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Le Congrès américain, à majorité républicaine? n’a pas choisi la date au hasard. En pleine COP 21, alors que tous les chefs d’Etat du monde se retrouvent pour trouver une solution pour la planète, les élus américains ont rejeté les nouvelles réglementations « anti-carbone » de l’administration de Barack Obama.
C’est par 242 voix contre 180 que le Congrès a annulé le « Projet pour une énergie propre » du Président américain. Ce texte imposait pour la première fois des limites sur les émissions de CO2 des centrales thermiques américaines. L’objectif de ce « Clean Prower Plan » est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 32 % d’ici 2030 par rapport aux mesures enregistrées en 2005.
Heureusement pour le climat, ce vote de rejet n’aura pas d’effets. En effet, les républicains ne disposant pas des deux tiers des voix pour faire passer leur volonté, le Président va opposer son veto. C’est ce qu’a annoncé la Maison Blanche pendant qu’Obama était à Paris mardi. Il en a le droit et son veto est juridiquement insurmontable.
Les républicains sont furibards et dénoncent « l’abus de pouvoir extrême du président ». C’est ce que déclare le républicain Ed Whitfield du Kentucky. Il faut savoir que cet Etat possède un nombre important de mines de charbon encore en exploitation.
Le chef de la majorité sénatoriale, Mitch McConnel, cité par l’AFP affirme que « Plus de la moitié des Etats ont porté plainte contre le projet du président ». Il menace : « Et le prochain président pourrait tout simplement l’annuler ».
Cette opposition du Congrès américain à toute mesure contre le changement climatique qui nuirait aux intérêts de l’économie fossile américaine explique les réserves d’Obama et Kerry sur le caractère contraignant de l’accord qui pourra être trouvé à Paris à l’issue de la COP 21. En effet, si les Etats se dirigent vers la formule d’un Traité, il devra être ratifié par le Congrès américain et sera inévitablement retoqué. Il faudra que les négociateurs de la COP 21 fassent preuve d’imagination juridique pour éviter que le climat ne soit menacé par des boulets conservateurs.
Rédaction avec AFP
Photo : Jim Watson / AFP
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