Regardez le monde
avec les yeux ouverts

Inscrit ou abonné ?
CONNEXION

UP', média libre
grâce à ses lecteurs
Je rejoins

rejoignez gratuitement le cercle des lecteurs de UP’

pollution atmosphérique
/

6 à 9 millions de morts à cause de la pollution de l’air

Commencez
La pollution de l’air pourrait causer entre 6 et 9 millions de décès prématurés et coûter 1 % du PIB d’ici 2060 selon un dernier rapport de l’OCDE du  juin 2016. Ce rapport fournit une évaluation complète des conséquences économiques de la pollution de l’air extérieur pour les décennies à venir, en se concentrant sur les effets sur la mortalité, la morbidité, et les changements dans les rendements des cultures qui ont été causés par des concentrations élevées de polluants.
 
Si nous n’agissons pas, la pollution de l’air extérieur pourrait entraîner 6 à 9 millions de décès prématurés d’ici 2060 et coûter 1 % du PIB mondial – soit quelque 2 600 milliards USD par an – en raison des jours de congé de maladie, des frais médicaux supplémentaires et de la baisse des rendements agricoles, selon un nouveau rapport de l’OCDE.
 
La publication intitulée The Economic Consequences of Air Pollution évalue que la réduction conséquente de la production économique mondiale à l’horizon 2060 représentera environ 330 USD par personne. Les coûts annuels des soins de santé liés à la pollution atmosphérique atteindraient 176 milliards USD contre 21 milliards USD en 2015, et le nombre de jours de travail perdus pour cause de maladie liée à la pollution de l’air passerait de 1,2 milliard à 3,7 milliards.
La mauvaise qualité de l’air est devenue le principal risque sanitaire en Europe, a également déclaré ce mercredi 8 juin un porte-parole de l’ONU, citant un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP) et ses partenaires. Ce rapport a également mentionné les changements climatiques, les modes de vie malsains et la déconnexion entre les gens et l’environnement en tant que facteurs qui affectent de plus en plus la santé dans la région paneuropéenne : «La pollution de l’air est à présent le principal risque sanitaire dans la région, avec plus de 95 % de la population urbaine de l’Union européenne (UE) exposée à des niveaux de pollution supérieurs aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ». 
Plus de 500 000 décès prématurés dans la région ont été attribués à la mauvaise qualité de l’air en extérieur en 2012, et plus de 100 000 autres à la mauvaise qualité de l’air en intérieur.
Les changements climatiques représentent par ailleurs eux aussi une grave menace pour la santé humaine, les écosystèmes et la mise en place d’un développement durable dans la région paneuropéenne, selon le rapport.
 
Les changements climatiques jouent également le rôle d’accélérateur des autres risques environnementaux. Leur impact affecte la santé publique de manière globale par le biais des inondations, des vagues de chaleur, de la sécheresse, d’une baisse de la productivité agricole, d’une pollution atmosphérique exacerbée, d’allergies en tous genres, et de maladies transmises par l’eau, l’air ou les vecteurs animaux.
Le déclin constant de la biodiversité et la disparition de certaines espèces sont particulièrement élevés en Europe de l’Est et de l’Ouest, avec des taux un peu plus bas en Europe centrale, dans la Fédération de Russie et en Asie centrale, toujours selon ce même rapport.

 
« Le nombre de vies écourtées en raison de la pollution de l’air est déjà terrifiante, et son augmentation potentielle dans les décennies à venir est effrayante. Si ce n’était pas une raison suffisante pour agir, ce rapport montre que l’inaction aura aussi un coût économique considérable », a affirmé le Directeur de l’environnement de l’OCDE Simon Upton lors de la 8e Conférence ministérielle « Un environnement pour l’Europe » à Batumi, Géorgie. « Nous devons empêcher que ces projections deviennent une réalité. »
 
La pollution de l’air extérieur a entraîné plus de 3 millions de décès prématurés en 2010, les personnes âgées et les enfants étant les plus vulnérables. Les projections de l’OCDE impliquent un doublement, voire un triplement des décès prématurés dus à la pollution de l’air – soit un décès prématuré toutes les quatre ou cinq secondes – d’ici 2060.
 
Les plus fortes hausses de la mortalité liée à la pollution de l’air sont prévues en Inde, en Chine, en Corée et dans des pays d’Asie centrale comme l’Ouzbékistan, où la croissance démographique et la congestion des zones urbaines feront qu’un plus grand nombre de personnes seront exposées aux émissions des centrales électriques et aux gaz d’échappement. Selon les prévisions, les taux de décès prématurés iraient jusqu’à tripler entre 2010 et 2060 en Chine et seraient multipliés par quatre en Inde. Les taux de mortalité se stabiliseraient en revanche aux États-Unis et baisseraient dans la plupart des pays d’Europe occidentale, grâce en partie aux efforts déployés pour passer à des sources d’énergie et des modes de transport plus propres.
 
 
C’est en Chine, en Russie, en Inde, en Corée et dans les pays d’Europe orientale et de la région Caspienne que les pertes de PIB seraient les plus fortes, les coûts sanitaires et la baisse de productivité du travail affectant la production. La mauvaise qualité de l’air frappera plus durement l’économie de la Chine que celle de l’Inde. Toutes choses égales par ailleurs, les différences démographiques et la structure de l’épargne des ménages expliquent un impact plus important pour l’économie chinoise de la baisse de productivité du travail et de l’augmentation des coûts médicaux.
La réduction des rendements agricoles sous l’effet de la pollution de l’air pèsera sur les économies de la plupart des pays. À l’exception notable du Brésil, de la Russie et de certains pays d’Amérique latine où les activités agricoles devraient être moins touchées, d’où une meilleure compétitivité à l’exportation et par conséquent des gains économiques.
 
 
Le rapport examine également l’impact négatif de la pollution de l’air extérieur s’agissant du prix que les individus seraient disposés à payer chaque année pour ne pas voir leur santé compromise ou leur vie écourtée par cette pollution. Cette valorisation annuelle hypothétique de la pollution atmosphérique passerait de moins de 500 USD par personne en 2015 à pas moins de 2 800 USD en 2060.
 
Lire le rapport (en anglais)
 
 

Nous avons un message pour vous…

Dès sa création, il y a plus de dix ans,  nous avons pris l’engagement que UP’ Magazine accordera au dérèglement climatique, à l’extinction des espèces sauvages, à la pollution, à la qualité de notre alimentation et à la transition écologique l’attention et l’importance urgentes que ces défis exigent. Cet engagement s’est traduit, en 2020, par le partenariat de UP’ Magazine avec Covering Climate Now, une collaboration mondiale de 300 médias sélectionnés pour renforcer la couverture journalistique des enjeux climatiques. En septembre 2022, UP’ Magazine a adhéré à la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique.

Nous promettons de vous tenir informés des mesures que nous prenons pour nous responsabiliser à ce moment décisif de notre vie. La désinformation sur le climat étant monnaie courante, et jamais plus dangereuse qu’aujourd’hui, il est essentiel que UP’ Magazine publie des rapports précis et relaye des informations faisant autorité – et nous ne resterons pas silencieux.

Notre indépendance éditoriale signifie que nous sommes libres d’enquêter et de contester l’inaction de ceux qui sont au pouvoir. Nous informerons nos lecteurs des menaces qui pèsent sur l’environnement en nous fondant sur des faits scientifiques et non sur des intérêts commerciaux ou politiques. Et nous avons apporté plusieurs modifications importantes à notre expression éditoriale pour que le langage que nous utilisons reflète fidèlement, mais sans catastrophisme, l’urgence écologique.

UP’ Magazine estime que les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le cadre de la crise climatique sont systémiques et qu’un changement sociétal fondamental est nécessaire. Nous continuerons à rendre compte des efforts des individus et des communautés du monde entier qui prennent courageusement position pour les générations futures et la préservation de la vie humaine sur terre. Nous voulons que leurs histoires inspirent l’espoir.

Nous espérons que vous envisagerez de nous soutenir aujourd’hui. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à offrir un journalisme de qualité, ouvert et indépendant. Chaque abonnement des lecteurs, quelle que soit sa taille, est précieux. Soutenez UP’ Magazine à partir d’1.90 € par semaine seulement – et cela ne prend qu’une minute. Merci de votre soutien.

Je m’abonne →

S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Le plus de votes
Inline Feedbacks
View all comments
Inondations Paris
Article précédent

Les pluies intenses ont-elles un rapport avec le changement climatique ?

environnement
Prochain article

La vision européenne de l’environnement est-elle partagée par le reste du monde ?

Derniers articles de Climat

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS. ET AGIR.
logo-UP-menu150

Déjà inscrit ? Je me connecte

Inscrivez-vous et lisez trois articles gratuitement. Recevez aussi notre newsletter pour être informé des dernières infos publiées.

→ Inscrivez-vous gratuitement pour poursuivre votre lecture.

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS ET AGIR

Vous avez bénéficié de 3 articles gratuits pour découvrir UP’.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de 1.70 € par semaine seulement.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de $1.99 par semaine seulement.
Partagez
Tweetez
Partagez
WhatsApp
Email
Print