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Les assemblées de Loire : Observer, fêter, débattre

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Et si face à un état d’alerte, une des solutions était de mieux connaître la Loire, de nous mettre à l’écoute du fleuve, de l’observer, de le comprendre ? Et si … nous considérions le fleuve non comme un objet à exploiter mais comme un sujet, une personne avec qui habiter ? Et si, pour la première fois en Europe, un fleuve avait la possibilité de s’exprimer et de défendre ses intérêts à travers un système inédit de représentation ? Et si… nous invitions la Loire à la table des négociations ?Les assemblées de Loire sont une performance entre arts, sciences et droits de la nature autour d’une fiction juridique. Rendez-vous public à Tours, Les assemblées de Loire réunissent les acteurs engagés dans la démarche vers un parlement de Loire, une fiction institutionnelle au long cours qui imagine de nouvelles manières de cohabiter avec le fleuve.

Du 9 au 12 septembre, plus de 150 artistes, scientifiques, philosophes, auteurs, juristes investissent une quinzaine de lieux à Tours et dans le Val de Tours pour proposer des formats qui expérimentent de nouvelles relations à la Loire. Orchestrées par le POLAU-pôle arts & urbanisme, Les assemblées de Loire visent à donner la parole au fleuve, à le reconnaître comme personnalité morale pour mieux considérer les entités qui le constituent.

La manifestation assemblées de Loire est un point d’orgue de l’expérience du parlement de Loire, une fiction institutionnelle au long cours qui imagine de nouvelles manières de cohabiter avec le fleuve. Conçu suite aux auditions publiques du parlement de Loire, mises en récit par Camille de Toledo (interview à venir dans UP’), cet événement propose des débats, tables-rondes, ateliers, rencontres, gestes artistiques, expositions sur le thème du lien et de l’alerte.
Orchestrées par le POLAU-pôle arts & urbanisme, les assemblées de Loire visent à donner la parole au fleuve, à le reconnaître comme personnalité morale pour mieux considérer les entités qui le constituent.

Une expérimentation territoriale : La démarche du parlement de Loire produit une série de projets, parcours, objets de recherche, situés entre les arts, les sciences et les droits de la nature.
Orchestrée par le POLAU, cette expérimentation territoriale et culturelle invite divers publics à basculer regards et perspectives, à mieux considérer le vivant, à penser le milieu naturel comme un sujet et non comme un objet, et à prendre soin des attachements au fleuve.

Une fiction institutionnelle : En 2019, le POLAU propose d’imaginer ce que pourrait être les contours d’un parlement de Loire, un parlement bottom-up, retournant les points de vue anthropocentrés. Maud Le Floc’h convie Camille de Toledo, écrivain juriste, qui développe les notions d’institution potentielle et de fiction institutionnelle.

Les assemblées de Loire — 4 jours d’expériences entre arts, sciences et droits de la nature

Quelle est notre relation au fleuve (à l’eau que nous buvons !) ? Comment le fleuve pourrait s’exprimer, être représenté dans les instances qui le gouvernent ? Des débats vont s’engager autour de la publication du livre Le fleuve qui voulait écrire – les auditions du parlement de Loire  – mis en récit par Camille de Toledo – Manuella Editions et Les Liens qui Libèrent (rendez-vous à l’Université et au Centre de Création Contemporaine – CCC OD).

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C’est aussi l’occasion d’une performance de trente bateaux qui remontent le fleuve, la célébration des 20 ans d’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, et l’expérience d’une reconnexion urbaine d’un morceau de ville avec le fleuve (échangeur A10).

Et si nous considérions le fleuve comme un sujet de droits ? Et si nous cohabitions avec les différentes entités qui constituent le milieu ? Tels sont les motifs qui animent les assemblées et plus globalement la démarche du parlement de Loire.

Observer : Face à l’alerte climatique, faire meilleure connaissance avec la Loire
La Loire et ses affluents irriguent le territoire. Refuge, couloir de migrations, lieu de vie pour de nombreuses espèces, tour à tour en stress hydrique et en crue, la Loire est un grand paysage de l’alerte. De ses sources à l’estuaire, elle nous relie à la montagne autant qu’à l’océan, révèle et compose des paysages.
Elle est l’eau que nous buvons.
Les assemblées de Loire sont une invitation à écouter, comprendre la complexité du fleuve et son bassin versant, à travers une programmation d’expositions, d’un cycle de balades (à la nage, à pied, à vélo…)

Fêter : Inventer de nouvelles manières de pratiquer le fleuve
On prête à la Loire un tempérament capricieux, imprévisible. Ses culs de grève, ses variations hydrologiques et ses sables mouvants rendent la baignade téméraire… Alors la ville s’est peu à peu construite autour et contre elle. La présence du fleuve est peu visible. Les assemblées de Loire invitent à envisager d’autres façons de la pratiquer et de la fêter. À travers « l’activation » d’un site délaissé en bord de Loire, des performances-funambules, une remontée exceptionnelle de bateaux, ce rendez-vous public propose de réinventer des manières d’être avec le fleuve et ses abords.

Débattre : Inviter la Loire à la table des négociations
La Loire est souvent considérée comme une ressource à exploiter, à gérer. Aujourd’hui, juridiquement, le fleuve appartient à la catégorie des « objets ». Le mouvement international des droits de la nature invite les écosystèmes à la table des négociations en les reconnaissant comme des sujets de droit.

L’hypothèse portée au débat lors des assemblées de Loire est celle de considérer la Loire comme une personnalité juridique.
Reconsidérer la valeur “Loire”, reconnaître les services écologiques qu’elle rend aux communautés vivantes, inventer des nouvelles gouvernances, sont au menu des ateliers, rencontres, tables rondes…

Le fleuve qui voulait écrire… : une déclaration à plusieurs voix [performance]

Après plus de deux années d’auditions publiques orchestrées par Camille de Toledo, la commission pour un parlement de Loire restitue au grand public son travail vers une reconnaissance du fleuve comme sujets de droits.

Une partition à 7 voix
Cette restitution mélange les registres scientifiques (liés à la transition écologique et sociétale), juridiques (droits de la nature, personnalité juridique des écosystèmes) et narratif. Elle se déploie en une partition sonore : Camille De Toledo établit cette partition pour sept voix à travers une mise en scène sobre et un dispositif sonore immersif de l’audio naturaliste Boris Jollivet.

Les archives de la commission vers un parlement de Loire
La partition sonore est accompagnée d’un récit de cent cinquante images pour se plonger dans les grandes étapes des auditions pour un parlement de Loire. Cette exposition des pièces d’archives permet au public d’être immergé dans la dimension théorique et sensible des auditions et de prendre connaissance des différentes « preuves » collectées lors de la recherche.

Un atelier contributif
Au-delà de la dimension immersive et théorique, cette restitution prend la forme d’atelier contributif intitulé « les Tutos de l’anthropocène : comment donner des voix à la Loire ? » collectivement à travers des schémas, des dessins et la présence d’une facilitatrice graphique

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🕒 Vendredi 10 septembre, Centre de Création Contemporaine – CCC OD

Expérimentation urbaine et fluviale sur le site de l’échangeur A10 entre Tours et Saint-Pierre-des-Corps [tyrolienne + tannerie + balades]

En entrée de ville à Tours, dit « ERE 21 » (sortie 21 de l’A10) sert de laboratoire urbain en termes de démarche évolutive et collaborative, d’approche paysagère, de programmation, de montage économique et partenarial. ERE 21 est un site à la frontière de Tours et Saint-Pierre-des-Corps, en bords de Loire et d’entrée d’autoroute, à l’emplacement de l’ancienne Gare du Canal. Et s’il servait de démonstrateur des transitions ? Et si on y installait des activités et des activations (ferme urbaine, belvédère, incubateur, jardin ouvert, refuges ligériens…) ? Et si ce lieu routier devenait un espace apaisé ?

La circulation coupée sur l’échangeur 21 de l’A10 permettra de reconnecter ce site avec la Loire à travers diverses expériences savantes autant que récréatives : attractions et explorations inédites pour relier le fleuve au site.

Masterclass de tannerie de peau de silure, animaux de ferme, trocante de Loire, fabrication de cabanes, tyrolienne, balades expérimentales sur le risque inondation, mais aussi impressionnante traversée en slackline du funambule Théo Sanson, la restitution de la masterclass de tannerie de peau de silure de l’artiste suédoise Lotta Rahme et du pêcheur Thierry Bouvet.

🕒 Dimanche 12 septembre, Échangeur 21 de l’A10

Quelles suites pour un écosystème de projets ?

Les assemblées de Loire, dès septembre, est un événement fédérateur de nombreux acteurs. C’est aussi au long cours, un parcours d’éco-tourisme, des marches exploratoires, des représentations cartographiques, des architectures d’attachement, un jeu-dispositif de traduction des êtres de la nature, des journées d’études arts-écologie en partenariat avec l’Agence de l’eau, etc.

La démarche du parlement de Loire produit une série de projets, itinéraires, objets de recherche. Ingénieurs, chercheurs, urbanistes, artistes, éducateurs à l’environnement, élus, qui prolongent le récit dans la suite des auditions. Diverses initiatives culturelles sensibilisent les ligériens aux enjeux climatiques, aux risques, aux menaces sur les milieux, aux pollutions notamment agricoles… Elles activent le territoire et agrègent des coopérations inédites entre acteurs. 

L’artiste Rocio Berenguer expliquait, lors de son exposition en février 2020, en clôture de la biennale des arts numériques Nemo, que « Notre système économique est en guerre contre notre planète. Donner le statut de sujets juridiques aux êtres vivants non-humains pourrait être une façon de considérer et respecter les autres formes de vie sur terre ».

Programme complet de l’événement

Photo d’en-tête : L’Assemblée immatérielle | Zazü, 2021 © Francis Vautier

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