« Il faut changer d’état d’esprit par rapport à l’IA – qui est un moyen – et se concentrer sur l’objectif : l’Augmentation de l’Intelligence Humaine », Frédéric-Gérard Leveque, Directeur Transformation Numérique, HUB Institute.
« Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ère de l’expérience client qui vise à créer une approche inédite pour interagir avec l’être humain. Cette expérience client associera langage naturel, compréhension des sentiments, capacité visuelle et empathie », déclare Jean-Philippe Desbiolles,, Vice-président Cognitive Solutions, IBM Watson France.
DEUXIEME PARTIE – APPLICATIONS SECTORIELLES
TROISIEME PARTIE – IA FOR GOOD
L’intelligence ne se résume pas à la seule logique ou aux raisonnements mathématiques. L’IA reste un monde froid, qui n’expérimente ni le bonheur ni le malheur, ni l’envie. Les IA n’ont pas d’amis ni d’amoureux. On ne peut les hypnotiser ou les exaspérer. Elles ne ressentent pas de fierté après avoir battu un humain aux échecs, sans parler de leur absence d’instinct, d’empathie ou de bon sens. L’erreur fondamentale, qui nous vient surtout d’outre-Atlantique, est de vouloir dissocier le corps de l’esprit.Didier Schmitt, Ancien membre du bureau des conseillers de politique européenne (BEPA) »
LIRE DANS UP’ : Les dix emplois de demain qui n’existent pas encore aujourd’hui
Il faut être attentif à la différence entre la capacité des machines à effectuer certaines tâches et leur capacité à occuper certains emplois. Si vous prenez l’exemple de la voiture autonome, imaginez un véhicule qui conduirait tout seul dans 99 % des cas : il aura toujours besoin d’un chauffeur. Maintenant, imaginez un modèle autonome dans 100 % des cas. La différence peut sembler minime, mais l’impact sur le marché du travail est énorme : soit vous avez besoin d’un chauffeur humain, soit vous n’en avez plus besoin. Et il faudra plus de temps qu’on ne le pense pour arriver au point où les machines font l’ensemble des tâches et bouleversent vraiment le marché du travail.Nick Bostrom, Philosophe et professeur à Oxford »
Le potentiel de la technologie est infini mais l’infini ne suffit pas à faire une vérité, il n’est qu’un champ de possibilités. En se développant en fonction de nos réactions, la technologie ne cesse de nous interroger comme un miroir sorti de nous-mêmes. Un révélateur qui repousserait en permanence nos convictions sur ce que nous sommes et sur la façon dont nous fonctionnons et nous réinventons.Benoît Raphaël, Expert en innovation digitale et média »
Les chercheurs, ingénieurs et entrepreneurs qui contribuent à la conception, au développement et à la commercialisation de systèmes d’IA sont amenés à jouer un rôle décisif dans la société numérique de demain. Il est essentiel qu’ils agissent de manière raisonnable, en prenant en considération les impacts socio-économiques de leurs activités. L’objectif est simple : obliger les développeurs d’IA à se poser les bonnes questions, au bon moment.Cédric Villani, Mathématicien et député de l’Essonne, chargé de mission sur l’Intelligence Artificielle »
S’agissant des nouvelles capacités de l’intelligence artificielle, nous devons être transparents sur quand et comment elle est appliquée, sur qui l’a mise en place, avec quelles données et de quelle manière. Nous devons expliquer pourquoi ses algorithmes prennent telle ou telle décision. Il est indispensable d’adopter des principes de gérance des données et de transparence en matière d’IA ».
Les GAFAM, et maintenant leurs équivalents chinois, vivent déjà de l’exploitation informatique de nos données personnelles. L’IA va encore décupler leur emprise. Les failles possibles des applications de l’IA sont légion et la cybersécurité a de grands jours devant elle. D’autres vulnérabilités nous guettent, comme le passage des ‘fake news’ à la manipulation de masse. Toujours est-il qu’une nouvelle ère s’ouvre inéluctablement : il y aura un ‘avant’ et un ‘après’. C’est bien pourquoi le continent des Lumières doit se réveiller. Il doit devenir un acteur qui imprime sa spécificité et son éthique, et évitera par-là que l’IA ne devienne une réelle boîte de Pandore.Didier Schmitt, Ancien membre du bureau des conseillers de politique européenne (BEPA) »
Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.