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arts et culture

Europeana : Transformer le monde avec la culture

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La culture européenne englobe des millions de peintures, de livres, de morceaux de musique et autres œuvres de plusieurs siècles. Cependant, jusque récemment, le seul moyen pour le public de découvrir ces chefs-d’œuvre était de visiter l’institution spécifique qui les héberge. Europeana, une organisation à but non lucratif cofondée par la Commission européenne, a été créée en 2008 pour aider les gens à découvrir ces œuvres d’art en ligne via un portail et une API Web avec une nouvelle base de données, Neo4j, où des millions d’œuvres d’art et d’objets culturels européens sont non seulement accessibles à tous, mais deviennent interactifs en fonction des centres d’intérêts de chaque visiteur.
 
De la Joconde à la musique de Mozart, des informations sur des millions d’œuvres d’art en Europe sont présentées en ligne par la fondation Europeana. Ces données « connectées » peuvent être rapidement explorées en utilisant la base de données de graphes de Neo4j, ce qui aide universitaires et férus d’art du monde entier à mieux découvrir le riche héritage culturel européen.
Ces huit dernières années, l’équipe de 60 personnes d’Europeana a catalogué les pièces culturelles de musées, bibliothèques, universités et archives dans toute l’Union européenne afin de les faire connaître au reste du monde. Ils ont à présent ressemblé des informations digitales permettant de rechercher plus de 53 millions de chefs-d’œuvre et les ont mises à disposition des utilisateurs dans le monde entier.

Le défi : transformer le monde avec la culture

La fondation Europeana, basée aux Pays-Bas, définit ainsi sa propre mission : « Nous transformons le monde avec la culture ». Pour y parvenir, la fondation a encouragé plus de 3000 institutions en Europe à fournir toutes les données numériques sur leurs œuvres d’art. En rassemblant ces informations et en y donnant accès en ligne, la fondation a su promouvoir ces institutions et faire connaître leurs collections aux amateurs d’art et aux chercheurs du monde entier. Mille cinq-cents institutions ont participé à Europeana, comme la British Library à Londres, le Rijksmuseum à Amsterdam, et le Louvre à Paris. Pour cela, les États s’engagent à numériser leurs contenus actuellement conservés de manière traditionnelle, les rendre accessibles sur le Web et assurer la conservation de ceux-ci sous forme numérique pour les générations futures. Le projet prévoit de faire appel, outre les bibliothèques nationales, aux bibliothèques européennes, aux services d’archivages et aux musées.
Partage du patrimoine culturel, innovation, recherche, création de valeur et emploi : Europeana concentre tous les enjeux de l’ère numérique. C’est une valorisation de l’art à l’ère digitale. « Nous vivons dans une société numérisée » souligne Matt Nader, responsable de l’infrastructure chez Europeana. « Aller dans une bibliothèque pour consulter un ancien journal n’est plus très courant. En version numérique, c’est beaucoup plus accessible ».
 
L’équipe d’Europeana d’environ dix développeurs a créé des bases de données d’informations structurées sur chaque œuvre – sa date de création, son auteur, sa localisation et toutes les données numériques à disposition la concernant. Facteur essentiel : ils ont fait en sorte que ces informations soient disponibles en plusieurs langues européennes afin que quasiment tout le monde puisse y accéder.
Matt Nader prend l’exemple de la peinture sans doute la plus célèbre au monde – la Joconde de Léonard de Vinci exposée au musée du Louvres à Paris. « Si vous êtes chercheur et avez besoin d’informations d’origine sur Mona Lisa, vous devez aller au Louvres et planifier le temps de consulter les ressources demandées. Or ces documents originaux authentifiés sont ce que nous mettons à disposition par le biais de notre API ou de notre portail ».
 
Europeana tenait également à encourager les utilisateurs à explorer les œuvres dans le détail en créant des relations entre les éléments associés – comme toutes les informations sur la Joconde, ou sur les œuvres du même peintre ou compositeur.
A ce stade, Yorgos Mamakis, architecte système, explique que la fondation s’est rendue compte qu’utiliser des bases de données classiques pour héberger des données « connectées » de la sorte s’avérait peu pratique.
« Notre objectif consiste à créer autant de relations que possible entre les œuvres culturelles » poursuit Yorgos Mamakis. « Mais il nous manquait un moyen pertinent de faire une ‘relation’ et de passer d’un objet à un autre par le biais de ces relations cachées dans le modèle de données. Cela demande une telle mémoire, compte tenu du nombre d’archives dont nous disposons, qu’il aurait fallu des milliards voire des milliers de milliards de tables dans un référentiel sémantique classique. De plus, traverser ou extraire ce type d’information aurait été extrêmement long. »

La solution Neo4j

Selon Yorgos Mamakis : « La solution qui s’est imposée était Neo4j, une base de données de graphes prenant en charge tout ce que nous voulions et le fournissant prêt à l’emploi. Neo4j apportait les traversiers de relations et les liens dont nous avions besoin de manière structurée. »
 
Dans le cadre d’un projet continu, Europeana présente aujourd’hui plus de 6 millions (12%) de ses 53 millions d’objets et archives culturels dans Neo4j. La base de données, qui a été simple à implémenter – « Il a été très facile de travailler avec Neo4j » confirme Yorgos Mamakis – tient un rôle de plus en plus central dans les opérations de la fondation.
Yorgos Mamakis explique : “Comme le nombre d’œuvres dont nous disposons augmente, nous nous attendons à ce qu’elles soient toujours plus nombreuses à finir dans Neo4j qui va devenir un de nos systèmes centraux. Idéalement, dans un avenir proche, nous serons en mesure de désactiver les autres systèmes de bases de données que nous utilisons. »
 
Grâce à Neo4j, des « éléments similaires » sont proposés aux visiteurs pour les encourager à se déplacer entre les informations associées et découvrir davantage d’œuvres en rapport avec leurs centres d’intérêt. Par exemple, les recherches sur la Joconde donnent à présent des dizaines et même des centaines de résultats. Le plateforme propose aussi un bouton « Explorer » et présente des dizaines « d’expositions » en ligne pour motiver de plus amples découvertes.
Yorgos Mamakis explique : “Cette nouvelle base de données enrichit la qualité de nos archives et l’expérience des utilisateurs du fait que ces derniers profitent d’une nouvelle façon de naviguer entre les données. A présent, on ne se contente plus d’extraire un objet, mais la famille d’objets qui lui est étroitement reliée – on obtient ainsi un autre point d’entrée pour accéder à de nouveaux objets et potentiellement trouver plus d’informations sur ce qui nous intéresse. »
 
La plateforme semble être une réussite qui attire régulièrement près de 250 000 visiteurs en ligne avec 1 million de pages vues chaque mois. Son approche basée sur Neo4j pour faciliter l’accès aux données et les recherches a également été un succès immédiat avec les institutions qui ont transmis leurs informations.
Yorgos Mamakis ajoute :  » Plus nous convainquons de partenaires à structurer les données de la sorte, mieux c’est. 12% sont déjà présents dans la base Neo4j, ce qui prouve que nos partenaires sont convaincus de son utilité. Plus il y a de données, mieux c’est pour nous et meilleure est l’expérience des utilisateurs. Pour nous, c’est l’essentiel. »
 
Matt Nader commente : “Pour moi, l’intérêt d’avoir Neo4j est de faire un grand pas en avant. Il est possible de trouver très rapidement nos objets. En procédant pas à pas avec une base de données relationnelle classique, l’application connaîtrait des lourdeurs et le temps de réponse serait lent. Neo4j répond très vite ».
 
La culture est un catalyseur du changement économique et social. Mais cela n’est possible que si elle est aisément accessible et facilement utilisable par les gens pour créer, construire et partager. Révéler le patrimoine culturel de l’Europe et utiliser de nouvelles technologies aidera les gens à construire et transmettre de nouvelles idées.

 
 
 

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