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Aids: Young people less and less informed

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Deux jours avant le week-end du Sidaction (23, 24 et 25 mars 2018), l’association publie les résultats d’un sondage réalisé par Ifop-Bilendi auprès des jeunes entre 15 à 24 ans. L’occasion de constater de nouveau la dégradation toujours plus inquiétante du niveau d’information sur le VIH au sein de cette génération :  cette année, 20% des jeunes s’estiment mal informés en 2018, soit une augmentation de 9 points par rapport à 2009.
 
Dans un contexte marqué par la lutte contre les « Fake news », Sidaction a cherché à connaître le niveau de confiance des jeunes dans les informations délivrées par différents acteurs au sujet du VIH/sida. Les personnes interrogées font part de leur inquiétude vis-à-vis de l’information diffusée et semblent décontenancées.
Selon l’Onusida, programme de coordination de l’ONU contre le sida, il  y a une nouvelle contamination toutes les 17 secondes dans le monde, soit près de 5000 nouvelles infections par jour. En 2016, environ 1,8 million de personnes ont ainsi été infectées par le virus du sida dans le monde. Deux infections sur trois ont lieu en Afrique. Chez les adultes, le rythme des nouvelles contaminations sur la planète n’a que faiblement diminué ces dernières années : de 1,9 million en 2010 à 1,7 million en 2016. Dans le monde, 36,7 millions de personnes vivent avec le VIH en 2016, dont environ 5,7 % d’enfants. Ce nombre augmente d’année en année à cause du rythme toujours élevé des nouvelles transmissions conjugué à un meilleur accès aux médicaments antirétroviraux dans les pays pauvres, offrant de meilleures chances de survie aux séropositifs.
L’Onusida estime à 35 millions le nombre de morts à cause du VIH depuis le début de l’épidémie en 1981. En France, 25 000 personnes sont infectées par le virus du Sida sans le savoir.

 
 
La jeune génération n’accorde pas sa confiance aux messages transmis sur les sites internet spécialisés (54%) ni sur les médias traditionnels (51%) et encore moins sur les forums (31%) ou sur les réseaux sociaux (22%). Ces canaux font paradoxalement partie de ceux les plus utilisés pour s’informer (30% de citations pour les sites Internet et 22% pour les médias traditionnels).
 
Dans cette perspective, la demande de communication institutionnelle se révèle forte. Près de sept jeunes interrogés sur dix estiment que les élus locaux (75%), le pouvoir public (72%) ou le ministère de l’Education nationale (67%) n’en font pas suffisamment en matière d’information sur le VIH/sida.
 
On constate que les fausses croyances et les idées reçues persistent toujours dans l’esprit des jeunes ! Un nombre encore trop important pense que le virus peut se transmettre en embrassant une personne séropositive (21%, soit une augmentation de 6 points depuis 2015) ou en entrant au contact avec la transpiration (18%, soit une augmentation de 8 points depuis 2015). Par ailleurs, 19% pensent que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission du virus (soit +9 points par rapport à 2015).
 
26% considèrent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida (soit une hausse de 13 points par rapport à 2009). Il semblerait que les avancées en matière de recherche médicale aient entraîné une baisse de la vigilance des jeunes face aux risques de contamination par le VIH. Plus généralement, il existe une persistance des pratiques sexuelles à risque : 14% des jeunes interrogés admettent avoir été exposés au moins une fois à un risque d’être contaminé par le VIH/sida. L’expérience de ces situations n’a d’ailleurs débouché que dans 39% des cas seulement sur un test de dépistage.
Alors que le dépistage constitue un enjeu majeur dans la lutte contre le VIH, ces chiffres restent bien trop faibles, surtout lorsque l’on sait que 42% des jeunes se disent mal informés sur les lieux de dépistage.
 
Il est fondamental de continuer à sensibiliser et informer sur les enjeux de la lutte contre le sida pour mettre fin à la stigmatisation encore trop souvent subie par les personnes vivant avec le VIH. Florence Thune, directrice générale de Sidaction, déclare « 49% des jeunes se disent bien informés sur le fait qu’une personne vivant avec le VIH et suivant correctement son traitement ne peut pas transmettre le virus du sida. C’est encourageant car cette notion, vu son importance scientifique, constitue une avancée majeure pour les personnes concernées ainsi qu’en termes de prévention même si le chiffre reste insuffisant. »
 
Face à ce sondage, Florence Thune conclut « Il est urgent de reprendre les fondamentaux en termes d’information et de prévention.Il faut faire circuler des messages dans et en dehors de la sphère scolaire pour atteindre tous les jeunes dans toute leur diversité, quelle que soit leur milieu social ou leur orientation sexuelle. Sans une volonté politique et un engagement politique adéquats, nous ne parviendrons pas à faire baisser le nombre de contaminations, en hausse de 24% chez les jeunes de 15 à 24 ans depuis 2007 ».
 

Les chiffres à retenir  :
– 20% des jeunes interrogés estiment être mal informés sur le VIH/sida.
– 26 % considèrent qu’il existe des médicaments pour guérir du sida (contre 13% en 2009).
– 21% pensent que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne séropositive
– 18 % pensent que la transmission peut se faire en entrant en contact avec la transpiration.
– 19% estiment que la pilule contraceptive d’urgence peut empêcher la transmission de virus (soit +9 points par rapport à 2015)
– 91 % des jeunes pensent que le préservatif est efficace pour empêcher la transmission du VIH/sida (soit une perte de 7 points depuis 4 ans)
– 14% des jeunes de moins de 25 ans admettent avoir été exposés au moins une fois à un risque d’être contaminé par le VIH/sida Pourtant 32% considèrent avoir moins de risques que les autres d’être contaminés eux-mêmes, soit un chiffre en hausse de 4 points par rapport à  l’année précédente.
-15% n’ont jamais bénéficié d’un enseignement au cours de leur scolarité. 67% des jeunes estiment que l’Education nationale n’en fait pas suffisamment en matière d’information sur le VIH/sida.

Pour faire un don à Sidaction :
Par téléphone : en appelant le 110 (numéro d’appel gratuit)
Par Internet : www.sidaction.org (paiement sécurisé)
Par SMS au 92110 : en envoyant « 1SMS » pour faire un petit don de 5 euros (coût d’envoi du SMS gratuit ou inclus dans les forfaits SMS)
Par courrier : Sidaction – 228, rue du Faubourg Saint-Martin 75010 PARIS

 
 

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