Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.
Aujourd’hui encore nous apprenons que 30% des coraux sont morts dans la Grande Barrière de corail australienne. Les récifs coralliens recouvrent aujourd’hui moins de 0,2% de la surface des océans mais abritent 30% des espèces animales et végétales marines, les protégeant des prédateurs et leur servant de garde-manger. Ils contribuent à la protection des côtes, à l’alimentation des hommes ainsi qu’au tourisme. C’est pourquoi le photographe Alexis Rosenfeld s’engage pour la protection de ces récifs avec « Récifs coralliens, un enjeu pour l’humanité » du 2 juin au 30 aout 2018 au siège de l’UNESCO, Paris, avec une exposition photos grand format immersive et multimédia. Pour partir à la découverte de la vie au cœur des récifs.
A l’occasion de l’IYOR 2018, l’année internationale des récifs coralliens, et de la Journée mondiale de l’Océan (8 juin), cette exposition unique offre aux visiteurs la possibilité de s’immerger visuellement dans l’univers merveilleux et peu connu des récifs coralliens.
Le photographe Alexis Rosenfeld a utilisé une technique d’images pour restituer ces paysages sous-marins, dans leurs beautés, leurs dimensions et leur importance pour chacun de nous. Jamais les récifs coralliens n’ont été montrés de cette façon.
Cette exposition plonge les visiteurs au cœur de sites naturels exceptionnels, en Mer Rouge, dans les océans Indien, Pacifique et Atlantique. Une production photo journalistique réalisée pendant deux ans avec Alexie Valois, journaliste.
En mer Rouge, les coraux semblent faire de la résistance au changement climatique : Le récif corallien du golfe d’Aqaba s’étend sur des kilomètres dans une spectaculaire palette de bleu qui ravit les amateurs de vie sous-marine. Une faune éclatante s’offre au regard du visiteur, une biodiversité exceptionnelle rendue possible par la présence de ces coraux qui jalonnent la côte. Menacées partout dans le monde, certaines espèces trouvent encore en la mer Rouge un refuge désormais unique, contrairement aux récifs de la Grande Barrière de Corail d’Australie, qui blanchissent avant de s’éteindre, abandonnés par les algues nécessaires à leur survie.
Le blanchissement des coraux est un phénomène au cours duquel le corail, animal aquatique vivant sous forme de colonie de polypes, expulse de sa texture les algues symbiotiques (les zooxanthelles, Symbiodinium) en raison du stress thermique. Les algues donnant leur pigmentation au massif corallien étant expulsées, le corail blanchit. La symbiose entre les polypes et les zooxanthelles (qui par la photosynthèse fournissent leur nourriture au corail) étant interrompue, le corail meurt.
Les récifs n’occupent qu’une infime partie des fonds marins : moins de 0,2 %. Pourtant, ils longent plus de 150 000 kilomètres de côtes dans plus de 100 pays et territoires. De par leur formation massive comprise entre la surface et les quelques premières dizaines de mètres de profondeur, les récifs coralliens forment une barrière absorbant de manière très efficace les éléments venant du large. Ils absorbent l’énergie des vagues et concourent à la réduction de l’érosion des bords côtiers. Ils réduisent les dommages en cas de tempêtes, ouragans et autres cyclones, ainsi que dans une certaine manière, l’énergie des tsunamis.
Ce faisant, ils protègent à la fois les écosystèmes se trouvant entre les récifs et les côtes, comme les lagons abritant des herbiers par exemple, et les installations humaines implantées en bord de mer. Sans ce rôle protecteur, certains pays situés dans des atolls, comme les Maldives, Kiribati, Tuvalu et les Îles Marshall, sont littéralement bâtis sur les récifs coralliens et n’existeraient plus sans cette frange protectrice.
Dans ces labyrinthes de calcaire vivant, les scientifiques estiment que plus d’un million d’espèces animales et végétales y sont associées et qu’ils accueillent plus de 30 % des espèces de toute la vie marine. Ils représentent donc à la fois un patrimoine mondial naturel de par l’âge des récifs mais aussi un patrimoine mondial humain du fait de l’existence de ces cultures. Ils sont notre héritage et celui à transmettre aux générations qui nous suivront.
Le long des grilles du siège de l’UNESCO, et sur des triptyques photographiques, des photos grand format invitent à une promenade sous-marine, à une plus grande attention au monde marin et à des rencontres. Des textes et des interviews filmées, des reportages et des photos 360° complètent ce voyage au cœur des mers, expliquent les changements auxquels les récifs font face, et donnent la parole à ceux qui les connaissent bien.
« Récifs coralliens, un enjeu pour l’humanité » témoigne de la beauté de ces joyaux de biodiversité, présente les missions de suivi scientifique, et insiste sur l’importance, pour chacun de nous, de préserver les récifs coralliens de tous les océans. Cette exposition annonce également la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030). Face à la dégradation des océans, il devient de plus en plus urgent de trouver des solutions scientifiques nous permettant de comprendre les changements s’y opérant, et de mettre fin au déclin de l’Océan, le plus grand écosystème de notre planète.
Exposition photographique « Récifs coralliens, un enjeu pour l’humanité » du 2 juin au 30 août 2018 – UNESCO, 7 Place de Fontenoy – 75007 – Paris
Photos ©Alexis Rosenfeld
S’abonner
Connexion
0 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents
Le plus de votes
Inline Feedbacks
View all comments