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Transition : le grand dérangement

Comment réussir une mobilisation d’une ampleur inédite

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La transition, c’est un grand dérangement ! On ne la réussira pas sans bousculer nos vies trop rangées. Cinq ingrédients radicaux sont distingués dans cette chronique pour sortir des chemins balisés et embarquer très largement la société. Nous avons autant besoin d’une révolution culturelle que d’une transformation profonde des pratiques politiques.

Et si nos gouvernants cessaient de vouloir faire la transition « sans nous déranger » ? Et s’ils prenaient la mesure des impasses auxquelles aboutissent toutes les démarches qui cherchent à nous exonérer, nous les citoyens de ce pays, de toute implication réelle et concrète ? Nous avons compris avant eux que la transition ne pouvait pas se produire sans effets majeurs sur nos vies. Il ne suffit pas de promettre qu’elle sera juste comme si cette justice pouvait nous être accordée par la bienveillance de dirigeants compatissants.

Dire que nous aurons à prendre notre juste part aux côtés des pouvoirs publics et des entreprises comme le dit le rapport Pisany-Ferry Mahfouz ne tient pas compte du fait que nous allons devoir réorganiser nos vies et pas seulement contribuer financièrement. L’Etat peut baisser ou augmenter des impôts de manière plus ou moins juste mais quelle signification aurait une justice octroyée en matière d’habitat, de déplacements, d’alimentation ?

Il est possible de penser une transition juste mais à la condition que nous soyons nous-mêmes engagés dans la transformation de nos manières de nous nourrir, de choisir et d’aménager nos logements, de réorganiser nos déplacement domicile-travail, nos voyages et nos loisirs. De tels bouleversements ne peuvent s’imaginer sur le simple registre des investissements, des efforts partagés et de la justice distributive. L’impasse assumée du rapport Pisany-Ferry Mahfouz sur la sobriété est significative d’une approche financière de la transition, résumée par l’expression « il faut remplacer de l’énergie fossile par du capital ». Je serais d’accord si le capital envisagé intégrait une forme de « capital humain » faite d’intelligence collective et d’inventivité. Il n’en est rien à ce stade. Et la justice préconisée par Pisany-Ferry, via la dette et la fiscalité exceptionnelle sur les plus grandes fortunes, est rejetée sans débat.

La transition SANS les citoyens ne peut être ni juste ni efficace

Aucune des manières utilisées (ou tentées) jusqu’ici pour conduire la transition n’ont permis d’avancer vers une transition juste. Les économistes ne croyaient qu’au « signal-prix » pour guider les choix rationnels de l’homo economicus que nous sommes censés être… et on a eu la crise des gilets jaunes. On a essayé le Grand débat, la Convention citoyenne mais on n’a pas su (ou pas voulu) articuler parole citoyenne et action. On prône la planification écologique sans parvenir à dépasser la fixation d’objectifs macro. Or on voit que, pour les ZFE ou le ZAN, entre les objectifs fixés et la mise en œuvre concrète, il y a un monde. Et on n’y parvient tout simplement pas (et c’était déjà le cas pour la réduction de l’usage des pesticides avec les objectifs des plans Ecophyto successifs).

Sans doute conscient des limites des approches hyper-centralisées de la planification, le Président évoque depuis quelques temps le besoin de plus de décentralisation… après avoir systématiquement diminué les moyens financiers des collectivités et leur « compétence générale », les réduisant de plus en plus à de simples administrateurs locaux pour le compte de l’Etat. Depuis des années on assiste à une forme de recentralisation rampante alors il est difficile de croire à un nouvel élan décentralisateur. D’autant moins qu’on n’a pas encore réussi à développer des manières réellement différentes de concevoir des politiques publiques au plan local. Les élus, au niveau national comme dans les territoires, sont encore trop souvent élus sur des programmes qui imaginent des solutions (plus ou moins réalistes) pour satisfaire leurs électeurs plutôt que pour les impliquer dans la recherche et la mise en œuvre de solutions dans lesquelles ils auraient à s’impliquer.

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Même les élus écologistes peinent souvent à faire confiance à l’initiative citoyenne, trop certains d’avoir les solutions qu’il s’agirait seulement de mettre en œuvre avec un peu de concertation. Les élus qui ont su sauter le pas restent des exceptions que l’on cite souvent mais dont on s’inspire finalement assez peu : Jean-François Carron est le plus connu d’entre eux. Pierre Leroy avec qui j’avais écrit une tribune dans Le Monde sur la sobriété en prenant l’exemple des marmites norvégiennes, est aussi un de ces élus qui embarquent la population dans des projets qui touchent aussi bien les énergies renouvelables que le tourisme endogène. Dans un entretien, il alertait : « La transition écologique ne sera que si elle est démocratique. Nous avons un besoin pressant d’animation territoriale. En France malheureusement, tout l’argent passe sur l’investissement et pas un centime n’est mis sur l’animation territoriale, ce qui ne permet pas de faire émerger des projets qui viennent du terrain ».

Peut-on esquisser les grandes lignes d’une transition démocratique qui ne se limiterait pas à quelques territoires pionniers, rendue possible par quelques élus vite transformés en « héros » par les médias, histoire qu’on les admire de loin plutôt qu’on se dise qu’il est possible et pas si compliqué de faire comme eux ?

Les cinq ingrédients d’une transition démocratique à grande échelle

La difficulté, mais aussi la chance, c’est que l’amorçage d’une transition de cette ampleur ne dépend pas des seuls politiques : c’est autant une révolution culturelle qu’une transformation profonde des pratiques politiques. Il faut l’intervention de la loi (mais une loi-cadre très ouverte sur les modalités de mise en œuvre), la mobilisation des médias populaires (les chaînes de TV, les réseaux sociaux), l’engagement d’une grande diversité d’acteurs économiques et sociaux (les collectivités et les services publics de proximité, les bailleurs sociaux, le tissu associatif bien sûr mais aussi les entreprises). Il est plus facile d’imaginer que l’initiative viendra de la société civile que de l’Etat mais l’Etat ne devra pas être laissé de côté par une société civile trop sûre d’elle-même. La loi reste un cadre d’action irremplaçable pour agir à l’échelle, mais un cadre inefficace si la société ne s’en empare pas. Ni la confiscation de la démocratie par des politiques professionnels, ni l’émancipation anarchisante de la société ne sont efficaces. Apprenons à avancer sur nos deux jambes !

Listons rapidement les ingrédients avant de les détailler un minimum. J’en vois cinq :

  • 1/une loi qui définisse un cadre de mobilisation, les Groupes locaux de transition, qui peuvent être mis en place par des entreprises, des bailleurs sociaux, des associations citoyennes ;
  • 2/un financement de l’animation et de l’ingénierie sociale pour accompagner les changements de modes de vie ;
  • 3/une réduction du temps de travail à 4 jours par semaine pour faciliter l’implication citoyenne ;
  • 4/la création d’un programme de fiction quotidienne qui donne à voir les aventures de Français en transition ;
  • 5/un téléthon annuel pour recueillir des « promesses de temps » pour la transition.

1/ Le cadre de mobilisation doit être prévu par la loi à la manière dont la loi de 2002 avait rendu obligatoire la création des conseils de quartier tout en laissant aux collectivités locales une grande marge d’initiative sur la manière de les organiser. Ici, il ne s’agit pas de « conseils » auprès des collectivités mais de « groupes de personnes volontaires » mis en place là où les gens travaillent, habitent, se distraient… Toute une série d’organisations pourraient avoir l’obligation de les proposer : à leurs salariés pour les entreprises, aux locataires pour les bailleurs sociaux, à leurs adhérents pour les associations d’intérêt général. Les gens auraient bien sûr la liberté d’y participer ou non mais les quatre autres ingrédients devraient permettre d’en faire un lieu « incontournable ». Les collectivités locales seraient aussi incitées à animer sur leur territoire des assemblées de citoyens engagés dans ces Groupes locaux pour favoriser la synergie (et l’émulation) entre eux et inciter à la multiplication coordonnée des initiatives.

2/ Nous le disions plus haut en reprenant les propos de Pierre Leroy, ce qui manque en matière d’animation, c’est le financement. On ne cherche jamais à imaginer le montant global que pourrait représenter un budget d’animation pensé à l’échelle nationale. Posons donc des hypothèses. Il y a 50 millions de personnes inscrites sur les listes électorales. Pour pouvoir conduire des animations de qualité, estimons qu’il faudrait qu’une personne suive 1 000 personnes en moyenne, cela ferait 50 000 animateurs à temps plein au salaire moyen des Français (cotisations sociales comprises 60 000€). 3 milliards € sans compter l’encadrement et les ressources mises à disposition. Ajoutons la moitié de la somme. L’animation de la transition coûterait alors 4,5 milliards € par an. Une somme apparemment colossale et hors d’atteinte. Alors mettons en face quelques ordres de grandeur : le budget de l’Etat est en 2023 de 450 milliards, notre budget animation correspond à 1% des dépenses de l’Etat. Rappelons que le rapport Pisany-Ferry prévoit un investissement de 66 milliards annuels d’investissements supplémentaires. Il est certain que l’investissement dans l’animation (c’est un investissement immatériel et non une dépense de fonctionnement) réduirait pour une part non négligeable les investissements à faire, calculés à ce jour à mode de vie constant (on remplace un SUV à essence par un SUV électrique ; on rénove des passoires thermiques sans développer l’habitat partagé et modulaire…). L’animation, rappelons-le, doit rendre possible ces changements de mode de vie, plus sobres en ressources de toutes sortes, réduisant ainsi les coûts d’investissement matériels à faire. Ces calculs sont bien sûr des estimations grossières qui n’ont d’autre but que d’aider à réfléchir aux ordres de grandeur nécessaires. Je persiste et je signe : ils ne sont pas hors d’atteinte et peuvent changer radicalement la nature de la transition à opérer.

3/ Mobiliser les citoyens ne peut pas se faire sur leur seul temps libre actuel. Il faut dégager du temps pour la transition. Le passage à la semaine des quatre jours devrait être décidé pour permettre aux citoyens de développer toutes les pratiques de coopération contribuant à la transition (habitat partagé, fablabs, jardins et cuisines partagés, partage de savoirs, loisirs sans recours à la consommation, …). Ce passage à la semaine des 4 jours baisserait mécaniquement la production marchande et contribuerait à « refroidir » nos économies dopées à la croissance. Mais on assisterait dans le même temps à une hausse du bien-être permis par la croissance des liens. Il ne faut pas oublier que nous comptons toujours dans le PIB toutes les activités qui contribuent à réparer ce que nous cassons par notre mal-développement. Nous comptons la voiture, l’accident de voiture (le garage, l’assurance, l’hôpital) et le remplacement de la voiture. L’accident est bon pour la croissance, et ce raisonnement est valable pour toutes les destructions-réparations. C’est déjà absurde (et assez insupportable) quand il s’agit de vies humaines gâchées mais quand on approche des limites planétaires, il est plus que temps de faire le tri entre ce qui doit croître et ce qui doit impérativement décroître.
Ces arguments sont connus depuis longtemps ; on a cherché à sortir de notre addiction au PIB par la création d’autres indicateurs mais rien n’y fait : tout continue à passer par le PIB. L’écrivain Hadrien Klent (1) a particulièrement bien montré dans une fiction politique l’intérêt que pourrait avoir une réduction massive du temps de travail. On commence par ailleurs à mieux étudier la croissance du bien-être et donc de la santé que permettrait une économie davantage orientée vers la création de liens entre les personnes, soit l’exact inverse de ce que nous faisons depuis des décennies.

4/ J’avais déjà imaginé, au temps où « Plus belle la vie » décollait dans les mesures d’audience, d’entrer en contact avec l’équipe de scénaristes pour leur proposer d’introduire dans leurs histoires toute une série de débats et d’actions autour des questions de transition écologique. Le courrier était resté dans mon ordinateur. Il faut désormais avoir l’audace de travailler directement avec des producteurs pour inventer une série quotidienne d’un nouveau genre : une fiction qui serait directement nourrie par les multiples témoignages des personnes engagées dans la transition avec leurs galères et leurs réussites au quotidien. Une « fiction du réel » comme on n’en a jamais conçu. On sortirait de l’héroïsation contreproductive de ces être forcément hors du commun qui plaquent tout du jour au lendemain pour réinventer leur vie dans une yourte sur le plateau de Millevaches. On aurait une plateforme participative dédiée à cette fiction, où les fans pourraient raconter leurs propres aventures avec l’espoir que les scénaristes introduisent dans la vie de leurs personnages des moments qu’ils auraient vécus, transposés dans l’univers de la fiction. Une familiarité s’établirait ainsi entre transition promue, transition vécue et transition fictionnée contribuant à rendre « aventureux » et désirables ces changements de mode de vie qu’on jugeait jusque-là à la fois nécessaires et impossibles… faute de « mode d’emploi » dans nos imaginaires tournés vers les solutions technologiques et/ou l’application individuelle d’écogestes. Enfin la transition entrerait au bon niveau d’engagement, grâce à cette fiction du réel, dans le champ des possibles pour des Français non militants.

5/ Dernier élément de cette bataille culturelle : le téléthon de la transition et le recueil de « promesses de temps ». Le téléthon a su fédérer sur une grande cause nécessitant de réunir des moyens financiers que la recherche ne pouvait consacrer aux maladies rares. Le téléthon de la transition a la même logique : réunir les Français autour d’un enjeu essentiel qui demande d’y consacrer beaucoup de temps, au-delà de ce que le militantisme est capable de faire. Ce nouveau téléthon permettrait de consacrer un week-end entier à explorer les solutions inventées ici ou là par les Groupes locaux de transition (point 1/), à voir combien ça peut être enthousiasmant, bouleversant, transformateur de s’engager dans un Groupe local. On verrait comment des gens ordinaires parviennent à se passer de voiture au quotidien ou modifient radicalement leur alimentation ; on verrait les multiples solutions concrètes pour vivre mieux et moins isolés. Chacun pourrait, à la vue de ces réussites modestes, à la portée de tous, décider d’une promesse de temps. Peut-être pas en consacrant tout son temps libéré par la réduction du temps de travail mais au moins la moitié – 16h par mois – au Groupe local de son choix : celui de son entreprise, celui de son domicile ou encore celui d’une association d’intérêt général. Dans un groupe et avec une bonne animation, inspiré par la série quotidienne (et toutes les autres émissions qui ne manqueraient pas de voir le jour), il ne semblerait plus aussi difficile de changer de mode de vie et d’inventer des solutions vraiment adaptées à sa famille, à sa situation.

Quand des millions de personnes agissent, c’est l’Histoire qui s’écrit

Imaginons que des millions de Français s’embarquent dans cette aventure non pas dans une logique de restriction plus ou moins juste, plus ou moins consentie mais avec le sentiment de faire œuvre commune en réinventant nos modes de vie. Il y a tant de choses qui changeraient du fait même de cet embarquement dans un projet aussi largement partagé. C’est la puissance de la stigmergie. N’oublions pas que nous avons construit notre culture nationale sur la logique de l’honneur comme le dit l’économiste et anthropologue Philippe d’Iribarne (2) pour parler de notre rapport au travail. Plus globalement, c’est bien notre rapport à l’histoire qui s’est sédimenté ainsi avec le goût des grands hommes, des grandes causes et d’un certain panache. Ce roman national est en panne depuis la geste gaullienne construite pourtant à partir d’une réalité moins glorieuse. La réalité n’est pas homogène et vraie une fois pour toute. Elle se réécrit, s’accélère ou s’aplatit selon les circonstances. Il faut des déclics puissants pour que la réalité collective sorte des ornières dans lesquelles elle s’enlise la plupart du temps. Les alignements puissants sont toujours possibles mais deviennent plus improbables dans des sociétés d’individus. Il est à peu près évident pour tous qu’il ne faut plus attendre des élections de solutions providentielles.

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Il me semble qu’aujourd’hui l’étincelle doit venir de la société civile par des convergences successives dans les mouvements qui travaillent en profondeur le monde de l’engagement. Je crois que c’est en cours. Là où je suis, de façon forcément très partielle, je vois la pâte qui lève. C’est lent, invisible et souvent frustrant mais c’est un passage obligé.

Je n’arrive pas à m’ôter de l’idée que quelques entrepreneurs milliardaires, à qui nos gouvernants n’osent même plus demander de payer un supplément d’impôt, vont finir par rejoindre cet élan vital pour lui donner les ressources dont il manque cruellement ; l’Etat suivra, indispensable mais aujourd’hui second. La fiction politique « La conversion de Guillaume Portail » (3) offrait une réjouissante illustration d’un milliardaire converti à la décroissance.

Le pouvoir de l’argent est hélas rarement mis au service du bien commun. On voit aujourd’hui Vincent Bolloré s’égarer dans une croisade réactionnaire d’ampleur. Et si Xavier Niel, le seul milliardaire français à s’engager publiquement dans des projets sociétaux importants (l’Ecole 42, Hectar) apportait à la transition les ressources nécessaires pour en faire un projet réellement historique ?? Quelqu’un a son mail ou son 06 ?!

Hervé Chaygneaud-Dupuy, Chroniqueur invité de UP’ Magazine – Essayiste – Consultant développement durable et dialogue parties prenantes. Auteur de « Citoyen pour quoi faire ? Construire une démocratie sociétale », éditions Chronique sociale.
L’original de ce texte est paru sur le blog de M. Chayneaud-Dupuy, persopolitique.fr
Avec nos chaleureux remerciements à l’auteur.

(1) Auteur de Paresse pour tous, qui décrit l’ascension politique d’un candidat défendant la semaine de 15h.
Autres livres publiés : Et qu’advienne le chaos, (Attila, 2010, rééd. Le Tripode, 2014) ; La Grande Panne, (Le Tripode, 2016) ; Paresse pour tous, (Le Tripode, 2021), et La Vie est à nous, (Le Tripode, 2023).
(2) Philippe d’Iribarne est diplômé de l’École polytechnique (promotion 1955), de l’École des mines de Paris (1960) et de l’Institut d’études politiques de Paris (1960). Il est l’auteur de nombreux livres, dont Le Grand déclassement. Pourquoi les Français n’aiment pas leur travail !, (Albin Michel, 2022).
(3) La conversation de Guillaume Portail, de Bertrand Méheust – Editions Libre et solidaire, juin 2028

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