« Un an d’innovations avec le Lab », « Tendances 2013 », « Bilan 2012 »… Si nous avons hésité pour le titre de cette nouvelle série d’articles, les débuts d’année sont surtout l’occasion de prendre un peu de recul par rapport à une actualité vécue au jour le jour.
Nous nous sommes donc efforcés de réunir par grandes tendances les différentes startups analysées durant l’année écoulée. Ce premier épisode s’attache à monter que le mobile, bien plus qu’un canal d’achat, devient petit à petit le bras armé du « commerce connecté », qu’il s’agisse d’e-commerce, de m-commerce ou de digitalisation des points de vente.
Le mobile, bras armé du commerce connecté ?
Si le mobile s’impose comme un terminal d’achat en ligne, il devient plus subrepticement un outil d’acquisition, d’aide au choix et de fidélisation, une sorte de trait d’union entre les mondes du commerce physique et de la vente en ligne.
GEOFENCING
Prenez Ubudu. Cette application mobile propose des promotions dans les magasins physiques. Jusque-là, rien de bien nouveau. Mais elle vous envoie également des offres géociblées lors de votre entrée dans une zone de chalandise. Vous n’avez ainsi plus à chercher la bonne affaire : c’est elle qui vient à vous lorsque vous croisez un magasin. On appelle cela du « geofencing ». Une incitation à la flânerie urbaine ?
Pour parfaire le tout, Ubudu est capable de générer des bons de réduction vers le « Passbook », sorte de portefeuille virtuel conçu par Apple pour dématérialiser cartes de fidélité, bons d’embarquement ou billets de spectacle sur son iPhone.
RECONNAISSANCE D’OBJETS
Si Ubudu devance les désirs des mobinautes en « poussant » ses promotions, les consommateurs peuvent également vouloir satisfaire leur curiosité en se renseignant sur un produit spécifique. Prenons ce manteau ou cette robe que vous avez aperçu(e) dans un magazine de mode. Mais quelle est donc sa marque ? Pour la presse, Auriane Denis a imaginé Press’Criptum, une solution capable de reconnaitre une photo de produit en la scannant avec son portable. L’application est ensuite en mesure de vous donner la marque, les points de vente ou le prix des vêtements photographiés.
Vous voulez aller plus loin que le magazine ?
Smartsy est capable de reconnaitre un objet pris de face ou légèrement de profil. Bientôt il devrait même être possible de le scanner sous n’importe quel angle. L’application marche très bien avec un pot de Nutella ou le dernier livre de Delphine de Vigan. Une fois reconnu, Smartsy associe à l’objet un contenu créé par la marque ou par la communauté des mobinautes. Dans le cas de Nutella vous retrouvez ainsi une vidéo, une recette, des infos « diététiques » et une promotion. La création de ces contenus est facilitée par un éditeur visuel, sans ligne de code, et donc facilement utilisable par une direction marketing.
BIG DATA
Notre vie de tous les jours est un océan de données non utilisées, sources potentielles d’économies pour les consommateurs, réserves de valeurs pour les entrepreneurs. C’est la beauté de la « Big Data » : nous permettre de révéler ces ressources ! Prenez un simple ticket de caisse. Seul il n’a que peu de valeur, mais l’ensemble réuni de toutes vos preuves d’achat renferme, lui, vos habitudes de consommation. Bien analysés, ces tickets peuvent vous aider à faire votre liste de course et à gérer votre budget. Partagés anonymement, ils permettront aux marques et aux distributeurs de vous envoyer des promotions personnalisées. C’est ce que propose l’application mobile Skerou en scannant et en analysant vos tickets de caisse.
Dans le même ordre d’idée la startup Bankin’ récupère automatiquement les relevés bancaires des internautes français pour leur fournir une analyse de leurs postes de dépenses. Cette application mobile est gratuite dans sa version de base. A terme, la startup se rémunèrera en proposant à sa base d’utilisateurs les offres les plus pertinentes compte tenu de leur habitudes de consommation : produits financiers, packs télécoms, opérateurs d’énergie…
AGORAS NUMÉRIQUES
Après nous être perdus dans les nuées de la big data, revenons à des considérations plus terre à terre. Dans les magasins on s’extasie, on râle, on rêve, on suggère, on vitupère… Et si les boites à idées de nos enseignes étaient remplacées par une agora virtuelle, où les marchands pourraient recueillir les retours d’expérience de leurs clients et y répondre aux yeux de tous ?
C’est ce qu’a imaginé Critizr. Cette application mobile n’est pas un énième site d’avis consos, mais bien une plateforme dédiée aux points de vente et réservée à leurs clients. Quatre possibilités s’offrent à ces derniers : faire part d’une suggestion, d’un problème, poser une question ou complimenter le marchand (si, si, lui dire des gentillesses aussi !). Après avoir laissé son avis, le mobinaute est invité à noter sur cinq points l’accueil, la convivialité, la propreté et un dernier critère laissé à la discrétion du commerçant.
Comme nous le verrons dans l’épisode suivant, le mobile, bras armé du commerce connecté, s’impose également comme l’outil nécessaire à la réalité augmentée.
Article paru dans Le Lab E-commerce / 25 janv 2013
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