Lettres à un(e) écologiste sincère, de Bernard Durand – Editions Baudelaire, 17 mai 2022 – 216 pages
En lisant le titre de cet ouvrage un esprit malicieux ne manquera pas de dire : un(e) écologiste sincère, cela existe-t-il ? Mais oui et, l’auteur l’a constaté, c’est même la très grande majorité.
Les écologistes sont-ils sincères ? Oui, dans leur très grande majorité ! Mais, souvent peu instruits au sujet des lois du monde physique, ils ont du mal à définir clairement l’architecture du monde nouveau auquel ils aspirent, plus respectueux de la nature et des hommes que l’actuel.
Cet ouvrage écrit pour eux – mais pas uniquement – traite de l’énergie sans laquelle aucun monde n’est possible.
Sous la forme d’une suite de lettres à un(e) ami(e) écologiste, il décrit sur le ton de la conversation les sources d’énergie accessibles à l’humanité en faisant l’état de leur potentiel et de leurs limites pour la transition énergétique en cours. C’est l’accès croissant à des sources d’énergie de plus en plus variées qui a permis l’évolution des sociétés humaines, par transitions énergétiques successives, jusqu’à nos sociétés industrielles les plus avancées. Cette marche en avant peut-elle durer ? La transition énergétique qui s’annonce risque d’être imposée aux hommes plus par nécessité que par idéologie et avec tous les conflits et désordres sociaux qu’elle suscitera, la démarche écologique sera-t-elle guidée par une démarche rationnelle à l’échelle mondiale ?
Bernard Durand est ingénieur, chercheur et naturaliste. Il a contribué, au cours de sa carrière professionnelle, à l’élucidation des mécanismes de la formation dans l’écorce terrestre des gisements de combustibles fossiles, pétrole, gaz et charbon. Il a ensuite élargi ses recherches à l’énergie en général, et à l’analyse des différentes sources d’énergie disponibles pour l’humanité – renouvelables et non renouvelables. Grand voyageur depuis sa prime jeunesse, il a pu constater l’accélération des dégradations de la nature sur tous les continents depuis la Seconde Guerre mondiale, conséquence des capacités destructrices que l’énergie utilisée sans discernement confère à l’humanité.
Convaincu des limites matérielles de nos sources d’énergie et de leur potentiel destructeur, mais aussi de l’extrême importance de la disponibilité d’énergie pour la survie des sociétés industrielles, il a décidé de sonner l’alerte à ce sujet.