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Socio 19/2024 – Mémoire, Histoire et Politique

Socio 19/2024 – Mémoire, Histoire et Politique – Collectif d’auteurs – Éditions La maison des sciences de l’homme (msh), 19 novembre 2024 – 228 pages

La revue Socio souhaite se faire l’écho de la vitalité scientifique indéniable que connaissent les sciences humaines et sociales actuellement. Parfois caché par les difficultés institutionnelles et financières, parfois méconnu parce que non occidental, ce nouveau dynamisme s’exprime par la pluridisciplinarité du savoir et par la production de connaissances socialement pertinentes. Socio en rend compte en s’inscrivant dans une logique d’internationalisation des sciences humaines et sociales et en plaidant pour une articulation des différents niveaux d’analyse, du mondial au local en passant par le régional et le national.

Revue de sciences sociales, et pas seulement de sociologie, Socio reconnaît l’importance et l’utilité des disciplines classiques, anthropologie, sociologie, etc., tout en valorisant cette nouvelle pluridisciplinarité. Ouverte à tous ceux qui assurent l’interface avec d’autres disciplines du savoir, elle l’est aussi aux praticiens et à ceux qui, médecins, juristes, travailleurs sociaux par exemple, contribuent par leur profession à l’enrichissement du savoir. Elle considère, ce qui n’est pas partout le cas, que l’histoire est une discipline importante des sciences sociales, en même temps qu’elle veille à ce que les dimensions historiques des phénomènes abordés par d’autres disciplines ne soient jamais minimisées ou délaissées.
Socio est publiée sur papier (désormais occasionnellement) et en ligne, deux fois par an, avec des articles en français et en anglais. Chaque livraison comporte un dossier, consacré à un thème ou à un questionnement précis, et des articles varia.

Plongée dans la mémoire collective : Présentation du numéro 19 de Socio

En quoi les mémoires pèsent-elles sur l’histoire et sur la politique ? En quoi enrichissent-elles, ou au contraire pervertissent-elles le débat démocratique et à la limite menacent-elles la démocratie elle-même ? Le numéro 19 de la revue Socio, intitulé « Mémoire, Histoire et politique« , dirigé par Michel Wieviorka et Régis Meyran, propose une exploration approfondie et rigoureuse des relations complexes entre mémoire collective, écriture de l’histoire et enjeux politiques contemporains. Socio offre une plateforme intellectuelle pour des réflexions interdisciplinaires au carrefour de la sociologie, des sciences politiques et des humanités.

À partir des années 1960, une poussée des mémoires et des identités est à l’œuvre dans le monde occidental, et pas seulement. Aux États-Unis, le débat sur la Shoah est certainement fondateur, dans un contexte où le mouvement noir et la mémoire autochtone acquièrent une visibilité nouvelle ou renouvelée. En France, la mémoire des génocides juif et arménien ouvre la voie, mais très vite s’imposent des débats sur des questions notamment liées à la colonisation et à la décolonisation. Le phénomène, dans sa diversité, exerce des effets variés, d’une part sur l’histoire comme discipline scientifique et sur son enseignement, et d’autre part sur la vie politique et dans le droit. Des drames historiques, jusqu’ici éventuellement oblitérés par l’État ou par de grandes institutions, comme l’Église catholique, sont les uns reconnus publiquement, les autres l’objet de controverses. La judiciarisation de la mémoire se traduit par l’apparition de lois dont certaines divisent les historiens, y compris quant à leur principe même : est-ce au législateur de dire la vérité historique ? La mémoire et l’histoire peuvent être en phase, consensuelles, mais pas nécessairement. La concurrence des victimes peut prendre l’allure d’une guerre des mémoires, et compliquer la tâche des historiens, et le débat peut virer à l’idéologie, à l’instrumentalisation politique ou à la pure polémique.

Une réflexion sur le rôle de la mémoire dans nos sociétés
Ce numéro collectif examine donc comment la mémoire façonne, influence et parfois manipule notre compréhension du passé. Il interroge le rôle qu’elle joue dans les conflits sociaux, les luttes identitaires, et la construction de récits nationaux ou transnationaux. À travers les contributions de chercheurs issus de divers horizons, cette édition analyse comment les mémoires – qu’elles soient individuelles, communautaires ou institutionnelles – interagissent avec l’histoire pour répondre à des besoins contemporains, souvent politiques.

Mémoire et politique : une question de pouvoir
Dirigé par Michel Wieviorka, éminent sociologue spécialiste des conflits et de la mémoire, et Régis Meyran, anthropologue et éditeur, le numéro met en lumière des études de cas qui révèlent les tensions entre la mémoire et l’histoire. Les articles abordent des thèmes variés :

  • Les usages politiques de la mémoire collective, avec une attention particulière portée aux commémorations nationales.
  • Les enjeux mémoriels liés aux conflits récents et à leurs représentations médiatiques ou éducatives.
  • La manipulation de la mémoire par les pouvoirs publics ou les mouvements sociaux, que ce soit pour légitimer des politiques ou galvaniser des luttes.
  • L’approche interdisciplinaire au cœur du numéro.

Ce numéro s’appuie sur des contributions de disciplines variées : sociologie, histoire, philosophie, anthropologie. Chaque auteur éclaire une facette particulière des interactions entre mémoire et politique, offrant ainsi un panorama riche et nuancé. Il s’adresse autant aux chercheurs et étudiants qu’aux citoyens curieux des dynamiques sociétales contemporaines.

Une invitation à la réflexion critique
Mémoire, Histoire et politique dépasse la simple analyse académique : il questionne notre rapport collectif au passé et au présent, ainsi que nos responsabilités en tant qu’acteurs dans la transmission ou la contestation des récits historiques. Le numéro incite à une prise de conscience sur les risques de réécriture du passé à des fins idéologiques tout en proposant des perspectives pour une gestion éthique et respectueuse des mémoires.

Ce numéro est une lecture incontournable pour ceux qui s’intéressent à l’articulation entre mémoire et pouvoir dans un monde en constante redéfinition.

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