« Comment la France a tué ses villes » de Olivier Razemon – Edition Rue de l’échiquier, Octobre 2016 – 192 Pages
Des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés.
Que ce soit à Calais, Agen, Le Havre, Landerneau, Avignon ou Lunéville, la crise urbaine ronge les préfectures et sous-préfectures, les détruit de l’intérieur. Les boutiques abandonnées ne constituent que le symptôme le plus flagrant d’un phénomène plus large : la population stagne, les logements sont vacants, le niveau de vie baisse. Alors que se passe-t-il ?
Certes, la concurrence de la grande distribution en périphérie tue les commerces du centre-ville et des quartiers anciens, et sacrifie les emplois de proximité. Mais les modes de vie sont fortement liés aux modes de déplacement. Ainsi, au-delà de la dévitalisation urbaine, cet ouvrage observe les conséquences, sur le territoire, de la manière dont on se déplace. Partout, la voiture individuelle reste considérée comme une obligation, un dû. Or, parce qu’elle occupe de l’espace et allonge les distances, la motorisation contribue largement à l’asphyxie des villes.
Pour les revitaliser, il n’existe nulle solution miraculeuse, mais une série de petits pas, de décisions empreintes de sobriété.
Journaliste indépendant, Olivier Razemon travaille pour Le Monde et le magazine Géomètre. Voyageur, reporter et observateur du monde d’aujourd’hui, il a écrit de nombreux articles sur les transports, l’urbanisme et les modes de vie. Aux éditions Rue de l’échiquier,il a déjà publié Le pouvoir de la pédale (2014), La tentation du bitume (2012) et Les transports, la planète et le citoyen (2010).
Son blog, « L’interconnexion n’est plus assurée » (transports.blog.lemonde.fr), est désormais une référence sur le sujet de la mobilité.
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