Tim Cook
Paris s’apprête à accueillir 80 chefs d’Etat en décembre pour l’événement qui nous donne des sueurs froides : la COP 21. Sauront-ils se mettre d’accord pour que le monde ne sombre dans le désastre sous brève échéance ? Le mot à la mode ces jours-ci est « le verre à moitié plein ou à moitié vide ». Ce qui laisse augurer des débats interminables sur le succès ou l’échec de cette Conférence pour le climat. Mais peut-être que les décisions les plus décisives pour l’avenir du monde ne viendront pas des politiques mais des stars de l’économie mondiale.
En effet, en marge de la COP21 se tiendra à Paris, le 5 décembre, une journée baptisée en parfait français : « International Action Day ». Plusieurs centaines de « people » sont attendues ; elles seront accueillies par François Hollande et le secrétaire général des Etats-Unis, Ban Ki-Moon. Parmi ces stars, on attend Leonardo di Caprio, acteur très engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique, Al Gore l’ancien vice-président américain, ardent combattant de la planète, plusieurs dizaines de grands chefs d’entreprises. Certain de ces derniers ne viendront pas les mains vides et profiteront de la chambre d’écho de la COP21 pour des annonces retentissantes. Une grande banque indienne viendrait ainsi, selon Europe 1, annoncer un investissement de plusieurs milliards de dollars dans le photovoltaïque tandis que le président de Bank of America devrait promettre un chèque de 10 milliards de dollars en investissements verts.
Tim Cook
Mais celui que l’on attend le plus, c’est Tim Cook, le CEO d’Apple, successeur du mythique Steve Jobs. Il annonce, mystérieusement, vouloir présenter à l’occasion d la COP21 « le tournant écologique que veut prendre son entreprise ». De quoi pourrait-il donc s’agir ? On peut s’attendre à tout avec Apple dont la fortune accumulée dépasse les 200 milliards de dollars en attente de projets sur lesquels investir. Nous en avions parlé récemment dans UP’ Magazine.
Alors supputons, et prenons-nous à rêver.
Projet Titan
La firme à la pomme aime le secret, c’est bien connu. En grand secret donc, elle héberge à Cupertino à quelques pas de son siège dans la Silicon Valley, une place-forte inaccessible au commun des mortels. Seuls y entrent, dûment badgés et biométrisés, un millier d’ingénieurs triés sur le volet, faisant partie des meilleurs spécimens de la planète. Leur mission ? Inventer la voiture électrique de demain, l’Apple Car.
Les rumeurs, fuites et allégations vont bon train. Il y a des choses que l’on sait et d’autres que l’on imagine. Ce que l’on sait par exemple, révélé par le Wall Street Journal, c’est l’embauche d’un des meilleurs experts de la construction automobile, Doug Betts, débauché de chez Fiat Chrysler, ou le recrutement de Johann Jungwirth, ancien président de la R&D de Mercedes. Ce que l’on sait aussi, c’est le nom du projet. Il serait baptisé «Titan » et serait dirigé par un homme qui a été un des inventeurs de l’iPod, l’actuel vice-président design produit chez Apple, Steve Zadesky. Le Financial Times affirme que ce Zadesky se serait rendu plusieurs fois ces derniers mois en Autriche pour trouver un partenaire pour la fabrication de l’Apple Car.
Le magazine Business Insider fait état d’une interview avec un employé du projet secret Titan qui aurait déclaré travailler sur « un projet qui donnerait des cheveux blancs à Tesla ». Il est vrai aussi que le fondateur de Tesla, Elon Musk, ne décolère pas : depuis quelques mois, ses meilleurs ingénieurs spécialistes des voitures électriques sont débauchés à prix d’or par Apple (une prime de 250 000 dollars est donnée avant toute discussion…) Même aventure avec un des meilleurs fabricants de batteries pour véhicules électriques, A123 Systems, qui poursuit Apple en justice pour débauchage d’employés.
Qu’Apple s’intéresse à l’automobile, cela ne fait plus aucun doute. Business Insider rapporte que le PDG de Fiat Chrysler a récemment rencontré Tim Cook qui ne lui a pas caché sa volonté de percer dans l’automobile. Cook lui-même entretient le suspense en déclarant : « nous travaillons sur des produits dont personne n’a idée ». Un cadre dirigeant d’Apple, Jeff Williams, affirmait que « la voiture est l’appareil mobile par excellence ». Nous sommes en présence d’une somme d’informations concordantes, mais encore aucune annonce officielle.
Accélération de la croissance
Avec la banalisation des iPhone et iPad qui ont fait sa fortune, Il est normal qu’Apple cherche de nouveaux secteurs à révolutionner pour poursuivre sa croissance. La voiture électrique en est un, et la firme de Cupertino a les moyen de concrétiser cette ambition pour poursuivre et accélérer sa croissance.
Imaginez simplement : si Apple sort une voiture électrique avec le même succès que l’iPhone, on pourra assister à une véritable révolution. Les voitures traditionnelles à essence auront l’air aussi ringardes que nos vieux téléphones portables à clavier repliable et écran monochrome. On sautera un pas disruptif. Et tout le monde, par effet d’entrainement, voudra une voiture électrique Apple. Le monde n’en sera alors que plus propre, débarrassé d’un des principaux consommateurs d’énergies fossiles polluantes : la bonne vieille voiture à papa.
Si vous voulez vérifier cette information auprès de Tim Cook lui-même, il vous suffit de prendre rendez-vous avec lui pour un déjeuner. Il le propose, dans le cadre d’une œuvre de charité, pour 350 000 dollars. Peut-être vous fera-t-il des confidences entre la poire et le fromage …
Pour vous donner un avant-goût, voici la voiture d’Apple imaginée par des designers :
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