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Quand des ingénieurs se mettent au vert

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Comment engager des élèves vers une carrière au service de la transition écologique et du bien commun ? C’est le pari que révèle un partenariat d’un genre nouveau, celui entre une école d’ingénieurs et une startup qui a développé une serre connectée pour produire sa propre alimentation. Explications.

De plus en plus de personnes à travers le monde réalisent les conséquences de l’agriculture industrielle sur l’environnement et sur notre propre santé. Basée sur l’utilisation massive de ressources non renouvelables, de pesticides et de fertilisants, l’industrie agro-alimentaire est à l’origine de nombreux dommages : déclin des insectes pollinisateurs, perte de la biodiversité et réchauffement climatique. Les fruits et légumes de nos supermarchés ont subi de telles transformations qu’ils en ont perdu leur essence gustative et nutritionnelle. Et si on cultivait autrement ?

Le contenu de nos assiettes est devenu un sujet de société. Tant et si bien que, même les ingénieurs se penchent sur le sujet avec une première cette année en France : l’ENSEA (Ecole Nationale Supérieure l’Electronique et de ses Applications) va s’appuyer sur une belle aventure entrepreneuriale pour dynamiser une section de 3e année, avec la jeune startup en hyper-croissance située dans la périphérie de Strasbourg, myfood. Objectif : ouvrir les étudiants sur de nouvelles perspectives. « L’entreprenariat est le moyen le plus puissant pour pousser les idées et les technologies de rupture dont l’humanité a vraiment besoin. », explique Laurence Hafemeister, directrice de l’établissement.

ENSEA à Cergy-Pontoise, école à la pointe de la technologie et de l’entreprenariat impact

Engager les élèves vers une carrière au service de la transition écologique et du bien commun

L’ENSEA c’est 250 étudiants par promotion. Elle forme en trois ans des ingénieurs généralistes dans les secteurs de l’électronique, des technologies de l’information, de la gestion de l’énergie et des systèmes embarqués. Les étudiants se disent conscients des défis du monde qui les entourent, qu’ils soient environnementaux, techniques ou sociétaux.

Une serre connectée à l’usage des futurs ingénieurs sera déployée dans les prochaines semaines au sein de l’école. Les projets, les cours et les travaux pratiques auront alors une consonnance très concrète. Manque de temps, manque d’espace, manque de compétences. Il existe de nombreux freins qui limitent un changement radical dans les habitudes. Aussi, cette initiative ne déplaira certainement pas aux élèves, enthousiastes à l’idée de pouvoir s’emparer du sujet de l’écologie pendant leurs études.

myfood a développé une serre connectée pour produire sa propre alimentation

Myfood : tout le monde doit être en mesure de produire sa propre nourriture, localement

Ils ont quitté les bancs de l’école il y a une dizaine d’années et pourtant, Mickaël et Johan, après avoir fondé myfood en 2015, reviennent présenter leur entreprise dans cette grande école d’ingénieurs : « Notre environnement et nos écosystèmes sont en train de se transformer. Tout le monde peut le constater aujourd’hui. Le changement climatique et la raréfaction des ressources non-renouvelables appellent à un changement profond dans nos habitudes », explique Mickaël Gandecki, co-fondateur.

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« Une des manières de répondre à ces nouveaux enjeux de civilisation est – pour nous – d’inciter un maximum de personne à devenir autonome en fruits, en légumes et en protéines. C’est-à-dire, être capable de produire soi-même une alimentation saine et ultra-fraîche, toute l’année, peu importe le niveau de compétence, peu importe les conditions de cultures. »

Les serres connectées créées par la startup permettent à tout le monde de se reconnecter à son alimentation. Conçues pour faire pousser des fruits et des légumes sur des espaces limités, elles combinent les meilleures techniques de culture avec une empreinte carbone réduite. Livrées et installées en une journée chez vous, ces serres sont ancrées dans le sol. Composées d’aluminium moulé sous pression et de verre trempé, elles sont prêtes à résister à toutes les intempéries.

Les serres sont connectées et n’ont pas besoin d’un accès Internet pour transmettre les données. Une application permet de suivre à distance l’évolution des serres, de recevoir des conseils pour optimiser l’utilisation et les performances et un tutoriel d’installation permet à tout à chacun de les monter, puisque du balcon à la ferme urbaine, elles sont solaires, connectées, cultivent à la verticale, sans intrants chimiques… et sans effort.

Pour les créateurs de myfood, cultiver son jardin est indispensable pour redécouvrir la richesse du vivant. A la ville ou à la campagne, il est possible de créer des écosystèmes résilients et productifs. Pour cela, ils combinent des techniques ancestrales inspirées de la permaculture. Aussi – avec l’aquaponie – ils créent une symbiose innovante qui met en contact le monde végétal et aquatique. En suivant le rythme des saisons, les espèces cultivées s’associent astucieusement pour assurer une bonne conduite de culture.

Ce partenariat va permettre au plus grand nombre de s’engager dans ce cheminement, étapes après étapes pour une production diversifiée toute l’année. De la conception du projet, jusqu’à l’accompagnement technique et agronomique, point clé de l’expérience. Il permet d’adopter les bons gestes et bons usages, du démarrage, à l’utilisation d’une serre connectée ou d’un jardin vertical.
Un apprentissage qui participe chaque jour à faire évoluer les comportements alimentaires. Ils prouvent que rien n’est joué et que l’avenir sera à l’image de ce qu’on lui aura apporté.

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UP’ Magazine estime que les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le cadre de la crise climatique sont systémiques et qu’un changement sociétal fondamental est nécessaire. Nous continuerons à rendre compte des efforts des individus et des communautés du monde entier qui prennent courageusement position pour les générations futures et la préservation de la vie humaine sur terre. Nous voulons que leurs histoires inspirent l’espoir.

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