Regardez le monde
avec les yeux ouverts

Inscrit ou abonné ?
CONNEXION

UP', média libre
grâce à ses lecteurs
Je rejoins

rejoignez gratuitement le cercle des lecteurs de UP’

biomimétisme

Une hydrolienne inspirée de la nage des poissons

Commencez

Une recherche inspirée de 3,8 milliards d’années de R&D du vivant

Le biomimétisme est une approche en plein essor, au cœur des stratégies d’innovation de rupture des centres de recherche, des grandes entreprises et des startups, sur de nombreux sujets, dont la transition énergétique. L’approche permet notamment de sortir des silos pour innover par des approches décloisonnées, inspirées par 3,8 milliards d’années de R&D du vivant. La société EEL ENERGY développe ainsi une hydrolienne d’un nouveau genre, sans hélice : grâce à une membrane ondulante, elle peut produire de l’électricité à partir des courants marins ou fluviaux. Démonstration.
Cela ressemble à une grande nageoire qui imite les ondulations des poissons comme l’anguille ou la raie. Ce prototype d’hydrolienne est réalisé en fibre de verre, renforcé par des fibres de carbone époxy recouvertes d’un caoutchouc qui résiste aux déchirures et aux abrasions et sur lequel les organismes marins ne se fixent pas (fabriquée par Hutchinson- Groupe Total). Sous l’effet du courant, l’ondulation de la membrane est transformée directement en électricité par des convertisseurs électromagnétiques linéaires.
L’hydrolienne s’oriente ainsi automatiquement au gré du courant et démarre à faible vitesse de fluide (0,5 m/s). Selon ses concepteurs, elle peut être installée à faible profondeur, à proximité des côtes, mais aussi dans les fleuves. Intérêts ? Ils semblent nombreux : les sites potentiels d’implantation pourraient être mille fois plus nombreux que ceux pouvant convenir aux hydroliennes à hélice, sans parler de l’évitement de la pollution visuelle. Elle le perturbe pas non plus la faune marine.
En présence de plusieurs représentants de la Ville de Boulogne où le projet est développé depuis cinq ans et de la Région Hauts de France, EEL ENERGY a présenté la semaine dernière, à Boulogne sur Mer, aux côtés de ses partenaires Ifremer, Dassault Systemes, Hutchinson et Frisquet, la version fluviale de ce prototype d’hydrolienne inspirée de la nage des poissons.
L’hydrolienne EEL Energy est le fruit d’une rencontre entre un chercheur, Jean-Baptiste Drevet, spécialiste du couplage entre fluides et membranes ondulantes depuis 20 ans, actuel président d’EEL Energy et un spécialiste de la finance Franck Sylvain, investisseur en solutions environnementales, directeur général de la société.
Cette solution, demandée par certains acteurs du marché, pourra compléter la solution d’hydrolienne marine, également en cours de développement. Elle permettra d’accéder à une énergie électrique propre, renouvelable et prévisible, à partir des courants de rivières et de fleuves, sans besoin d’investissement majeur et avec un impact environnemental limité.
Ce prototype en version fluviale, breveté ce mois-ci, a intégré les nombreux enseignements issus des tests menés ces derniers mois en laboratoire et en mer. Ces tests ont permis à EEL ENERGY d’obtenir la première et seule certification au monde, par BUREAU VERITAS, d’une courbe de puissance d’hydrolienne selon les normes européennes.
Premiers essais en Rade de Brest en 2017 pour EEL Energy

L’industrialisation devrait débuter à Boulogne en 2019. L’objectif est de produire des machines de 30 et 100 kW, destinées d’abord aux applications fluviales, notamment pour des sites isolés ou mal connectés. Le directeur général d’EEL Energy, Franck Sylvain, expliquait en effet au magazine revolution.energétique.com en juin dernier, que des fleuves comme le Congo en Afrique ou de l’Amazone au Brésil  pourraient installer des fermes d’hydroliennes ondulantes à proximité des villages en évitant de la sorte  les frais d’un coûteux réseau de transport et de distribution et cela éviterait de construire de grands barrages qui perturbent l’environnement et la faune aquatique. Produisant de l’électricité 24 hr/24, ces hydroliennes ne nécessiteraient aucun système de stockage contrairement aux installations éoliennes ou solaires. L’intention est de les commercialiser en pièces détachées, faciles à transporter et rapidement montées.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.

S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Le plus de votes
Inline Feedbacks
View all comments
margousier
Article précédent

Innovation dans les médicaments : l’inspiration vient de la nature

biomimétisme
Prochain article

Caméléon, le camouflage high-tech de l'Armée

Derniers articles de Biomimétisme

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS. ET AGIR.
logo-UP-menu150

Déjà inscrit ? Je me connecte

Inscrivez-vous et lisez trois articles gratuitement. Recevez aussi notre newsletter pour être informé des dernières infos publiées.

→ Inscrivez-vous gratuitement pour poursuivre votre lecture.

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS ET AGIR

Vous avez bénéficié de 3 articles gratuits pour découvrir UP’.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de 1.70 € par semaine seulement.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de $1.99 par semaine seulement.
Partagez
Tweetez
Partagez
WhatsApp
Email
Print