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mobilité

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Voici un décret ministériel qui va réjouir plus d’un adepte de la mobilité légère et non polluante : la petite reine – électrique – se voit attribuer un « bonus écologique » de 200 € pour tout achat d’un vélo à assistance électrique (VAE). Un geste bien accueilli par notamment sept organisations (1) qui se réjouissent de l’annonce de la Ministre de l’environnement, Ségolène Royal.
Même si cette mesure n’est pas trés innovante car déjà mise en pratique avec succès dans certaines collectivités, elle était attendue pour tout le territoire national. Elle marque une étape importante pour la reconnaissance du vélo en tant que mode de déplacement à part entière, et comme solution de mobilité durable.
 
L’État accorde désormais une subvention de 200€ pour l’achat d’un vélo à assistance électrique. Le décret instituant cette mesure, est entré en vigueur ce lundi 20 février. Tous les acheteurs pourront en bénéficier, sur présentation de leur facture, pour les achats réalisés à partir du 19 février et ce, jusqu’au 31 janvier 2018. A noter que cette aide n’est pas cumulable avec les aides éventuellement déjà accordées par certaines collectivités locales. Elle sera versée une fois à chaque acheteur, et non pour chaque achat. 
Une mesure pour avantager la « mobilité électrique » pour une « révolution du transport électrique » chère à la ministre de l’environnement, sachant qu’il se vend chaque année davantage de VAE que l’année précédente : 100 000 ventes en 2016, selon le Club des villes et territoires cyclables.

Le vélo à assistance électrique, une solution pour la pollution, le climat, les déplacements et la santé

Le vélo à assistance électrique (VAE) permet de réduire la pollution de l’air par rapport aux deux-roues motorisés et aux voitures, tout en allégeant les efforts et la sur-ventilation des cyclistes fragiles. C’est aussi une solution pour la nécessaire réduction des émissions de gaz à effet de serre des transports, en particulier en zone périurbaine ou rurale où les solutions de transports publics sont moins développées. En effet, la moitié des usagers du vélo à assistance électrique qui ont déjà bénéficié d’une aide locale à l’achat d’un VAE ont fait ce choix en remplacement de la voiture, selon l’étude de l’Ademe sur les bénéfices des services vélo (2). Rappelons qu’environ la moitié des trajets automobiles fait moins de 3 km et pourraient pour la plupart être faits autrement.
 
Le décret paru au JO le 18 février 2017 marque l’adoption de cette mesure, dans des conditions encourageantes (20 % du prix d’achat, plafonné à 200 euros). Cette mesure permettra à de nombreux Français d’accéder à une mobilité propre, durable, tout en confortant une filière industrielle en plein essor et créatrice d’emplois locaux. Le tout permet également d’agir contre le fléau de la sédentarisation des Français.
 
Le Réseau action climat, la Fédération des usagers des transports (Fnaut) et La Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), rassemblant 230 associations locales, réclamaient depuis des mois que les aides « à l’électrique » concernent aussi les vélos. Ces associations espèrent un report des trajets aujourd’hui effectués en véhicule polluant (voiture ou scooter) vers le mode actif qu’est le vélo.

Cette mesure doit donc s’inscrire dans une politique cyclable volontariste, en commençant par le déploiement complet des mesures déjà partiellement mises en place, comme l’indemnité kilométrique vélo. Pour encourager efficacement les déplacements domicile-travail à vélo (3), elle doit être obligatoire dans le secteur public comme le secteur privé, être cumulable avec le remboursement de 50% de l’abonnement transport en commun. Les associations espèrent que son plafond de défiscalisation, aujourd’hui limité à 200 euros, se montre plus généreux, tout en espérant aussi que le nouveau bonus soit prochainement élargi à d’autres usages utilitaires tels que les vélos cargo et pliants.

Vers une politique nationale favorable à la marche et le vélo ?

Le réseau Action Climat France, associé à six autres structures nationales, réclame dans un communiqué commun la mise en œuvre d’une véritable stratégie nationale de développement des mobilités actives (marche et vélo). Pour rendre crédible son engagement, l’État doit donc se doter d’un fonds national dédié, permettant :
– de soutenir les investissements des collectivités territoriales par des appels à projets « villes pilotes » notamment à destination des villes moyennes
– de permettre de résorber les coupures urbaines et autres ruptures de continuités
– de financer des campagnes nationales de communication positive en faveur des mobilités actives
– de généraliser l’apprentissage de la mobilité à vélo, avant la sortie de l’école primaire
– de finaliser le maillage des véloroutes d’intérêt national d’ici 2030 (et les itinéraires principaux- Eurovélo – d’ici 2022).  
 
Avec la mise en place d’un fonds national vélo, la France serait ainsi le premier pays à répondre à l’appel des Nations Unies qui recommande de consacrer au minimum 20% du budget transports aux mobilités actives (marche et vélo). L’organisation internationale en fait une condition d’atteinte des objectifs climatiques, mais également une exigence de santé publique et d’amélioration de la qualité de l’air (4).
(Source : Réseau Action Climat France – 20 février 2017)
 
(1) La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), Réseau Action Climat, France Nature Environnement,  Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, FNAUT, WWF et l’Association Respire.
(2) Ademe, Etude d’évaluation sur les services vélos, 2016   http://www.ademe.fr/etude-devaluation-services-velos
(3) Selon l’enquête de l’Insee, seuls 2% des déplacements domicile-travail étaient effectués à vélo en France en 2015. https://www.insee.fr/fr/statistiques/2555446
(4) Rapport du PNUE intitulé « Perspectives mondiales sur la marche et le cyclisme » et publié en octobre 2016.
 
 
 

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