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Musée de la Romanité de Nîmes, nouvel écrin pour 25 siècles d’histoire

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Face aux Arènes bimillénaires, en plein centre de Nîmes, le nouveau Musée de la Romanité ouvre ses portes le 2 juin 2018. Bâtiment contemporain conçu par Elizabeth de Portzamparc, ce nouveau musée au rayonnement international constitue un splendide écrin pour présenter au public quelque 5 000 œuvres patrimoniales, dont la valeur archéologique et artistique est exceptionnelle. Nouveau lieu, important complexe de la culture romaine, à la fois musée innovant, jardin archéologique et lieu de vie, le Musée de la Romanité se dessine comme l’un des plus grands projets architecturaux et culturels contemporains en France.
 
Nîmes possède d’exceptionnelles collections archéologiques comportent 25 000 pièces, dont environ 5000 seront désormais présentées sur les 3 500 m2 du nouveau musée. Elles invitent à une expérience historique unique à travers 25 siècles d’histoire grâce à une muséographie immersive.
Au-delà du projet urbain et architectural du musée, Elizabeth de Portzamparc a également conçu sa muséographie, son architecture intérieure et des éléments de mobilier. Il en résulte un projet d’une grande cohérence.
Le choix d’un geste architectural contemporain face à un monument, tel le Carré d’Art il y a quelques années, inscrit le musée dans la tradition nîmoise. C’est une nouvelle vision de la place du parvis et de la courbe des Arènes que le musée offre aujourd’hui : sa légèreté, face à la massivité classique, crée un dialogue architectural fort entre deux bâtiments séparés par deux mille ans d’histoire.
 

Conception du musée : L’antiquité au présent

Important complexe de la culture romaine, à la fois musée innovant, jardin archéologique et lieu de vie, le Musée de la Romanité est l’un des plus grands projets architecturaux et culturels contemporains en France. Ses exceptionnelles collections archéologiques comportent 25 000 pièces, dont environ 5000 seront désormais présentées, permettent à la Ville de Nîmes d’offrir désormais un écrin à la hauteur de ses collections archéologiques.
Ce bâtiment répond à une triple ambition : préserver ce patrimoine, le partager avec les Nîmois et les visiteurs du monde entier, le transmettre aux générations futures. Son emplacement, en plein centre historique de Nîmes, établit un dialogue unique avec l’histoire de la cité.
 
Le nouveau musée – Photo ©Nicolas Borel
 
Un site d’exception
Face aux Arènes nîmoises, le Musée se trouve en bordure de l’Écusson, dans le cœur historique de la ville. Traversé par les vestiges du rempart romain, il prend place sur l’épine dorsale du site, autrefois limite entre la ville moyenâgeuse et la ville moderne. Sur ces vestiges se superposent vingt siècles de strates urbaines et autant de morceaux d’architectures. C’est là le patrimoine exceptionnel de la ville de Nîmes. Comme soulevé au milieu des témoins du passé, le musée est conçu comme la porte d’entrée d’un parcours urbain : par un dispositif de percées urbaines et une mise en scène des perspectives, les trésors du patrimoine romain et celui plus moderne de l’architecture bâtie autour sont valorisés. Les axes et liens créés entre les rues et les places attenantes au site offrent une grande perméabilité urbaine et de nouveaux parcours à travers la ville.
 
Un concours d’architectes
Lancé en juin 2011, le jury du concours a retenu trois dossiers parmi les 103 candidatures réceptionnées, avant de déclarer lauréat, un an plus tard, le projet de l’agence 2Portzamparc dessiné par Elizabeth de Portzamparc. Au-delà du projet urbain et architectural du musée, Elizabeth de Portzamparc a également conçu sa muséographie, son architecture intérieure et des éléments de mobilier. Il en résulte un projet d’une grande cohérence.
 
Un bâtiment conçu par Elizabeth de Portzamparc
Dans son activité d’architecte et d’urbaniste, Elizabeth de Portzamparc conçoit ses bâtiments comme des symboles architecturaux porteurs de valeurs, des repères urbains forts qui structurent et habitent avec justesse les lieux où ils s’installent. Appliquant ses réflexions sur l’identité des villes et des métropoles, ses équipements renforcent les qualités du contexte dans lequel ils s’insèrent. D’une architecture légère et épurée, favorisant les espaces traversants et une relation forte avec la nature, ils communiquent des valeurs collectives facilement identifiables et instaurent un dialogue avec le paysage urbain environnant. Grâce à sa double approche sociologique et architecturale, elle combine l’exigence de la portée sociale, urbaine et écologique avec une réalisation optimale de la forme. Ouverts sur la ville et sur ses habitants, ses projets sont pensés comme des lieux « à vivre » que l’on s’approprie aisément : une architecture favorisant les interconnexions spatiales et humaines, support d’animation locale et de qualité de vie pour ceux qui la pratiquent.
 
Un musée ouvert sur la ville
Le bâtiment s’organise autour d’une rue intérieure suivant les traces de l’ancien rempart augustéen. Accessible à tous, ce passage public crée une ouverture visuelle et relie le parvis des Arènes au jardin archéologique. En traversant le rez-de-chaussée du musée entièrement transparent, les visiteurs et promeneurs sont invités à la découverte. En son centre, un atrium de 17 m de haut révèle un fragment du propylée du Sanctuaire de la Fontaine, dans une reconstitution spectaculaire de ce lieu sacré datant de la fondation de la cité pré-romaine. Cette restitution publique inédite invite à la découverte de l’ensemble des collections et contenus du musée.
Depuis ce passage, il est également possible de rejoindre la librairie du musée, le café, ou le restaurant avec vue imprenable sur les Arènes, La table du 2, tenu par le Chef Franck Putelat, 2 étoiles au Michelin pour Le Parc à Carcassonne.
Grâce à des ouvertures disposées en façade, de multiples points de vue sont offerts sur les Arènes et sur le jardin archéologique. Tout au long des espaces d’exposition, un dialogue constant est maintenu entre la muséographie et l’extérieur, faisant pénétrer la ville dans le musée.
 
La création d’un dialogue architectural
Le Musée de la Romanité dépasse la simple fonction d’exposition : il est conçu comme une porte d’entrée pour la compréhension de la ville et de son histoire. Plus largement, il offre une lecture exceptionnelle de l’empreinte de la civilisation romaine en Méditerranée.
Le choix d’un geste architectural contemporain face à un monument, tel le Carré d’Art il y a quelques années, inscrit le musée dans la tradition nîmoise. C’est une nouvelle vision de la place du parvis et de la courbe des Arènes que le musée offre aujourd’hui : sa légèreté, face à la massivité classique, crée un dialogue architectural fort entre deux bâtiments séparés par deux mille ans d’histoire.
 
 
Les façades : un écrin et œuvre à part entière
Les façades constituent la ponctuation finale d’un bâtiment, elles ont la double fonction identitaire et pratique. Elles sont les cartes de visite des bâtiments et communiquent ainsi leurs valeurs.
Situé à l’entrée de la ville ancienne, le musée laisse apparaître les Arènes depuis la rue de la République à travers son rez-de-chaussée transparent : il annonce le spectacle, attire et surprend. Le drapé souple de la façade évoque la toge romaine et les carreaux de verre qui la constituent conjuguent la transparence moderne et la tradition d’un art majeur romain : la mosaïque. Elle évoque ainsi avec subtilité un élément phare des collections du musée. Cette peau de verre translucide se compose de près de 7 000 lames de verre sérigraphié couvrant une surface de 2 500 m². Les reflets et les ondulations de cette mosaïque de verre changent selon les différents moments de la journée. Œuvre dans l’œuvre, elle offre des reflets cinétiques, des variations de reflets subtiles en fonction de l’angle, des inclinaisons, des creux et bombés, qui accentuent son mouvement et la métamorphosent sans cesse au fil des heures et des saisons, créant un dialogue avec la ville en reflétant les couleurs, la lumière et la vie environnante.
 
Le toit terrasse végétalisé – Photo ©Nicolas Borel
 

Le toit terrasse : une vue panoramique sur Nîmes
Le toit terrasse végétalisé a été pensé comme une cinquième façade ouverte sur le ciel. Point culminant du parcours ascensionnel, il ponctue la visite en offrant un belvédère avec une vue prodigieuse à 360° sur Nîmes et sur ses 26 siècles d’Histoire, avec en premier plan les Arènes et plus loin la Tour Magne, érigée sur une tour du rempart gaulois. Espace public accessible à tous, lieu de rencontre, cette place haute fait monter l’espace urbain dans le musée.
 
Le jardin archéologique : musée végétal et lieu de vie
Aménagé autour de l’enceinte romaine et d’autres vestiges découverts au moment des fouilles de terrassement, le jardin archéologique est pensé comme un « musée végétal ». Toutes les traces de l’Histoire ont été préservées et restaurées et sont aujourd’hui rendues accessibles gratuitement à l’ensemble des visiteurs et promeneurs. Cet espace végétal public de 3 500 m² est structuré en trois strates correspondant aux grandes périodes – gauloise, romaine et médiévale – du parcours muséographique, enrichissant ainsi le propos scientifique. Un site sur la tradition romaine de l’agriculture urbaine complète le jardin. Pour chaque niveau, arbres, arbustes et plantes vivaces ont été choisis en fonction de leur époque d’introduction, au gré des échanges, des influences et des occupations. Au-delà de sa vertu scientifique, le jardin archéologique offre un nouveau lieu de nature en ville aux visiteurs et aux passants.
Entièrement désenclavée, la parcelle est directement connectée au tissu urbain environnant : les accès reliant la rue Ducros à la rue de la République permettent de le traverser comme un espace public. Il constitue ainsi un lieu de passage et de rencontres, créant un nouveau lieu de convivialité urbaine. Il peut également être un point de départ à la découverte du musée et de ses collections.
 

La réalisation architecturale en chiffres
• 22 siècles d’histoire • 3 ans de travaux
• 9 200 m2 de surface
• 5 000 œuvres exposées, parmi une collection de près de 25 000 pièces
• 3 500 m2 d’exposition, pour un total de 4 800 m2 d’espaces dédiés au public
• 700 m2 de réserves
• Auditorium de 180 places avec foyer
• Librairie boutique de 140 m2
• 400 m2 d’espaces pédagogiques en 3 salles
• Centre de documentation de 250 m2
• Salon de réception de 200 m2 (dernier étage, terrasse avec vue sur les Arènes)
• 1 restaurant et 1 café / Chef : Franck Putelat (2 étoiles Michelin)
• 3 500 m2 de jardin
 

 
L’escalier monumental à double révolution – Photo ©Serge Urvoy

Parcours du Musée de la Romanité

Mieux connaître et comprendre la civilisation romaine est l’enjeu majeur du Musée de la Romanité à Nîmes. L’Histoire y est racontée par les témoins matériels – vestiges issus des fouilles archéologiques menées au fil des siècles – et immatériels – reconstitutions, évocations multimédia. Illustrant le passé exceptionnel de la ville, lieu de référence sur l’Antiquité romaine, les œuvres sont mises en valeur par une muséographie novatrice et proposent aux visiteurs une expérience unique à travers 25 siècles d’histoire.
 
Le Musée de la Romanité offre un parcours du VIIe siècle avant notre ère (Âge du Fer, période gauloise) jusqu’au Moyen Âge, augmenté de plusieurs collections d’érudits des XVIIIe et XIXe siècles. Son ouverture sur la ville, notamment la vue sur les Arènes ou le toit terrasse d’où l’on aperçoit les monuments importants, est exemplaire du lien entre l’empreinte romaine visible dans les collections et celle visible dans Nîmes aujourd’hui où s’épanouissent in situ les nombreux vestiges d’une des plus grandes civilisations de l’Antiquité.
L’établissement concilie les exigences scientifiques d’un musée avec une volonté pédagogique destinée à intéresser un large public, grâce à la mise en œuvre de programmes multimédia, documentaires audiovisuels, projections immersives, réalité augmentée, visites virtuelles et cartographies interactives.
 
Projection sur un autel votif – Photo ©A. Charrier – Opixido

Des technologies innovantes

Des supports de reconstitution variés choisis parmi les technologies les plus récentes accompagnent les visiteurs tout au long du parcours. Ils les aident à imaginer l’aspect originel des bâtiments antiques et la vie quotidienne des habitants. Un visioguide existe en plusieurs langues.
 
Des dispositifs multimédia sont disséminés tout au long du parcours : des visites virtuelles permettent d’entrer dans une maison gauloise des environs de 400 av. J.-C. et dans une riche demeure romaine. Grâce à des animations graphiques (dessins animés et motion design), on peut par exemple observer les gestes et techniques des artisans romains dans des domaines tels que la mosaïque, la fresque, la céramique, le travail du bronze, et des cartes donnent à voir le positionnement des cités, les sites des batailles ou l’extension des zones d’influence romaine. Des documentaires audiovisuels, des restitutions 3D, des infographies et des séquences animées abordent une large variété de sujets comme les oppida, l’armement celtique ou les fouilles archéologiques nîmoises. Des récits audio dits par une ou plusieurs voix, dont certains synchronisés avec des jeux de lumière, donnent vie aux personnages historiques et aux légendes.
Outre les œuvres exposées, on appréhende aussi les édifices romains de Nîmes, l’époque médiévale, la numismatique ou l’alimentation grâce à des applications multimédia pour bornes tactiles, des programmes interactifs et mini-jeux pédagogiques sur tables tactiles.
 
Simulation d’un mur d’images interactif consacré au legs de Rome à Nîmes – Photo ©Image on-situ
 

Des reconstitutions en mapping (cartographies dynamiques projetées ou interactives), souvent monumentales, immersives et synchronisées avec des jeux de lumières, abordent des thèmes divers comme la source originelle de Nîmes, l’épigraphie ou les carrières romaines. À noter encore, un dispositif de captation vidéo du visiteur restituée sur grand écran offre l’occasion de s’admirer habillé d’une toge ou d’autres vêtements romains !
 
Que ce soient les dispositifs de réalité augmentée, les panoramiques interactifs à 180° ou encore le mur d’images interactif (dispositif scénographique unique et innovant), tout est fait pour projeter les visiteurs dans le passé, afin de leur faire découvrir la vie des hommes dans l’Antiquité, l’évolution de leurs savoir-faire et les chefs-d’œuvre qu’ils ont produits.
 
Vue d’ensemble – Photo ©2Portzamparc

Architecte concepteur : Elizabeth de Portzamparc
Chefs de projets : Alexandre Belle : directeur de projets ; Marcio Uehara : directeur de projets ; Aldo Ancieta : directeur de travaux ; Sarah Coriat : chargée de projets ; Daniele Di Matteo : chargé de projets
Muséographie : EDP et associés – concepteur : Elizabeth de Portzamparc
Architecte des Monuments historiques : Alain-Charles Perrot
Architectes associés chargés de l’exécution : A+ architecture Gilles Gal : architecte ; Julie Couderc : directrice de projet ; Nicolas Desmet : chef de projet
Paysagisme – Conception du jardin archéologique : Méristème – Régis Guignard, Les Fontaines de Paris.

 
Musée de la Romanité, 16 boulevard des Arènes, – 30 000 Nîmes
 
 

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