Le projet Uriel s’intéresse à des paramètres biométriques comme le rythme d’écriture d’une personne sur son mobile pour l’identifier
De nombreuses innovations ont utilisé certains paramètres biométriques pour faciliter mais aussi sécuriser l’utilisation d’un smartphone, notamment au niveau du paiement. C’est également le cas du projet URIEL, mené par une équipe de scientifiques de l‘Université Christopher Newport aux Etats-Unis, qui permettrait pour sa part de verrouiller l’accès au téléphone selon l »écriture » de l’utilisateur, en associant certains éléments biométriques du comportement de ce dernier à une intelligence artificielle. Le programme, installé sur le smartphone, permettrait de reconnaître avec précision et en temps réel, la coordination du mouvement des doigts lorsqu’un utilisateur écrit un message, et d’autoriser ou non l’accès au téléphone.
Un programme basé sur le comportement humain
Pour cela, les chercheurs sont partis des résultats de plusieurs études, qui tendaient à démontrer le caractère presque infalsifiable des paramètres biométriques. Mais il est aussi renforcé et optimisé par une intelligence artificielle permettant au système d’avoir une autonomie de décision quant au déverrouillage du smartphone. Pour rendre presque naturelle et fiable la reconnaissance du programme vis-à-vis de l’utilisateur, les scientifiques l’ont expérimenté auprès de 130 participants. Il a été demandé à chacun de retranscrire un poème identique sur le smartphone et ce à plusieurs reprises. Pour chaque individu, le logiciel devait mesurer l’intervalle de temps entre chaque lettre tapée sur le téléphone, avec une précision d’un millième de seconde.
Une intelligence artificielle
Par la suite, le programme pouvait alors reconnaître une centaine d’intervalles possibles entre deux frappes, et multiplier cette reconnaissance pour un total d’une centaine de frappes. L’enregistrement de ces données pour chacun des participants a permis la création d’un profil unique à chaque utilisateur. Enfin, pour optimiser la reconnaissance d’un utilisateur, le programme pouvait artificiellement identifier chaque participant lors de l’utilisation du smartphone, et décider de manière autonome de verrouiller ou déverrouiller le téléphone. Selon les analystes, l’intelligence du programme fiabilisait de manière significative l’utilisation des paramètres biométriques de chaque individu.
A noter que l’université américaine de Beyrouth travaille également sur un système qui valide le mot de passe d‘un individu en fonction de la vitesse de frappe.
(Source : La lettre de l’Atelier 14 déc 2012)
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