes méthodes qui permettent d’incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d’images. Ses applications sont multiples et touchent de plus en plus de domaines : jeux vidéo et edutainment (éducation par le divertissement), chasses au trésor virtuelles, cinéma et télévision (post-production, studios virtuels, retransmissions sportives…), industries (conception, design, maintenance, assemblage, pilotage, robotique et télérobotique, implantation, étude d’impact…), médical, etc. 

Une déclinaison de cette technique s’appelle le réel augmenté, plus adapté aux nouvelles applications pour Smartphones. Notamment celle qui confère à tout document imprimé la puissance du numérique et accède à la reconnaissance universelle de formes, comme la solution smartsy.

 5) LES TISSUS INTELLIGENTS

Les premiers objectifs de ces tissus intelligents concernent la vie de tous les jours. Thermorégulateurs, infroissables, intachables, ils le sont plus ou moins déjà. Isolantes ou thermorégulatrices, aujourd’hui de nombreuses matières innovantes comme le Gore Tex, le Windstopper ou le Coldwinner se partagent le marché. Des technologies qui s’appliquent principalement aux vêtements de sport en extérieur comme la voile, la haute montagne, les sports d’hiver, etc. Si ces matières protègent et isolent, d’autres, en cours d’élaboration, auront pour effet de restituer la chaleur corporelle ou environnante emmagasinée. Une technologie qui se développe dans le domaine vestimentaire, mais aussi dans le linge de lit comme les couettes et les couvertures. D’autres tissus sont à mémoire de forme avec la capacité de reprendre leur forme initiale. Très répandue dans l’industrie métallique, cette technologie investit le secteur du textile avec des créations innovantes. Des chapeaux indéformables, des chaussures dont les semelles mémorisent l’empreinte des pieds et la conservent ou des tissus infroissables développés pour l’habillement.

Des chercheurs travaillent également sur le tissu résistant à l’eau et aux tâches. Le principe est simple : le tissu possède à sa surface des minuscules particules qui réduisent la surface de contact avec le liquide et empêchent l’adhésion sur le tissu. Cette technologie, applicable aux vêtements de ville ou de sport autant qu’aux draps, serviettes et autres nappes, rendra les tissus imperméables et insalissables. En cas d’accident, il suffira d’essuyer la tache pour la faire disparaître. Mais le tissu intelligent fait également appel à l’électronique. Un récent projet intitulé Wearable Absence, présente des vêtements interactifs hautement sophistiqués: des biocapteurs dissimulés dans le tissu permettent de lire l’état physique et émotionnel du sujet par l’analyse de sa température, de son rythme cardiaque, de sa réaction électrodermale (humidité) et de son rythme respiratoire. Ces informations sont enregistrées et transférées à une base de données en ligne qui renverra des souvenirs archivés (messages, chansons ou enregistrements vocaux) qui rappellent une personne chère, absente. Dernière invention en date, le tissu qui sert de microphone. Des chercheurs du MIT ont conçu des fibres à base d’un plastique spécial capable de détecter et produire des sons. Les applications peuvent inclure des vêtements qui sont eux-mêmes des microphones sensibles, pour la capture de la parole ou pour la surveillance des fonctions corporelles, et de minuscules filaments qui pourraient mesurer la pression sanguine dans les vaisseaux capillaires ou la pression dans le cerveau.

6) LE CLOUD COMPUTING

La montée en puissance des débits de l’Internet, en réseau notamment de l’arrivée dans les 5 prochaines années, de la fibre optique dans les entreprises et les foyers, et de réseaux mobiles 4G, voire 5G, a fait naitre un concept baptisé de Cloud Computing. Il s’agit de déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur le poste utilisateur. Les noms officiels en français sont informatique dans le nuage, informatique en nuage, informatique dématérialisée, ou encore infonuagique. Il ne faut pas oublier non plus que ceci est né également lorsqu’on a commencé à parler de SaaS (Software as a Service) où des nombreuses applications ou programmes étaient installés chez des prestataires distants auxquels accédaient les clients par Internet via un navigateur. Les utilisateurs ou les  entreprises ne sont plus gérants de leurs serveurs informatiques mais peuvent ainsi accéder de manière évolutive à de nombreux services en ligne sans avoir à gérer l’infrastructure sous-jacente, souvent complexe. Les applications et les données ne se trouvent plus sur l’ordinateur local, mais – métaphoriquement parlant – dans un nuage (« cloud ») composé d’un certain nombre de serveurs distants interconnectés au moyen d’une excellente bande passante indispensable à la fluidité du système.

Pour la prochaine décennie, le Cloud Computing risque de se généraliser non seulement au sein des entreprises, mais aussi auprès du Grand Public. Et comme nous l’avons vu précédemment, les entreprises risquant de se transformer en e-entreprises, c’est-à-dire sans bureau physique, mais en bureau virtuel, le Cloud Computing a toutes les chances de prendre de l’ampleur. Déjà en 2009, des chercheurs de chez Intel ont imaginé un service baptisé le CloneCloud permettant de déléguer les tâches lourdes d’un appareil mobile, tel qu’un téléphone, vers un clone fonctionnant sur des serveurs Cloud. Le Clone Cloud utilise la connexion haut-débit d’un smartphone pour communiquer avec une copie logicielle de l’appareil située sur un serveur à distance. Lorsque le téléphone a besoin d’opérer une tâche sollicitant une puissance de calcul importante il décharge le travail au service CloneCloud après avoir évalué des facteurs tels que le temps et la consommation d’énergie nécessaires à la transmission des données vers le Cloud. Un des bénéfices majeurs de cette technologie est ainsi la possibilité d’étendre la durée de vie des batteries grâce à la plus faible utilisation des processeurs.

L’avantage principal de service reste cependant d’améliorer sensiblement les capacités des téléphones. A titre d’exemple, la reconnaissance de visage requière 100 secondes sur un processeur de téléphone contre 1 seule seconde sur un ordinateur. Autre application pour CloneCloud : la sécurité. Les scans de virus et autres spywares mettant en jeu l’intégralité du système de fichier d’un appareil pourraient être exécutés à distance afin d’alléger la charge du processeur mobile. Imaginez ce qu’il sera possible de faire avec une tablette PC.

Les 6 autres technologies du futur / deuxième partie.  

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