Regardez le monde
avec les yeux ouverts

Inscrit ou abonné ?
CONNEXION

UP', média libre
grâce à ses lecteurs
Je rejoins

rejoignez gratuitement le cercle des lecteurs de UP’

alerte catastrophes naturelles
/

Lancement de CREWS : alerte climatique pour les pays pauvres et vulnérables

Commencez
Dans les pays pauvres et vulnérables, les données météorologiques sont souvent peu fiables ou totalement absentes. CREWS est une initiative qui vise à augmenter les capacités des systèmes d’alerte intégrés multirisques afin d’amplifier la prévention et l’information sur les risques d’événements hydrométéorologiques et climatiques dangereux. Sa finalité est de protéger les vies, les moyens de subsistance et les biens dans les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID).
 
Le risque global que le changement climatique fait peser sur la santé de l’homme est extrême. La Commission 2015 du Lancet sur la santé et le changement climatique a été catégorique à cet égard : « Le changement climatique peut compromettre les cinquante dernières années de progrès en matière de santé publique et de développement. » et notamment plus durement dans les pays pauvres. Les services météorologiques nationaux sont souvent dépourvus des moyens qui leur permettraient d’interpréter et de diffuser leurs prévisions auprès des autorités, des professionnels de la santé et du grand public.
Non seulement le changement climatique empêche déjà une partie de l’humanité d’échapper à la pauvreté, mais plus de 100 millions de personnes pourraient tomber sous le seuil de pauvreté à l’horizon 2030 sans la mise en œuvre d’un développement rapide et solidaire qui ne nuise pas au climat — accompagné de mesures de réduction des émissions à même de protéger les populations défavorisées, selon un communiqué de la Banque mondiale de novembre 2015. C’est la conclusion d’un nouveau rapport du Groupe de la Banque mondiale, Shock Waves: Managing the Impacts of Climate Change on Poverty, consacré à la gestion des effets du changement climatique sur la pauvreté et publié quelques semaines avant la conférence internationale de Paris sur le climat.

Une multiplication des phénomènes naturels extrêmes liée aux changements climatiques

Entre 1970 à 2012, les sécheresses, inondations, tempêtes, cyclones tropicaux, orages soudains et températures extrêmes ont causé près de 2 millions de morts et engendré des pertes de 2 400 milliards de dollars à l’échelle mondiale.
Selon le 5e rapport du GIEC, la fréquence et l’ampleur de ces aléas climatiques sont en augmentation, ce qui accroît les menaces sur les vies humaines et les moyens de subsistance, particulièrement dans les pays vulnérables.
Lors de la 3e Conférence sur la réduction des risques de catastrophes, à Sendai, au Japon, en mars 2015, les Nations unies se sont engagées à « accroître significativement la disponibilité et l’accès à des systèmes d’alerte précoce multirisques, à l’information et aux évaluations sur les risques, pour les populations d’ici 2030 ».

Des systèmes d’alerte précoces insuffisants pour protéger les personnes et les biens dans les pays vulnérables

Les pays qui ont réussi à mettre en place ces systèmes ont bénéficié d’une baisse spectaculaire de la mortalité due aux catastrophes. Les capacités de mise en œuvre des systèmes d’alerte précoces dans différents pays et régions sont aujourd’hui très disparates au sein des pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID), qui connaissent des difficultés à fournir des alertes critiques aux autorités nationales et locales ainsi qu’aux populations résidentes.
De nombreux pays vulnérables soulignent la nécessité de consolider les systèmes d’alerte par un renforcement de leurs services de prévision météorologique combiné avec l’amélioration de leurs plans et opérations d’urgence en cas de catastrophes. Dans leur contribution nationale, ils définissent les systèmes d’alerte précoce comme une priorité.
 
En Afrique et au Moyen-Orient, 36 INDC sur 47 intègrent les Systèmes d’alertes précoces comme une priorité.
En Amérique latine et dans les Caraïbes, 16 INDC sur 21 en font une priorité.
En Asie et dans le Pacifique, 100 % des INDC les intègrent comme une priorité.
 

Une coalition de pays et d’organisations spécialisées dans la météorologie et la prévention des risques

CREWS est le fruit d’une collaboration entre l’Organisation météorologique mondiale (OMM), du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) et de la Banque mondiale (GFDRR).
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) consolidera ses centres mondiaux et régionaux de renforcement des capacités et soutiendra la coordination et la mise en cohérence des actions engagées avec les initiatives nationales.
Le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) veillera à la cohérence des politiques et à la conformité avec le plan d’action des Nations unies et les cibles du Cadre de Sendai.
La Banque mondiale (GFDRR) soutiendra l’identification, la conception et la mise en œuvre d’appui de programmes à grande échelle au niveau national, ainsi que la coordination et l’intégration de ces programmes avec les centres régionaux et mondiaux.
 

L’engagement des partenaires

CREWS a pour objectif de mobiliser 100 millions de dollars afin de combler les insuffisances de financement dans les programmes de coopération bilatérale et multilatérale déjà existants. Un fonds fiduciaire hébergé par la Banque mondiale appuiera le développement des organisations et institutions de mise en œuvre et leurs activités.
La France contribuera à hauteur de 10 millions d’euros entre 2016 et 2017 au financement du Fonds fiduciaire. L’Allemagne a choisi de soutenir CREWS par une première contribution de 3 millions d’euros en 2015. Les deux pays travailleront ensemble avec leurs partenaires du G7 pour assurer la cohérence entre CREWS et Insuresilience, l’initiative adoptée lors du G7 et visant à développer, dans les pays vulnérables, l’accès aux assurances face au risque climatique.
Le Luxembourg contribuera à hauteur de 1 million d’euros en 2016 au fonds multilatéral pour soutenir le développement des systèmes d’alertes dans les pays vulnérables.
L’Australie fera entre 2016 et 2020 une contribution spécifique de 5 millions de dollars australiens à l’initiative CREWS en complément d’une mobilisation de19 millions de dollars australiens pourdes soutiens bilatéraux, principalement dans la région du Pacifique.
Le Canada accordera une contribution de 10 millions de dollars par l’intermédiaire de l’Organisation météorologique mondiale afin de soutenir l’amélioration des systèmes d’alertes précoces dans les collectivités les plus vulnérables sous l’initiative CREWS.
Les Pays-Bas contribueront au fonds fiduciaire du CREWS pour un montant de 3 millions d’euros.
 
Le Japon soutient fortement CREWS. Il est engagé en Asie et dans le Pacifique pour le développement et la mise à niveau des systèmes d’alertes, incluant l’usage des satellites, et continuera dans cette voie sur la période 2016-2020. En raison de son cycle budgétaire, le Japon n’est pas en mesure d’annoncer aujourd’hui sa contribution financière, mais fera des annonces substantielles dans les prochains mois.
Le Royaume-Uni sera partenaire de l’initiative CREWS. Ce partenariat démarrera immédiatement à travers une coopération et un travail conjoint avec les programmes existants. Ceux-ci comprennent un projet d’information et de données météorologiques de 24 millions de livres en Afrique, ainsi que d’autres projets connexes.
 
Source : site du ministère des Affaires étrangères et du Développement international

 

Pourquoi ne pas profiter d’une lecture illimitée de UP’ ? Abonnez-vous à partir de 1.90 € par semaine.

Nous avons un message pour vous…

Dès sa création, il y a plus de dix ans,  nous avons pris l’engagement que UP’ Magazine accordera au dérèglement climatique, à l’extinction des espèces sauvages, à la pollution, à la qualité de notre alimentation et à la transition écologique l’attention et l’importance urgentes que ces défis exigent. Cet engagement s’est traduit, en 2020, par le partenariat de UP’ Magazine avec Covering Climate Now, une collaboration mondiale de 300 médias sélectionnés pour renforcer la couverture journalistique des enjeux climatiques. En septembre 2022, UP’ Magazine a adhéré à la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique.

Nous promettons de vous tenir informés des mesures que nous prenons pour nous responsabiliser à ce moment décisif de notre vie. La désinformation sur le climat étant monnaie courante, et jamais plus dangereuse qu’aujourd’hui, il est essentiel que UP’ Magazine publie des rapports précis et relaye des informations faisant autorité – et nous ne resterons pas silencieux.

Notre indépendance éditoriale signifie que nous sommes libres d’enquêter et de contester l’inaction de ceux qui sont au pouvoir. Nous informerons nos lecteurs des menaces qui pèsent sur l’environnement en nous fondant sur des faits scientifiques et non sur des intérêts commerciaux ou politiques. Et nous avons apporté plusieurs modifications importantes à notre expression éditoriale pour que le langage que nous utilisons reflète fidèlement, mais sans catastrophisme, l’urgence écologique.

UP’ Magazine estime que les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le cadre de la crise climatique sont systémiques et qu’un changement sociétal fondamental est nécessaire. Nous continuerons à rendre compte des efforts des individus et des communautés du monde entier qui prennent courageusement position pour les générations futures et la préservation de la vie humaine sur terre. Nous voulons que leurs histoires inspirent l’espoir.

Nous espérons que vous envisagerez de nous soutenir aujourd’hui. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à offrir un journalisme de qualité, ouvert et indépendant. Chaque abonnement des lecteurs, quelle que soit sa taille, est précieux. Soutenez UP’ Magazine à partir d’1.90 € par semaine seulement – et cela ne prend qu’une minute. Merci de votre soutien.

Je m’abonne →

S’abonner
Notifier de

0 Commentaires
Les plus anciens
Les plus récents Le plus de votes
Inline Feedbacks
View all comments
changement climatique
Article précédent

Une web-BD pour aider les citoyens à se déplacer mieux en polluant moins

climat et pollution voiture
Prochain article

Climat : les investisseurs rappellent à l’ordre les constructeurs automobiles

Derniers articles de Climat

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS. ET AGIR.
logo-UP-menu150

Déjà inscrit ? Je me connecte

Inscrivez-vous et lisez trois articles gratuitement. Recevez aussi notre newsletter pour être informé des dernières infos publiées.

→ Inscrivez-vous gratuitement pour poursuivre votre lecture.

REJOIGNEZ

LE CERCLE DE CEUX QUI VEULENT COMPRENDRE NOTRE EPOQUE DE TRANSITION, REGARDER LE MONDE AVEC LES YEUX OUVERTS ET AGIR

Vous avez bénéficié de 3 articles gratuits pour découvrir UP’.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de 1.70 € par semaine seulement.

Profitez d'un accès illimité à nos contenus !

A partir de $1.99 par semaine seulement.
Partagez
Tweetez
Partagez
WhatsApp
Email
Print