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Les dix technologies d’avenir selon le MIT

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Le MIT Technology Review dévoile cette année encore ce qu’il considère comme les dix grandes technologies les plus « disruptives » pour les prochaines années à venir. 
Comment vivrons-nous demain ? Si la robotique et l’aéronautique vont connaître des changements radicaux, les travaux en cours sur les cellules souches ou le domaine des neurosciences ouvrent également des perspectives immenses. Des technologies qui devraient prochainement marquer l’économie autant que la vie quotidienne. Les années précédentes, le MIT avait prédit l’essor du Big data, du séquençage ADN ou du financement participatif (crowdfounding). Voyons ce que nous réserve l’avenir…

Les Drones agricoles de précision

Des drones relativement bon marché avec des capteurs avancés et des capacités d’imagerie performantes vont permettre aux agriculteurs d’accroître les rendements et de réduire les dommages aux cultures, grâce à une surveillance accrue. Ces drones pourront également servir à réduire la consommation d’eau et à mieux combattre les invasions d’insectes.

Une société comme Parrot, en partenariat avec l’INRIA, ont déjà présenté un drone mesurant la réflectance des cultures pour alimenter des logiciels d’estimation des besoins en engrais azoté. Il couvre 10 hectares en quelques minutes avec une précision et une résolution 20 fois supérieure au satellite.  Autre entreprise, Redbird offre des services de suivi de parcelles grâce aux drones.

Des smartphones ultra privés

Des smartphones ultra-privés qui permettent de crypter les données et les communications afin d’éviter le partage des données personnelles. L’anonymat sera donc garanti face aux gouvernements ou aux publicitaires, qui, de nos jours, arrivent à traquer les moindres détails de la vie privée : les projets Blackphone, CryptoPhone ou Whisper. Ces smartphones qui cryptent les données pour garantir une confidentialité des échanges auraient un bel avenir.
Il suffit de se souvenir de ce qui est arrivé à un militant à Kiev en Janvier dernier, qui a reçu un message lui indiquant qu’il avait été localisé sur un site de manifestation. Le message lui avait été envoyé par la sécurité du président Ukrainien, Viktor Yanukovych.
Ou encore l’exemple de la NSA révélé par Edward Snowden rappelle que de moins en moins de choses échappent au gouvernement ou au marketing.  

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« L’an dernier, Bull a commercialisé Hoox, un smartphone avec un niveau de sécurité  »diffusion restreinte ». Dans une stratégie similaire, le constructeur aéronautique Boeing développe depuis deux ans un téléphone sécurisé, destiné aux agences gouvernementales. Destiné aux salariés du monde de la défense et de la sécurité intérieure, le téléphone haute sécurité multifonction, développé par la société américaine, fonctionne sous Android.
Boeing va plus loin que le chiffrement des données. A la hauteur des gadgets de Mission Impossible, le smartphone est doté d’une fonction d’autodestruction. Toute tentative d’ouverture forcée de la coque du BoeingBlack entraînera un effacement des données et des logiciels et mettra l’appareil hors service. Il intègre aussi une solution de stockage cryptée pour les données sensibles. » (Source : IT Industrie et Technologies – 29 avril 2014)

La cartographie du cerveau

Les neuroscientifiques ont fait des progrès remarquables au cours des dernières années pour comprendre comment fonctionne le cerveau. Et dans les prochaines années, le projet européen Human Brain va tenter de créer une simulation de calcul du cerveau humain, tandis que l’Initiative Cerveau US va essayer de créer une image de grande envergure de l’activité cérébrale. Ces projets ambitieux vont grandement bénéficier d’une nouvelle ressource : cartes détaillées et complètes de la structure du cerveau et de ses différentes régions, grâce à un supercalculateur capable de réaliser à terme 1018 opérations par seconde.

Les puces neuromorphiques

Des microprocesseurs configurés comme l’intelligence humaine : l’avenir de l’informatique ! Le robot effectue des tâches qui nécessitent généralement de puissants ordinateurs. Propulsé par seulement une puce de smartphone avec un logiciel spécialisé, un robot peut reconnaître des objets qu’il n’a pas vu avant, les trier par similitude et naviguer dans l’espace pour les livrer au bon endroit. Le robot peut faire tout cela parce qu’il s’approche du système de réflexion du cerveau.
Pour les ordinateurs, ces puces neuromorphiques auront pour but d’accroître les fonctions de certains d’entre eux. La Société Qualcomm a fabriqué un prototype de puce doté d’un réseau neuronal. Le système fonctionne avec des  »neurones » reliés par des  »synapses », ce qui lui permet de traiter les informations en parallèle.

L’édition de génomes

L’édition génomique permettrait de créer des mutations de génomes spécifiques chez les primates pour lutter contre certaines maladies humaines : des moyens puissants pour étudier les troubles cérébraux complexes et déroutants. En novembre 2013, une première expérience a été réalisée à Kunming en Chine sur des jumelles singes. Des chercheurs ont réussi à insérer des gènes étrangers dans des embryons créés in vitro grâce à la méthode dite de « Crispr ».

La collaboration mobile

Autre avancée, la collaboration mobile : des applications sur smarpthones qui ne se contenteront pas de partager nos documents dans le nuage informatique mais qui peuvent « capturer des flux de communication » pour organiser le travail entre plusieurs personnes.
C’est particulièrement important, indique le MIT, étant donné que la plupart des travaux de nos jours sont effectués en dehors des bureaux. On peut déjà inclure le « Cloud » dans cette nouvelle technologie, mais également toutes sortes d’applications comme « Quip » – un traitement de documents permettant le dialogue simultanément par messagerie – ou le « QuickOffice » ou encore « Box Notes » ou « CloudOn ».

La réalité augmentée

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Trente ans après les premières lunettes de réalité virtuelle et des mondes virtuels immersifs, la technologie semble enfin prête pour une utilisation plus généralisée. 
Le masque de réalité virtuelle Oculus Rift permet d’explorer de nouvelles expériences visuelles immersives, notamment dans le domaine des jeux vidéo. Ce type de masque permet de faire progresser la communication et le divertissement. Son rachat par Facebook pour 2 milliards de dollars ce printemps prouve que le potentiel de la start-up dépasse le jeu vidéo. Mark Zuckerberg n’a d’ailleurs pas caché ses ambitions : faire d’Oculus une nouvelle plateforme de communication permettant de « partager des espaces sans bornes et des expériences avec les gens de votre vie ».

Oculus a inspiré d’autres sociétés de renom : Sony a montré un casque VR que les joueurs seront en mesure d’utiliser avec la PlayStation 4. Sony travaille également avec la NASA pour créer une simulation en réalité virtuelle de Mars en utilisant des images tiré du Mars Rover.

L’idée de fusionner la réalité virtuelle immersive avec la communication sociale est intéressante. Il pourrait également être un outil convaincant pour les téléconférences, les achats en ligne, ou des formes plus passives de divertissement. Certains cinéastes l’ont déjà expérimenté.

Le Big Data au service de l’énergie

Côté énergie, le solaire et les éoliennes seront mis en place de manière beaucoup plus pertinente à l’aide du Big Data et de l’intelligence artificielle. Leur utilisation sera plus performante avec moins de perte des énergies renouvelables.

Des robots dits « agiles »

La marche est un exploit extraordinaire de l’ingénierie biomécanique. Chaque étape nécessite l’équilibre et la capacité de s’adapter à une instabilité dans une fraction de seconde. Les robots agiles sont en fait des machines dotées de jambes aptes à parcourir sur tous les types de terrain. Certains lieux sont en effet inaccessibles à des machines sur roues, mais n’auront plus de secret pour ces robots. Ils pourront apporter assistance aux personnes âgées ou à celles qui ne peuvent plus se déplacer, mais ils serviront également à l’armée.

Exemple avec Atlas, un robot humanoïde créé par Boston Dynamics, une société que Google a acquis en Décembre 2013. Il peut marcher sur un terrain accidenté et même courir sur un terrain plat. Bien que les robots précédents comme ASIMO de Honda et QRIO de Sony soient capables de marcher, ils ne peuvent pas s’adapter au terrain ; par conséquent, ils sont souvent maladroits et limités dans la pratique. Atlas, qui a un sens exceptionnel de l’équilibre et peut se stabiliser avec facilité, démontre les capacités que les robots pourront se déplacer dans tous les environnements humains facilement et en toute sécurité.

L’impression 3D du vivant

Côté médecine, la micro-impression 3D va s’amplifier et permettre la création d’objets liés au corps : des tissus humains composés de vaisseaux sanguins pourraient ainsi être conçus en mélangeant et en assortissant les « encres » avec précision. 
Jennifer Lewis, scientifique des matériaux à l’Université de Harvard, développe les expériences pour rendre cela possible. Elle imprime des objets de forme complexe en ajoutant précisément des matériaux qui sont utiles pour leurs propriétés mécaniques, la conductivité électrique, ou des traits optiques. Cela signifie que la technologie d’impression 3D pourrait créer des objets qui détectent et réagissent à leur environnement : « ce sera la prochaine grande innovation qui va se produire avec l’impression 3D » prévoit-elle.

Une équipe de l’Université de Princeton a imprimé une oreille bionique, combinant des tissus biologiques et de l’électronique, tandis qu’une équipe de chercheurs de l’ Université de Cambridge a imprimé des cellules rétiniennes pour former les tissus oculaires complexes. Mais même parmi ces efforts impressionnants pour étendre les possibilités d’impression 3D , le laboratoire de Jennifer Lewis se distingue par la diversité des matériaux et des types d’objets qu’il peut imprimer.

En effet, l’an dernier, Lewis et ses élèves ont montré qu’ils pouvaient imprimer des électrodes microscopiques et d’autres composants nécessaires pour les batteries lithium -ion minuscules. D’autres projets comprennent des capteurs imprimés fabriqués sur des plaques en plastique que les athlètes pourraient un jour porter afin de détecter des commotions cérébrales et de mesurer les impacts violents. Plus récemment , son groupe a pu imprimer du tissu biologique entrelacé avec un réseau complexe de vaisseaux sanguins. Pour ce faire, les chercheurs ont dû travailler des encres sur divers types de cellules et les matériaux qui forment la matrice pour les soutenir. Un défi constant dans la création d’organes artificiels qui pourront être utilisés pour le dépistage des drogues ou, un jour, comme pièce de rechange. Ou comment créer un système vasculaire neuf pour maintenir les cellules en vie.

Des innovations qui feront la richesse de demain …

– Rapport « Technologies clés 2015 : une prospective et un éclairage pour des décisions » /Direction Générale de la Compétitivité de l’industrie et des services.

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