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Encourager les startups en France

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Stabiliser l’actionnariat 

La plupart des grandes sociétés industrielles familiales  travaillaient pour les bénéfices de l’année mais aussi pour donner un avenir aux descendants de la famille. Elles avaient de ce fait un une stratégie à très long terme. Elles  innovaient et se lançaient sur de nouveaux marchés, elle cherchaient à bien fonctionner tous les jours mais avaient une stratégie pour le futur. Ce type d’entreprise a presque disparu.
La vision à très court-terme de l’entreprise, sa financiarisation vient en grande partie de l’instabilité de l’actionnariat et de la courte durée des mandats des dirigeants. 
Il faut éviter toute cette instabilité en taxant les transferts d’argent vers et provenant de l’étranger (créer la taxe Tobin).
 

 Eviter les délocalisations

Pour éviter ces délocalisations préjudiciables pour l’emploi en France, il serait souhaitable que les startups françaises ne soient pas rachetées par des banques, fonds de pensions ou entreprises prédatrices. Ces rachats par des capitaux (principalement étrangers) sont généralement négatifs pour nos PME et nos startups. Ils sont souvent réalisées dans le but de spéculer, de valoriser les produits de la PME mais ils entrainent presque systématiquement des volontés d’économies sur les coûts de production et donc des suppressions d’emplois en France.
L’Etat français doit tout contrôler, cela ne sert à rien d’aider les entreprises et de les laisser piller par le premier prédateur…
Il faut au moins favoriser les rachats par des entreprises du CAC 40 (qui n’ont pas toutes montré leur patriotisme)…Cela à été possible pour certaines startups. Sigfox, société spécialisée dans l’internet bas débit qui permet de connecter des appareils entre eux a réussi à lever des fonds auprès de GDF Suez, Air liquide et SK Telecom, mais la raison d’être de cette société était facile à comprendre pour ces entreprises… et la société est en train de réussir à l’exportation… Netatmo qui réalise des objets connectés a fait entrer Legrand au capital, mais elle était connue pour avoir remporté plusieurs prix au CES (Consumer Electronic Show de La Vegas). Ces sociétés et ces patrons sont des exemples de modernité ; malheureusement, l’exemple n’est pas encore généralisable en France !
La plupart des grandes sociétés françaises, bien multinationales sur certains points, se croient encore dans une France fermée et valorisent mal les sociétés françaises comme si, sur les rachats, elles n’étaient pas en concurrence avec les fonds américains. Au moment du rachat de Priceminister, les groupes français valorisaient cette société française quatre ou cinq fois moins que le japonais Rakuten qui a emporté l’affaire. Si l’état ne donne pas de signal fort pour le rachat des startups françaises par des sociétés françaises, notre crise de l’emploi va encore s’accentuer. 

La participation des salariés

Pour rendre plus stable l’actionnariat on peut aussi associer les salariés à la marche de l’entreprise. Pour cela, il semble important de donner une part importante du capital aux salariés… En faisant rentrer des actionnaires attachés viscéralement à l’entreprise en légiférant sur la participation du personnel comme voulait l’instaurer le Général de Gaulle et qui est passé aux oubliettes après son référendum de 1969 perdu à propos de la décentralisation… Cela éviterait de plus beaucoup d’OPA hostiles.  Il faudrait reprendre cette loi permettant au personnel de « participer » en actions. La distribution d’actions doit être encouragée par un allègement des charges et des impôts. Le personnel actionnaire pourrait ensuite envoyer des salariés les représenter au conseil d’administration. Cela changerait beaucoup la manière de gérer les entreprises. 
En France les syndicats sont plutôt hostiles à cette manière de faire participer le personnel, ils craignent que cela les affaiblissent, ils préfèrent lutter contre les injustices qu’anticiper pour les éviter.
Dans beaucoup de Pays dans le monde, les étrangers ne peuvent créer une société que si ils acceptent l’introduction de capitaux nationaux. Souvent on doit même leur laisser la majorité .
On peut sans doute imposer que la France et les français aient un droit analogue. L’Etat devrait envisager de tout faire pour favoriser les emplois et lutter contre ce qui les menace. 
 
L’Etat peut aussi protéger ses usines menacées en nationalisant : Lorsqu’une PME ou une usine française est attaquée par une OPA hostile…ou bien qu’on veut la fermer ou la délocaliser, la nationalisation est un outil que l’état pourrait brandir et qui permettrait provisoirement de la sauver. Cela aurait pu éviter de perdre ou de mettre en péril des PME et même des grandes entreprises comme Arcelor Mittal, Uniroyal, Goodyear  Samsonite, Gemplus, Fralib…
 
 
L’Etat a entre ses mains, en nationalisant, une « arme de dissuasion ». D’ailleurs, comme la dissuasion nucléaire, même la simple menace de nationalisation serait souvent suffisante !
 
Il faut encourager les entreprises à se développer en France : Toutes les multinationales étrangères qui rachèteront nos startups, choisiront le pays le plus intéressant fiscalement, pour les développer. En Europe, les impôts varient d’un pays à l’autre et la France est très mal placée : 33% d’impôts sur les sociétés contre 12,5 % en Irlande ! Pour encourager les emplois en France, le futur gouvernement devra renégocier avec l’Europe pour harmoniser les impôts européens.
Il faut impérativement et rapidement créer l’impôt Européen et même un jour mondial que l’économiste Thomas Piketty réclame, qui permettra en plus des emplois d’éviter le déficit du budget français… 
En adoptant le reporting  (première étape pour un impôt européen) l’Assemblée nationale socialiste aurait montré la volonté du gouvernement d’aller dans cette direction pour faire payer les multinationales équitablement en France et en Europe mais l’Assemblée Nationale vient de refuser !
 
Pour éviter cela on peut légiférer en Europe et en France pour rendre l’actionnariat industriel plus stable. 
D’autres incitations fiscales permettraient de garder son portefeuille d’actions pendant toute la vie jusqu’à sa retraite…et permettraient  d’améliorer les retraites…
L’Europe et l’OMC ont imposé des contraintes supplémentaires à nos PME, car la liberté de circulation des capitaux permet aux concurrents de startups de venir les contrer ou les piller sur leur terrain.

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