Pour la première fois, les voix d’artistes venus des quatre coins du monde s’élèvent d’un même souffle pour la planète. Réunis au sein de l’United Artists for Climate, ils tissent des gestes d’art et d’engagement, portés par l’élan commun de protéger le vivant. À l’aube de la COP30, leurs œuvres deviennent langage, leurs présences deviennent plaidoyer, et la culture s’affirme enfin comme force agissante dans le combat climatique.
Initiée par Art of Change 21 (France) (1) et Labverde (Brésil) (2), deux organisations pionnières qui œuvrent depuis des années à rapprocher création artistique et conscience écologique, la campagne mondiale United Artists for Climate rassemble pour la première fois des artistes contemporains engagés pour l’environnement à l’échelle internationale.
À la COP30, du 10 au 21 novembre, Alice Audouin et Lilian Fraiji, fondatrices respectives de ces deux organisations, porteront activement cette vision à travers des interventions sur place. Elles prendront part au plaidoyer visant à faire reconnaître la culture comme un acteur essentiel de l’action climatique, un levier sensible, collectif et puissant.
Aux côtés de nombreux artistes mobilisés dans cette initiative, des personnalités de renommée internationale – dont Olafur Eliasson – contribuent à amplifier le message. Huit artistes brésiliens et autochtones seront également présents, soutenus par Art of Change 21 et Labverde, pour représenter des territoires et des savoirs souvent en première ligne face aux bouleversements du climat.
Ainsi, United Artists for Climate incarne une alliance inédite : une constellation d’imaginaires, de pratiques et de voix réunies pour faire du geste artistique une prise de parole, et de l’art, une force de transformation du monde.
La culture, nouvelle force de la transition et de l’adaptation
Dix ans après l’Accord de Paris, la COP30 s’ouvrira à Belém, au cœur de l’Amazonie, dans un contexte où la limite de +1,5 °C est désormais dépassée. Cette édition décisive marquera l’entrée de la culture dans l’agenda officiel des COP, confirmant son rôle de levier de transformation. Cette avancée prolonge la dynamique initiée à la COP28 avec le Group of Friends for Culture-Based Climate Action et la Déclaration de Barcelone adoptée à Mondiacult 2025.
Les artistes ayant une pratique engagée dans l’environnement sont de plus en plus nombreux, que ce soit à travers le thème de leurs œuvres (climat, ressources, biodiversité, pollution plastique…), leurs pratiques écoresponsables (recyclage, biomatériaux, transports bas-carbone, approvisionnement local…) ou encore des collaborations avec des ONG ou des actions de conservation.
Les artistes emblématiques de l’engagement environnemental se mobilisent dans cette campagne, parmi eux : Olafur Eliasson, Janet Laurence, Julian Charrière, Cristina Iglesias, Nicolas Floc’h, Renata Padovan, John Gerrard, Anaïs Tondeur, Moffat Takadiwa, Néle Azevedo, Timur Si-Qin, Marcus Coates, Ernesto Neto…
Une mobilisation mondiale pendant la COP30
Art of Change 21 et Labverde fédèrent depuis plus de dix ans des centaines d’artistes engagés dans l’environnement qu’ils mobilisent avec la campagne United Artists for Climate du 10 au 21 novembre 2025. Déjà en 2018, Art of Change 21 jouait un rôle clé lors de cette COP28 avec un programme ambitieux qui a défendu l’importance de l’art et des artistes dans la transition écologique et l’action contre le réchauffement climatique.
La mobilisation internationale pour 2025 comprend deux volets : en ligne et à Belém.
En ligne : Les artistes internationaux vont mettre en avant leur lien avec l’environnement sur Instagram, à travers des vidéos, œuvres et témoignages pour sensibiliser le grand public et appeler à des engagements à la hauteur de l’urgence climatique et environnementale.
Suivre la campagne sur Instagram : @unitedartistsforclimate, #unitedartistsforclimate
À Belém : Parallèlement, huit artistes brésiliens (dont Christian Braga et Margem do Rio) mèneront des actions artistiques à la COP30 et dans Belém. Les deux présidentes fondatrices d’Art of Change 21 et Labverde, Alice Audouin et Lilian Frajil y militeront pour la reconnaissance de la culture au cœur de l’action climatique aux côtés du Climate Heritage Network et de We Make Tomorrow et interviendront en Zone Bleue, notamment lors de l’ouverture de la journée Culture le 12 novembre à l’Entertainment and Culture Pavilion.
Du rôle essentiel de la culture dans les crises
Dans un monde traversé par les crises environnementales, la culture ne peut plus être un témoin silencieux. Elle est l’espace d’où tout peut recommencer : les récits, l’attention au vivant, la capacité de se penser autrement. Comme l’écrit l’auteur Amitav Ghosh, la crise climatique est aussi une « crise de l’imagination » : nous manquons de récits capables de dire ce qui se passe, de relier les mondes, les êtres, les échelles du temps.
Bruno Latour nous invite à « atterrir », à réapprendre nos appartenances à la Terre ; Donna Haraway nous encourage à « faire parenté » avec toutes les formes de vie ; l’anthropologue Anna Tsing révèle les mondes fragiles qui naissent dans les ruines du capitalisme. Autant de penseurs, d’écrivains et de poètes qui rappellent que l’avenir ne pourra être construit sans une transformation culturelle profonde.
L’art, en ouvrant l’imaginaire, offre un espace où le sensible précède le politique, où l’on peut ressentir avant de décider, comprendre avant d’agir. Il permet de retisser des liens, de redonner voix à ce qui se tait, et de porter le souffle d’un monde à réinventer.
Parce que changer le climat exige de changer les récits, la culture n’est pas un simple accompagnement du changement : elle en est l’origine, le moteur et la mémoire. Elle est un appel à réapprendre à habiter la Terre — ensemble.
⇾ À noter : Jusqu’au 13 décembre 2025 l' »Exposition Paris-Belém – 10 ans d’actions mondiales pour le climat » : À travers œuvres, dispositifs interactifs et regards d’artistes comme Yann Arthus-Bertrand ou Mary-Lou Mauricio, le parcours invite petits et grands à voyager de Paris jusqu’à Belém, pour découvrir comment les villes du monde se mobilisent face au changement climatique. De la façade signée Shepard Fairey (OBEY) aux photographies poignantes de Sebastião Salgado, cette exposition célèbre dix ans d’engagements urbains pour la planète.
Une exposition gratuite, immersive et engagée — entre art, science et espoir à l’Hôtel de Ville de Paris, Paris 4e (Salle Saint-Jean).
(1) Fondée par Alice Audouin et ayant pour parrain Olafur Eliasson, Art of Change 21 relie depuis 2014 l’art contemporain aux grands enjeux environnementaux, à travers des prix artistiques, des expositions, des événements, des ateliers (+ 120 actions dans +20 pays). Active aux COP Climat depuis la COP21 où elle lance le participatif mondial Maskbook, Art of Change 21 y organise des expositions et des événements (avec les artistes Julian Charrière, Wen Fang, John Gerrard, Lucy Orta, Hassan Hajjaj…) et est l’un des signataires fondateurs de l’Appel à l’action du Climate Heritage Network. Association à but non lucratif, Art of Change 21 est membre de 1% for the Planet. Son action pour la COP est labellisée Saison France-Brésil.
(2) Créée en 2013 en Amazonie, basé à Sao Paulo et Manaus, Labverde est une plateforme pionnière reliant art, science et savoirs autochtones. Ses programmes explorent les intersections entre créativité, écologie et justice climatique. Lab.Sonora, Fungi.Cosmology, et Speculative Ecologies comptent parmi ses axes de recherche sur le vivant et la justice climatique au cœur de la forêt amazonienne. Fondée par un collectif de femmes en partenariat avec l’INPA ( Nationaal Institute of Amazonian research), Labverde est dirigée par Lilian Fraiji, commissaire d’exposition, productrice et militante écologiste.








« Le Bleu où c’est loin ! », école du cerisier, YouTube, « OutreMer » et « Terre- Mère » ,
https://youtu.be/vD2j_GghvcI
Parce que la Poésie, la Voie de la Voix, est un Art, puisqu’elle porte le Souffle, où c’est « loin » …